S’il est agréable de pouvoir profiter de ses propres cerises, il est important de se méfier de certains parasites, comme le ver de la cerise. En effet, ce dernier entre dans la cerise et la rend impropre à la consommation. Nous vous proposons de découvrir plus en détail ces larves pour lutter contre leur présence.
Apparu en France au cours des années 2010, le ver de la cerise est en fait la larve de l’une ou l’autre des deux mouches qui peuvent s’attaquer au cerisier. Nous vous les présentons ici.
Adulte, cette petite mouche, ou moucheron, mesure en moyenne 4 mm. Son corps noir est tâché de jaune sur le thorax, ainsi que sur sa tête. Il possède des ailes transparentes sur lesquelles sont dessinées 4 bandes bleu-noir.
La Drosophila suzukii est un peu plus petite que la Rhagoletis cerasi, puisqu’elle mesure en moyenne 3 mm. Dans cette espèce, le mâle est plus petit que la femelle. Cette petite mouche se caractérise par un thorax jaune-orangé, quant à ses yeux, ils sont de couleur rouge vif. Elle possède des ailes transparentes sur lesquelles 2 taches noires sont visibles. Cette espèce de mouches se multiplie rapidement et attaque différents fruits. C’est bien souvent celle qui cause le plus de dégâts d’autant plus qu’elle résiste assez bien au froid.
Les larves de ces deux espèces de mouches sont de petits asticots qui, à la fin de leur croissance, mesurent environ 5 mm de long. Ces asticots sont de couleur blanc crème et possède des pièces buccales foncées.
D’une façon générale, les mouches qui apparaissent au printemps, lorsque le temps est chaud, proviennent des fruits véreux tombés de l’arbre l’été précédent. En effet, les vers s’étaient enterrés dans la terre pour y passer l’hiver et se métamorphoser.
Une dizaine de jours après s’être envolées et après l'accouplement, les femelles percent la peau des cerises en train de mûrir pour déposer un œuf sous l’épiderme de chacune. Une femelle peut ainsi pondre dans une soixantaine de cerises. Après une dizaine de jours, les larves vont sortir des œufs. Elles vont alors pouvoir se nourrir de la pulpe des cerises.
Un mois plus tard, leur croissance s’achève et elles tombent au sol. Elles s’enterrent à quelques centimètres sous la surface de la terre pour se transformer en pupe, une sorte de chrysalide qui protège l’asticot pendant sa métamorphose. Ce stade, le second, de la vie de ces mouches peut durer entre un à 3 hivers avant le début d’un nouveau cycle.
De nombreuses différences dans le cycle de vie de ces mouches font qu’elles occasionnent beaucoup plus de dégâts que l’espèce précédente :
Il est possible de voir des moucherons voler autour des cerises dès la fin mai et jusqu’aux dernières cerises, en fonction des espèces. Au moment où le soleil est le plus chaud, on peut les voir sur les cerises ou les feuilles. Ils vont se nourrir des sécrétions sucrées des arbres.
Toutefois, ce sont les larves qui, en consommant la pulpe des cerises, les abîment. Généralement, les variétés de cerises tardives ou mi-tardives seront plus souvent attaquées que les variétés précoces qui vont arriver à maturité avant l’envol des moucherons et donc avant leur ponte. La température ayant un impact direct sur les pontes, les dégâts peuvent varier d’une année à l’autre et être plus importants lorsque les températures sont très élevées.
Voici les dégâts que vous pouvez constater :
Lorsque l’on remarque des moucherons, il sont difficiles à reconnaître du fait de leur petite taille. Vous pouvez essayer de les distinguer en utilisant une loupe. Lorsque les fruits sont parasités vous pouvez reconnaître une attaque de Rhagoletis cerasi lorsqu’un seul asticot est présent dans la cerise, alors que s’il y en a plusieurs, il s’agit d’un Drosophila suzukii. Mais bien souvent, le pourrissement des fruits est le seul signe d’alerte.
Il est possible de prendre quelques mesures pour limiter les attaques de ces ravageurs.
En cas de prolifération trop importante de moucherons, il est important de privilégier des techniques mécaniques qui sont plus respectueuses de l’environnement. Pour ce faire, il existe différents types de solutions qui visent essentiellement à piéger les moucherons avant qu’ils ne pondent :
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