Parasite des plantes d’intérieur, mais aussi de celles des jardins et des serres, l’araignée rouge est, en fait, un minuscule acarien. Plus que ces acariens, qui sont minuscules, ce que vous pouvez repérer, ce sont les dégâts qu’ils occasionnent. Il est alors important d’agir pour les éradiquer, mais avant d’en arriver là, vous pouvez aussi prévenir leur arrivée. Nous vous livrons ici tout ce qu’il y a à savoir au sujet de ces indésirables.
Faussement affublés du nom d’araignées rouges, probablement à cause de leurs 8 pattes, ces indésirables ne sont pas des insectes, mais des acariens de la famille des tétranyques tisserands. Ces tétranyques comptent deux espèces qui sont très proches aussi bien en termes de biologie qu’en termes de dégâts : les Tetranychus urticae qui sont jaunes et les Tetranychus cinnabarinus qui sont les araignées rouge brique dont nous parlons ici.
Aux beaux jours, ces acariens piqueurs-suceurs parasitent les plantes, les arbres et les arbustes, mais surtout les plantes d’intérieur ou les plantes sous serre. Ils se nourrissent des tissus et de la sève des plantes. Peu visibles à l'œil nu, les individus adultes mesurent moins d’un millimètre. Ces araignées rouges peuvent être rouges comme leur nom l'indique, mais elles peuvent aussi être vertes, jaunes, brunes, etc. en fonction de la sève de la plante dont elles se nourissent.
Les araignées rouges apprécient une atmosphère plutôt chaude et sèche. C’est la raison pour laquelle elles sont souvent rencontrées dans les maisons, surtout en hiver lorsque le chauffage fonctionne, mais aussi dans les vérandas. En extérieur, les plantes installées au sol ou sur un rebord de fenêtre ensoleillé sont plus fréquemment victimes des araignées rouges.
Dans des conditions de température élevée, le développement de ces acariens pose un problème majeur dans la mesure où la chaleur a tendance à accélérer leur prolifération, puisque les œufs pondus, une petite dizaine par acarien, vont alors incuber en seulement quelques jours avant d’éclore pour donner naissance à de nouveaux acariens capables de pondre à leur tour, ce qui peut donner lieu à une infestation massive très rapidement.
Les araignées rouges étant peu mobiles, elles se déplacent peu d’une plante à l’autre, toutefois, il est possible qu’une plante infestée contamine les autres plantes à proximité ou vous pouvez, vous-même, être responsable de leur transfert d’une plante à une autre si vous utilisez un même chiffon pour les dépoussiérer, par exemple.
Reconnaître leur présence
Dans un premier temps, dès lors que vous constatez que l’une de vos plantes commence à se dessécher sans raison apparente, vous pouvez commencer à vous interroger sur une éventuelle attaque d’araignées rouges. Si c’est bien le cas et que vous n’agissez pas votre plante finira par mourir, car ces acariens la privent de sa sève en l’aspirant. Mais avant ce dernier stade, d’autres signes peuvent vous alerter et vous inciter à prendre des mesures :
Vous pouvez remarquer des points jaunes ou blancs sur les feuilles qui correspondent aux points ou l’acarien a piqué pour sucer la sève. Puis les feuilles jaunissent entièrement ou prennent une teinte gris argent, avant de se flétrir et de tomber. De petits trous peuvent également apparaître.
Vous pouvez également remarquer de fines toiles d’araignées tissées entre les feuilles de la plante. Elles ne sont pas très visibles au premier abord, mais en brumisant la plante, vous pouvez les voir plus distinctement, car elles retiennent les gouttes d’eau.
Scrutez scrupuleusement vos plantes et surtout le dos des feuilles, car c’est à cet endroit qu’elles se placent.
Il est possible de vérifier leur présence en disposant un chiffon blanc sous le pot avant de secouer les feuilles de votre plante. Cela vous permettra de vérifier si des acariens en tombent ou non.
Nous l’avons vu, les araignées rouges ont horreur de l’humidité. Il est donc important de créer un environnement qu’elles n’apprécient pas. Pour ce faire, vaporisez vos plantes d’intérieur ou de serre régulièrement. De même, pour les plantes qui sont dans votre jardin, procédez à un arrosage dès lors qu’une période de sécheresse s’installe. Si l’infestation à laquelle vous êtes confronté est faible, cela peut suffire à enrayer votre problème. N’hésitez pas à installer vos pots de fleurs sur un lit de gravier qui conservera une atmosphère humide à proximité de la plante.
Évitez les apports d’engrais azoté ou de potasse qui rendent les feuilles plus attirantes pour les araignées rouges.
Vous pouvez compter aussi sur le bicarbonate de soude pour repousser ces acariens, mais aussi d’autres indésirables, comme les pucerons, entre autres. Pour ce faire, diluez 10 à 20 grammes de bicarbonate dans un litre d’eau, ajoutez 3 cuillères à soupe d’huile. Pulvérisez ce répulsif sur vos plantes à raison d’une fois par semaine.
À titre préventif, à l’extérieur, vous pouvez pulvériser régulièrement vos plantes avec du purin d’ortie.
Guérir
En lutte biologique, il est possible d’avoir recours à un prédateur de l’araignée rouge qui est le Phytoseiulus persimilis. Généralement, une fois qu’il a détruit la population de parasites, il meurt de faim.
Vous pouvez diluer de l’huile essentielle de romarin dans de l’eau, puis pulvériser ce mélange sur l’ensemble de la plante.
De la même façon, vous pouvez traiter la plante atteinte au savon noir. Il a pour effet de boucher les pores respiratoires de ces araignées qui finissent par s’asphyxier. Pour ce faire, diluez 5 cuillères à soupe de savon noir dans 1 litre d’eau, puis pulvérisez sur la plante.
Une décoction à l’ail sera également une bonne solution contre les araignées rouges. Pour ce faire, faites macérer 30 g d’ail par litre d’eau, puis pulvérisez le mélange sur la plante après l’avoir dilué à 30 %. Renouvelez le traitement tous les 3 jours pendant 15 jours pour détruire tous les spécimens, ainsi que les œufs à éclore.
Éliminez bien au fur et à mesure les feuilles lésées par les acariens et brûlez-les.
Dans le cas d’une infestation plus avancée, il est possible d’avoir recours à des traitements chimiques. Toutefois, ce type de traitement n’est pas toujours efficace, car les araignées rouges ont développé une résistance à ces types de traitement. De plus, leur utilisation est controversée pour des questions aussi bien environnementales que sanitaires. Il s’agit d'acaricides spécifiques à base de dicofol ou de cyhexatin. Il existe aussi des solutions obtenues à partir de soufre mouillable à vaporiser sur la plante. Ces solutions ne sont pas recommandées, non plus.
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