Dans les jardins, les psylles sont des insectes nuisibles. On en recense de nombreuses espèces dont chacune a ses préférences. Pour éviter une invasion de psylles, il est important d’anticiper et de surveiller vos cultures, et pour lutter contre leur présence, il est nécessaire de bien les connaître. Nous vous proposons donc de découvrir ce qu’il faut savoir à leur sujet.
Le mot psylle est issu du grec qui signifie « puce ». Les psylles appartiennent à la famille des Homoptères, tout comme les cigales, par exemple, ou les pucerons. Voici comment les reconnaître :
Cet insecte ressemble à un petit puceron d’une taille comprise entre 2 et 6 mm de long, mais il possède des ailes qu’il garde pendant une longue période, à la différence des pucerons.
Qualifié d’insecte piqueur-suceur, le psylle est équipé d’une pièce buccale spécifique, appelée « rostre », qui lui permet de croquer, puis d’aspirer ce qui se trouve dans les cellules végétales. Dès lors, la plante qui subit cette attaque est fortement affaiblie et cela peut aller jusqu’à sa mort.
Les psylles se répartissent en différentes espèces et chacune d’entre elles a une plante ou un groupe de plantes hôtes attitré. Ainsi, ils peuvent s’en prendre au poirier pour la psylle du poirier, aux oliviers pour la psylle de l’olivier, etc..
Cycle de vie des psylles
Ne comptez pas sur l’hiver pour venir à bout des psylles, en effet, ils ont la capacité de rester sur les plantes et d’y survivre. Selon les variétés, les psylles sortent d’hibernation plus ou moins tôt, par exemple, les psylles du poirier vont sortir dès janvier.
À leur sortie d’hibernation, ils vont s’accoupler, puis pondre. Il faut savoir que cet insecte est très fertile et peut donc proliférer rapidement pendant le printemps.
Trois semaines après la ponte, les œufs vont éclore et deux semaines plus tard, vous pouvez déjà constater les premiers dégâts.
Les larves sont de couleur jaune, verte ou brune. Elles sont petites et aplaties. Sur leur dos, apparaît l’ébauche de leurs futures ailes. Elles se regroupent sous les feuilles et sont d’une grande voracité.
Après 6 à 9 semaines, les larves passent alors à l’âge adulte. Cela veut dire que sur un an, sans intervention de votre part, vous pouvez avoir une succession de plusieurs générations.
Les psylles peuvent causer des dégâts plus ou moins importants qui peuvent être classés en fonction de leur niveau de sévérité.
Vous pouvez commencer par observer sur vos plantes l’apparition d’un miellat, c’est-à-dire d’un liquide visqueux, généralement au niveau des jeunes pousses ou des bourgeons. Cela est dû au fait que le psylle dépose des excréments sucrés sur la plante.
Dans un second temps, vous pouvez constater l’apparition de la fumagine. Il s’agit d’un champignon microscopique noir qui fait penser à de la suie. Son apparition est causée par la présence du miellat déposé par les psylles.
La présence de la fumagine va progressivement étouffer les tissus végétaux qui vont être asphyxiés. À cela, vient s’ajouter la présence des psylles qui vont continuer de mordre dans les feuilles de la plante et donc, les endommager et provoquer leur déformation. En observant vos plantes, vous pouvez voir que leurs feuilles se recroquevillent ou se gaufrent. En effet, leurs cellules viables se réduisent petit à petit.
Du fait de ces déformations et de cette réduction des cellules viables, les feuilles vont tomber et la plante va finir par mourir.
Mais la mort de la plante peut avoir une autre cause : du fait qu’elle est déjà fragilisée par l’attaque des psylles, elle est plus sensible aux attaques virales et n’est plus en mesure de leur résister. On comprend ainsi que les psylles peuvent occasionner des dégâts importants dès lors qu’ils atteignent un nombre important.
Nous vous proposons maintenant de découvrir comment prévenir l’apparition des psylles, mais aussi différentes méthodes pour vous en débarrasser si c’est déjà trop tard pour la prévention. Dans tous les cas, il est important de bien observer vos plantes pour pouvoir agir rapidement.
Les techniques préventives
Comme il vaut toujours mieux prévenir que guérir, voici quelques solutions :
Pour limiter l’apparition des psylles dans votre jardin, vous devez veiller à ne pas apporter de l’azote en trop grande quantité. Et pour cause, il favorise le développement de ces indésirables.
Vous pouvez aussi miser sur les auxiliaires spontanées qui vont lutter efficacement contre leur présence. Pour cela, vous pouvez choisir d’installer un hôtel à insectes, par exemple, pour favoriser la présence d’ennemis naturels bioagresseurs qui s'occuperont de les tuer à votre place. Il en existe un grand nombre.
Vous pouvez opter pour un filet anti-insectes au potager, par exemple. Par contre, il doit avoir des mailles suffisamment fines pour ne pas laisser passer les psylles.
Les techniques curatives
Dès que vous constatez l’apparition de miellat sur vos plantes ou des psylles, selon ce que vous remarquez en premier, il faudra opter pour une ou plusieurs méthodes curatives.
Vous pouvez asperger vos plantes avec un jet d’eau puissant qui va permettre d’éliminer les psylles de vos plantes.
Si des branches ou des rameaux sont très atteints, vous pouvez les couper, puis les brûler.
Vous pouvez également préparer un mélange d’eau et de savon noir, puis pulvériser ce mélange sur vos plantes tous les 15 jours.
Sinon, vous pouvez badigeonner les feuilles avec de l’huile végétale comme le ricin.
Si malgré toutes ces méthodes naturelles, vous constatez toujours la présence de psylles, vous pouvez opter pour une solution chimique comme un insecticide. Pour cela, vous pouvez vous renseigner auprès de votre jardinerie qui saura vous conseiller en fonction de votre situation.
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