Vous venez de poser le dernier carreau de carrelage sur le mur ou le sol que vous souhaitiez revêtir ? Malheureusement, l’heure n’a pas encore sonné de ranger le matériel et de profiter d’un repos bien mérité, car il vous reste à réaliser une étape incontournable, le jointoiement. Courage ! Nous vous proposons de découvrir comment procéder pour des joints de carrelage réussis.
En aucun cas, vous ne devez envisager de vous délester d’une charge de travail en procédant à une pose bord à bord des carreaux de carrelage. En effet, si minimes que soient les joints, ils ont leur utilité :
Ils absorbent aussi bien la dilatation que la rétraction du carrelage due aux variations de température ou de taux d’humidité dans la pièce.
Ils protègent votre carrelage de l’humidité et des éventuelles infiltrations d’eau.
Ils permettent de compenser les légers écarts de dimension que peuvent présenter les carreaux.
Ils jouent un rôle esthétique.
Attention : Ne passez pas à cette étape immédiatement après la pose du carrelage, patientez le temps du séchage de la colle dans le cas d’une pose collée, de la chape dans celui d’une pose scellée.
Pendant le séchage, vous pouvez réunir le matériel nécessaire, dont vous trouverez la liste ci-dessous, et choisir le mortier joint.
Généralement, le mortier joint est vendu sous forme de poudre à diluer dans de l’eau pour obtenir une pâte, mais il est désormais de plus en plus possible de trouver du mortier de jointoiement prêt à l’emploi.
Celui-ci est certes plus onéreux, mais il permet de gagner du temps et de limiter la manutention puisqu’il suffit de l’appliquer directement sans avoir à réaliser de mélange préalable. Que vous souhaitiez l’acheter en poudre ou prêt à l’emploi, vous devez prendre en compte différents critères :
Intérieur ou extérieur : pour un carrelage extérieur, veillez à prendre un mortier spécial extérieur conçu pour résister au gel, à l’humidité, etc..
Pièce d’eau ou autre pièce : pour une pièce plus humide, comme la salle de bain, privilégiez un mortier hydrofuge.
La largeur de joint prévue : certains mortiers sont plus adaptés à la réalisation de joints large, car plus résistants.
La couleur : il fut un temps où les joints étaient systématiquement blancs, mais ce n’est plus le cas. Le mortier se décline désormais dans différentes couleurs qui permettent d’harmoniser les joints avec le carrelage. Ils gagnent ainsi en discrétion.
En même temps que vous achetez le mortier, vous aurez peut-être besoin d’investir dans différents outils dont certains vous seront indispensables, alors que d’autres vous faciliteront grandement le travail. Voici la liste du matériel nécessaire :
le mortier de jointoiement en poudre ou prêt à l’emploi ;
un seau ou une auge ;
un mélangeur électrique si vous avez opté pour un mortier de jointoiement en poudre ;
une truelle dans le cas d’un carrelage au sol ;
un couteau à enduire dans le cas d’un carrelage mural ;
une raclette en caoutchouc ;
un chiffon sec ;
une éponge humide ;
des gants.
Les étapes pour réaliser les joints de carrelage au sol
Vous avez posé votre carrelage et patienté au moins 24 heures pour permettre au mortier colle d’être totalement sec, et vous avez réuni le matériel nécessaire, vous êtes donc prêt à suivre ces différentes étapes :
Commencez par vérifier que le carrelage est prêt à accueillir le mortier joint. Il peut être nécessaire de gratter les excédents de colle qui sont remontés à la surface des carreaux. Cela est important, car ces bavures de colle pourraient obstruer l’espace nécessaire au jointoiement.
Une fois le carrelage prêt, passez soigneusement l’aspirateur pour retirer tous résidus.
Préparez une partie du mortier joint en respectant les consignes du fabricant et en utilisant un mélangeur ou une hélice de malaxage installée sur votre perceuse. Attention à ne pas le faire trop liquide, car le temps de séchage sera alors beaucoup plus long.
Sans attendre, appliquez le mortier joint entre les carreaux à l’aide d’une truelle. Commencez toujours par le fond de la pièce pour aller vers l’avant, de manière à ne pas vous retrouver bloqué ou à ne pas avoir à marcher sur vos joints. Procédez par zone de 5 m² au maximum et veillez à remplir les espaces de manière uniforme.
Une fois les espaces remplis, uniformisez l’ensemble rapidement avec la raclette en caoutchouc, en réalisant des mouvements en diagonale par rapport à la ligne de joint. Cela vous permettra de bien faire descendre le mortier joint dans les espaces, d’éviter les bulles d’air et d’enlever les excédents.
Vous pouvez ensuite répéter cette étape jusqu’à obtenir un résultat parfaitement lisse par rapport à la surface de carrelage.
Dès que le mortier commence à prendre, frottez en utilisant un chiffon sec et en réalisant des mouvements circulaires.
Patientez une vingtaine de minutes avant de passer une éponge humide. Vous allez ainsi lisser les joints.
Pour finir, procédez à rinçage abondant à l’eau claire.
Comme pour un carrelage au sol, une fois le carrelage mural posé, il est nécessaire de patienter environ 24 heures afin de permettre le séchage du mortier colle. Vous pouvez ensuite procéder de la manière suivante :
Commencez par vérifier la surface sur laquelle vous allez réaliser les joints : si du mortier colle a débordé entre les carreaux, il est nécessaire de le retirer avant de commencer.
Préparez une petite quantité de mortier joint dans une auge. Cela vous facilitera la tâche au moment de l’application. Ne préparez pas tout le mortier en une fois, il est préférable de le faire au fur et à mesure de vos besoins pour éviter qu’il ne commence à sécher.
À l’aide d’un petit couteau à enduire, remplissez sommairement, mais généreusement, les espaces entre les carreaux.
Puis étalez le mortier joint à l’aide de la raclette en caoutchouc en effectuant des passes en 8 de manière à ce qu’il pénètre en profondeur dans les espaces.
Passez ensuite la raclette en diagonale afin de retirer le surplus. Lors de cette étape, veillez à ne pas creuser la surface des joints.
Essuyez la surface avec un chiffon sec en effectuant des mouvements circulaires.
Dès que le produit commence à durcir, lissez les joints à l’aide d’une éponge humide que vous devez rincer fréquemment pour nettoyer la surface.
Quand vous avez fait les joints sur toute la surface et dans le quart d’heure qui suit, procédez au nettoyage de l’ensemble pour retirer toute trace pouvant subsister. Moins vous attendrez, moins le nettoyage sera difficile.
Nous l’avons vu, lors de la pose d’un carrelage, l’étape de jointoiement est impérative. Pour ce qui est de la largeur des joints, elle n’est pas laissée au hasard puisqu’elle est régie par des normes qui sont inscrites dans les DTU, Documents techniques unifiés, et dans les CPT, Cahiers des prescriptions techniques.
Un espace minimum entre les carreaux est ainsi déterminé en fonction de leur taille, de leur type, de leur destination et du type de pose. Si ce minimum varie en fonction de ces différents critères, la largeur maximum des joints de carrelage est, pour sa part, établie à 10 mm.
Nous vous proposons un tableau récapitulatif de la largeur minimum des joints à respecter :
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