Plantes grimpantes : maladies, nuisibles… comment s’en débarrasser ?

Toujours pleines de volonté, les plantes grimpantes affichent généralement une insolente santé. Certaines d’entre elles ne sont pour ainsi dire jamais malades, mais d’autres espèces, tel le rosier, sont sujettes à des maladies plus ou moins graves et sont attaquées par des parasites animaux qui mettent à mal leur feuillage et leur floraison. Et lorsque ce sont les racines qui sont endommagées, la vie de ces plantes est compromise. Comme la règle (d’or) est d’être prévoyant, et qu’un jardinier averti en vaut au moins deux, nous avons résumé, avec dessins à l’appui, les principales grimpantes victimes d’ennemis divers. Voici ces derniers, avec les remèdes à apporter. Un bon conseil : traitez dès que vous constatez quelque chose d’anormal, en veillant à bien atteindre le revers du feuillage, car c’est là que les parasites se tiennent le plus souvent.

Zoé Beaugrand Publié le 11/04/24 à 13:44
Femme pulvérisant des rosiers dans un parterre de fleurs
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La clématite

Clématites violettes
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Elle est parfois l'objet d'attaques de maladies et de parasites.

L'oïdium : un champignon destructeur

Il forme un feutrage blanchâtre et farineux sur les feuilles, les jeunes pousses et plus rarement sur les fleurs.

Le remède : Pulvérisez dès le mois d'avril un fongicide, en donnant la préférence à un produit qui ne tache pas le feuillage.

Les limaces

Elles aiment ce qui est tendre, et la clématite l'est ! Le résultat ? Le feuillage est grignoté, les jeunes pousses sont rongées.

Le remède : Disposez au pied des clématites des appâts à base de métaldéhyde ou bien des soucoupes remplies de bière, dans lesquelles les limaces viennent se noyer : c'est qu'elles adorent la bière !

Le ver blanc : un prédateur vorace

Cette larve du hanneton vit tapie dans le sol, se nourrissant goulûment des racines des plantes. La clématite est l'une de ses victimes. La plante attaquée fane progressivement.

Le remède : Enfouissez par griffage un désinfectant du sol, et recommencez l'opération plusieurs fois, car ces vers-là ne sont pas faciles à éliminer de son jardin !

Les perce-oreilles

Comme les limaces, ils apprécient feuilles et fleurs.

Le remède : Ramassez (à la main !) ces insectes dès que vous en repérez un, ou plus rationnellement, pulvérisez un insecticide.

Le flétrissement de la clématite

S'il n'est pas dû au ver blanc, et s'il atteint principalement les variétés hybrides à grandes fleurs, il est causé par une maladie à virus, contre laquelle on ne connaît pas encore de remède.

Le remède : Vous lutterez à titre préventif, en rabattant la tige morte et en attendant quelques semaines : une nouvelle pousse se montre généralement. Si la maladie récidive, changez la plante de place. Certains conseillent de poudrer à la "fleur de soufre" le trou de plantation.

Le rosier grimpant

rosier grimpant
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Plusieurs ravageurs peuvent venir à bout de sa beauté. Prenez donc vos précautions…

L’oïdium

On l'appelle aussi blanc, blanquet, mildiou… Les dégâts peuvent être importants. Tout l'arbuste, en cas d'attaque importante, est recouvert d'une sorte de poussière blanche. Les dégâts commencent par les boutons floraux et les jeunes pousses, puis abîment le feuillage qui risque en outre de se déformer.

Le remède : Contre ce champignon, qui se développe surtout lorsque la température avoisine les 20° et que le temps est humide, effectuez des traitements anticryptogamiques à partir du mois d'avril.

La puceron vert

Les dégâts sont assez peu apparents, mais le puceron véhicule toutes sortes de maladies, qui, elles, sont bien visibles. En cas de population importante, les jeunes pousses se déforment, les feuilles se couvrent d'une substance poisseuse, le miellat, qui favorise l'apparition de la fumagine, sorte de désagréable suie noire recouvrant le feuillage et les tiges.

