Comment multiplier un rosier : les 4 techniques détaillées

Si vous avez envie de multiplier vos rosiers vous-mêmes, bien qu’il soit tellement plus facile de les acheter, vous avez plusieurs solutions : le bouturage, facile mais hasardeux ; le greffage, plus compliqué mais sûr ; le marcottage, pour les variétés grimpantes ; le semis, pour le plaisir seulement..

Minutes Maison Publié le 02/12/20 à 14:07
Istock 1241718721
© istock

Comment bouturer un rosier ?

Le bouturage est le procédé idéal pour le jardinier débutant qui adore les roses...

Bouture Rosier
  • 1. Prélevez de préférence des boutures bien aoûtées, c'est-à-dire mûres. Meilleure époque : septembre pour les régions situées au nord de la Loire, octobre pour le sud. Choisissez une plante mère très saine et robuste, car il serait stupide de propager une variété sensible aux maladies des rosiers ou peu florifère. Les boutures sont coupées au couteau ou au greffoir - pas au sécateur sur des rameaux déjà fleuris. Elles doivent avoir la largeur d'un crayon.
  • 2. Ne conservez que la partie centrale des rameaux prélevés, avec quatre ou cinq feuilles. Coupez les deux feuilles de la base, et laissez-en deux ou trois, par lesquelles les boutures respireront.
  • 3. Trempez la base des boutures dans des hormones d'enracinement qui favorisent d'au moins 50 % les chances de reprise. Secouez pour enlever la poudre d'hormones en excès.
  • 4. Faites une tranchée dans le jardin, dans un endroit mi-ombragé et protégé ; la tranchée doit avoir 20 cm de profondeur, soit environ un fer de bêche. Au fond, mettez une couche de sable fin - pour le drainage - sur 5 cm. Piquez les boutures en les espaçant de 12 à 15 cm, puis comblez la tranchée de terreau et de tourbe (ce dernier matériau retenant l'humidité). Tassez et arrosez.
  • 5. Variante : vous pouvez faire vos boutures en pot, en les groupant par trois dans un récipient assez grand. Pour accélérer la reprise et recréer le microclimat d'une serre, recouvrez le pot d'un plastique transparent : la condensation apportera de l'eau en permanence, ce qui est une des clefs de la réussite.
  • 6. Un autre procédé pour le bouturage en pot : chaque bouture est plantée isolément dans un pot d'un diamètre à peine inférieur à celui d'une bouteille d'eau minérale en plastique. Coupez une de ces dernières en deux, et servez-vous-en comme cloche.
  • 7. Comptez un an avant de transplanter les boutures reprises. Supprimez leurs fleurs, pour que la sève se concentre dans la formation de nouvelles pousses.

Par ce bouturage, vous obtenez des rosiers francs de pied, c'est-à-dire qui ne produiront pas de drageons. Ceci est un avantage... mais il y a les inconvénients ; les rosiers ainsi obtenus sont généralement peu vigoureux, surtout en sol calcaire, où ils résistent assez mal et vivent moins longtemps.

Bon à savoir : Au moment des grands froids, recouvrez d'un tunnel plastique, d'un châssis...

Comment greffer un rosier ?

Le greffage n'est généralement pas un travail d'amateur. C'est d'ailleurs le procédé utilisé par les professionnels pour multiplier les rosiers. Le principe est simple : sur un porte-greffe, le plus souvent un églantier, on adjoint un greffon provenant d'une variété que l'on souhaite propager. Avec un peu d'entraînement, vous réussirez sans nul doute le greffage en écusson que voici.

Greffe Rosier

Plusieurs époques pour le réaliser : avril à juin (avec un œil poussant), ou juillet à septembre (avec un œil dormant).

  • 1. Sur la variété que vous désirez multiplier, prélevez un « écusson » : c'est un œil (ou bourgeon en repos), qui est situé à l'aisselle d'une feuille. Détachez-le avec précaution, en retirant le moins possible de bois, et en prenant soin de ne pas arracher le nœud situé sous l'œil. Travaillez impérativement avec un greffoir (couteau spécial pour cet usage).
  • 2. Sur le porte-greffe, faites à sa base, le plus près possible du collet (niveau entre les racines et les tiges) une entaille verticale et bien droite, en soulevant seulement l'écorce... Dégagez la base du porte-greffe pour faciliter l'opération.
  • 3. Faites une entaille horizontale, de façon à ce que l'incision finale ait la forme d'un T.
  • 4. Ouvrez délicatement l'entaille, en soulevant les deux côtés de l'écorce, et insérez-y le greffon.
  • 5. Maintenez l'écusson en place par du raphia que vous aurez au préalable fait tremper dans l'eau. Ligaturez bien pour que la soudure se fasse. Ramenez ensuite la terre au pied du porte-greffe.
  • 6. Si le greffage a réussi, supprimez en mars la partie aérienne du porte-greffe pour permettre à l'œil greffé de se développer. Pincez ensuite cette nouvelle pousse, pour qu'elle se ramifie. Pour cela coupez, avec l'ongle, la pousse terminale lorsque la tige a une dizaine de centimètres. Comptez quinze mois avant d'avoir un rosier présentable.

Comment marcotter un rosier ?

Le marcottage est un terme un peu compliqué pour une opération enfantine utilisée pour propager les rosiers grimpants.

Marcottage Rosier

Meilleure période pour le réaliser : juillet-août.

  • 1. Choisissez une belle branche pouvant traîner sur le sol, et qui naisse de la base du rosier : elle doit être droite, et bien lignifiée (c'est-à-dire mûre et ayant l'aspect du bois).Couchez-la sur le sol et au point de contact avec ce dernier, faites une petite incision en biais, sur la moitié du diamètre. Enterrez cette portion de tige dans un sol préalablement ameubli, ou bien du sable, et maintenez en place par de gros clous cavaliers.
  • 2. Au bout de quelques mois (six à douze), la tige marcottée a émis, au niveau de l'incision, des racines.
  • 3.Séparez-la du rosier porteur, en la coupant avec un sécateur bien tranchant. Replantez immédiatement.

Comment semer des rosiers ?

Le semis est peu usité pour multiplier des rosiers, sauf lorsqu'on veut s'amuser à les hybrider ensuite.

Sermer Rosier
  • 1. Récoltez en automne des fruits bien mûrs (pour cela, vous ne devez pas, en juin, couper toutes les fleurs fanées).
  • 2. Semez en mars-avril, de préférence en terrine, dans du terreau mélangé à du sable et à de la terre de jardin (par tiers). Arrosez.
  • 3. Lorsque les plants ont levé et qu'ils ont un mois, repiquez-les en godets. Soignez-les, avant de les mettre en place au printemps suivant. Comptez dix-huit mois pour obtenir des petits rosiers.

Inconvénients du semis : il est long, et produit des plantes très dissemblables et moins belles surtout que le rosier

A lire sur Minutes Maison :

Aucun commentaire à Comment multiplier un rosier : les 4 techniques détaillées

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires