La chaux vive est un produit naturel et efficace qui peut être utilisé au jardin. Elle peut y rendre de nombreux services tels qu’éliminer la mousse de la pelouse, amender le sol, etc.. Toutefois, son utilisation demande de prendre certaines précautions. Nous vous proposons de découvrir tout ce qu’il y a à savoir sur la chaux vive pour en tirer le meilleur parti sans risque.
La chaux vive, aussi appelée oxyde de calcium CaO, est la matière obtenue après la calcination dans un four à 900° des pierres à chaux ou calcaires. Cette matière est ensuite broyée jusqu’à obtenir une poudre blanche. Les volcans en rejettent également sous formes de petites masses blanches. Nos ancêtres l’utilisaient en abondance dans leurs jardins comme antiseptique et antifongique. Si cette solution a été mise de côté pendant quelques décennies au profit des produits chimiques, elle est à nouveau au goût du jour. En effet, ce produit naturel, à l’inverse de ses concurrents chimiques, ne constitue pas un danger pour l’environnement, s’il est utilisé correctement. Elle tient son nom du dégagement de chaleur important qu’elle produit lorsqu’elle est en contact avec de l’eau.
On trouve la chaux sous différentes formes :
Selon les préparations, du magnésium peut être ajouté, c’est le cas de la chaux dolomitique ou de la chaux magnésienne.
Lorsque les plantes manquent de calcium, elles risquent de développer des maladies et elles ne poussent plus. Ainsi, le calcium va permettre d’augmenter la solidité des végétaux.
La chaux vive est très corrosive, mais elle a des vertus intéressantes, elle est naturelle et écologique. Elle possède des propriétés désinfectantes, antibactériennes et antifongiques.
Mais attention, elle requiert des précautions, car elle présente des risques :
La chaux peut être utilisée de différentes façons, que ce soit au jardin ou au potager.
Lorsque le sol est trop acide, les nutriments sont bloqués et les plantes n’y ont plus accès. La chaux peut alors être utilisée pour amender le sol afin de rééquilibrer son écosystème. En effet, sur une surface calcaire, elle permet de réaliser un amendement calcique qui va permettre de ramener le pH du sol à environ 7. Vous pouvez vérifier le pH de votre sol en utilisant un kit d’analyse du sol en jardinerie. Face à un sol acide, vous pouvez procéder à son amendement tous les 3 à 5 ans en apportant entre 50 à 200 g/m² en fonction des besoins. En revanche, si le sol est déjà calcaire, attention à ne pas utiliser de la chaux, car le sol deviendrait alors trop calcaire et vos plantes pourraient ne pas survivre.
Si vos parcelles sont contaminées par les taupins, vous pouvez effectuer un apport de chaux, car ces insectes n’aiment pas les sols calcaires. Vous profiterez d’une action rapide contre ces indésirables. Néanmoins, là encore, il convient d’agir avec précautions.
Le chaulage, c’est-à-dire badigeonner du lait de chaux, peut être pratiqué sur les arbres pour les débarrasser des parasites qui les affaiblissent ou dans le potager pour améliorer la qualité du sol, surtout s’il est argileux. La terre est alors plus légère et bénéficie d’une meilleure perméabilité à l’eau et à l’air.
Voici comment préparer votre lait de chaux :
Une fois le lait de chaux prêt, brossez la zone à traiter avant de la badigeonner avec votre mélange. Pour un arbre malade, vous pouvez aller jusqu’aux premières branches, par exemple.
Il est courant d’utiliser la chaux pour éliminer la mousse qui s’invite dans le gazon. En effet, en modifiant le pH du sol, vous allez créer des conditions moins favorables au développement de la mousse. Pour cela, l’idéal est d’agir en octobre ou en février/mars et d’utiliser la chaux à raison de 100 g/m².
Si votre sol est trop compact, les racines ne peuvent pas circuler librement sous terre pour créer leur réseau et vos plantes sont chétives. Il est alors nécessaire d’alléger le sol, ce qui permettra à la terre d’être plus perméable à l’air et à l’eau. Les racines des plantations pourront ainsi mieux se développer.
Pour utiliser la chaux dans le jardin ou dans le potager, il est préférable d’épandre la solution pendant les périodes où les risques de gelée sont nuls. Privilégiez la fin de l’hiver, le début du printemps ou l’automne. De plus, il est nécessaire qu’il ne pleuve pas au moment de l’application.
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