Le puceron, vert le plus souvent mais également rougeâtre, vit en colonies denses à l'extrémité des pousses tendres, sur les boutons floraux…

Le remède : Sortez le pulvérisateur et appliquez un insecticide dès les apparitions. Soyez vigilant, car il y a plusieurs générations de pucerons dans l'année.

La cétoine dorée

C'est un beau coléoptère d'un coloris vert bronze brillant. Cet insecte préfère les roses claires, blanches ou jaunes, dont il ronge les fleurs.

Le remède : Allez ramasser cette cétoine le matin, alors qu'elle commence son déjeuner de roses…

La maladie des tâches noires

On l'appelle aussi marsonia, black spot… Comme son nom le laisse supposer, les feuilles se maculent de taches noires circulaires. Le nouveau feuillage à l'épiderme plus mince, est le premier atteint. Si on ne traite pas immédiatement, tout le feuillage est contaminé, puis il tombe.

Le remède : Contre ce champignon, brûlez les feuilles atteintes et pulvérisez un fongicide.

La rouille

La face inférieure des feuilles est couverte de minuscules pustules rouges, plus rarement noirâtres sur la face supérieure apparaissent des taches qui décolorent le feuillage. En cas. d'attaques importantes, les feuilles tombent.

Le remède : Traitez préventivement avec un fongicide à base de manèbe.

Le bougainvillier

bougainvillée
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Il est rarement malade mais il est parfois visité par les cochenilles.

La cochenille

Sur les rameaux, de préférence âgés, ainsi que sur les pousses, apparaissent des encroûtements blanchâtres d'aspect cireux. En cas d'infection grave, le revers du feuillage est contaminé et des signes de dépérissement apparaissent.

Le remède : Traitez avec un insecticide, et frottez, si cela est possible, les tiges infestées avec un coton imbibé d'alcool.

Le plumbago du cap

plumbago du cap
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Très peu d'ennemis s'en prennent à cette jolie espèce méditerranéenne. Qu'elle soit cultivée en serre ou en plein air, elle peut néanmoins être attaquée par les anguillules des racines.

L’anguillule des racines

Ce ver microscopique s'en prend aux racines. La plante pousse irrégulièrement, marque de réels signes de faiblesse, et son feuillage se boursoufle tandis que les boutons à fleurs avortent.

Le remède : Pulvérisez un produit à base de parathion, et désinfectez le sol avant la plantation.

La capucine

fleurs de capucine
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Un parasite très fréquent : le puceron noir.

Le puceron noir

II s'agglutine le long des tiges, sur les pétioles des feuilles et se dissimule derrière celles-ci. À force d'en sucer la sève, il fait jaunir le feuillage.

Le remède : Pulvérisez, dès l'apparition de cet insecte, avec un insecticide. Renouvelez le traitement tous les 10 jours.

Le lierre

lierre
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Les pucerons noirs, décrits pour la capucine, s'en prennent souvent aux jeunes et tendres pousses. On note aussi la présence des insectes suivants.

L’otiorrhynque : un charançon qui ronge les racines

C'est un charançon de 1 cm de long, noir sur la face dorsale et gris sur la face ventrale. L'adulte apparaît en juin, à la tombée de la nuit, et commence à grignoter le feuillage. Puis, les femelles pondent des œufs viables, sans avoir été fécondées, et les déposent à la surface du sol, au pied du lierre.

Environ un mois après naissent de jeunes larves qui vont s'enfoncer dans le sol et ronger les racines. La plante s'affaiblit. Chaque femelle peut pondre environ 80 œufs, ce qui la rend redoutable.

Le remède : Entre mai et septembre, période durant laquelle sortent les larves, vous traiterez le sol avec un insecticide à base de lindane.

L’araignée rouge

Ce minuscule acarien suce la sève, vivant au revers des feuilles. Celles- ci prennent alors une teinte grise, caractéristique.

Le remède : Pulvérisez un acaricide au printemps, et renouvelez le traitement à titre préventif.

Zoe Beaugrand

Zoé, rédactrice passionnée par le jardinage et l'aménagement extérieur. À travers mes mots, je tente de transformer chaque coin de verdure en une histoire. Écrire, pour moi, c'est semer des graines d'inspiration.

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