Si vous avez une installation de chauffage central pour votre habitation, vous pouvez faire d’une pierre deux coups et en profiter pour bénéficier d’une température de l’eau agréable à tout moment dans votre piscine. Pour cela, vous devez investir dans un échangeur thermique. Nous vous proposons de découvrir ce sujet plus en détail.
Qu’est-ce qu’un échangeur thermique de piscine ?
L’échangeur thermique est aussi appelé échangeur de chaleur est un système de chauffage de type eau/eau. Il permet de faire monter la température de la piscine rapidement. Pour cela, il est doté deux circuits de circulation d’eau.
- Le premier est un circuit dit primaire qui est issu du chauffage central qui dessert l’habitation.
- Le second est un circuit dit secondaire où passe l’eau de la piscine pour être chauffée.
Le principe fonctionne sur la base de deux circuits installés en parallèle au cœur de l’échangeur thermique mais dont les flux circulent à contre-courant. Le rôle du circuit primaire est alors de transférer les calories qu’il transporte dans le circuit secondaire. Autrement dit, l’échangeur thermique utilise l’eau chaude du chauffage central de votre habitation pour chauffer la piscine. C’est ainsi que l’eau de votre piscine peut gagner plusieurs degrés rapidement et en toute simplicité. C’est une solution qui peut permettre de se baigner tout au long de l’année, dans le cas d’une piscine couverte.
Les conditions pour avoir un échangeur thermique
Avant de prendre la décision d’investir dans un échangeur thermique, vous devez, au préalable, vérifier si vous remplissez les conditions nécessaires :
- Votre habitation doit impérativement être équipée d'une chaudière. Ce peut être n’importe quel type de chaudière : qu’elle fonctionne au gaz, au fioul ou qu’il s’agisse d’une pompe à chaleur ou d’un système géothermique, peu importe. Néanmoins, cette solution d’échangeur thermique est difficilement compatible avec un système électrique qui revient très cher ou le bois qui est très énergivore.
- Si vous avez la chaudière, il est ensuite nécessaire de vous assurer que sa puissance est suffisante pour le cumul habitation et piscine. Toutefois, si vous ne souhaitez chauffer l’eau de la piscine que lorsque le chauffage résidentiel ne fonctionne pas, vous ne devriez pas rencontrer de difficulté. Ce peut être le cas si vous ne voulez utiliser votre piscine qu’aux beaux jours. Par contre, dans le cas d’une piscine couverte, par exemple, si vous envisagez de chauffer en simultané votre habitation et l’eau de votre piscine, il est alors impératif d’avoir une chaudière d’une puissance suffisante pour permettre aux deux systèmes de chauffage de fonctionner de manière optimale.
- Il est également nécessaire que le local technique de votre piscine se situe à proximité de la chaudière. Ce point est obligatoire. Sans cela, vous risquez des pertes de chaleur importantes. Idéalement, il faudrait que les deux soient installés dans le même local.
- Vous devez également vérifier si l’installation d’un circuit secondaire est possible sur votre chaudière, quelle qu’elle soit.
Concernant le type de piscine, elles peuvent toutes accepter un échangeur thermique dès lors que les conditions évoquées précédemment sont remplies.
Bien choisir la puissance de l’échangeur thermique
Si vous remplissez toutes les conditions, vient alors le moment du choix. Pour être sûr de ne pas vous tromper et de bénéficier d’une utilisation optimale, il est important de bien dimensionner l’échangeur thermique. Pour cela, vous devez le choisir en fonction de la taille de votre bassin et du temps nécessaire à l’obtention de la température souhaitée. D’une manière générale, les utilisateurs visent à augmenter la température de 10° en 2 jours.
Volume d’eau de la piscine | Puissance de l’échangeur thermique |
moins de 50 m³ | 20 kW |
moins de 100 m³ | 40 kW |
moins de 200 m³ | 70 kW |
Pour calculer vous-même la puissance nécessaire de manière plus précise, vous pouvez effectuer le calcul suivant, en sachant que Delta T correspond à la différence entre la température de l’eau initiale et celle que vous désirez atteindre et que T correspond au temps que vous souhaitez accorder à l’eau pour atteindre la température souhaitée :
Puissance en kW = (volume en m³ x 1,4 x Delta T) / T
Vous pouvez ainsi estimer vos besoins, mais veillez toutefois à ne pas être trop ambitieux non plus, car si vous choisissez un échangeur thermique trop puissant, cela a un coût.
Les types d’échangeurs thermiques
On distingue deux types d’échangeurs thermiques.
- L’échangeur thermique à tubes : il est également qualifié de tubulaire. Comme son nom l’indique, il se compose de tubes dans lesquels l’eau circule.
- L’échangeur thermique à plaques : il se compose de deux plaques installées en parallèle et rayonnantes. L’une correspond au circuit primaire, alors que l’autre est dédiée au circuit secondaire.
Si l’on établit une comparaison entre deux échangeurs de chacun de ces types et de puissance égale, voici les conclusions que l’on peut tirer :
- Le modèle tubulaire est moins cher que celui à plaques.
- Le modèle tubulaire est moins encombrant.
- Le modèle tubulaire fonctionne à une température primaire plus basse, ce qui en fait le modèle le mieux adapté aux installations à partir d’une pompe à chaleur. Pour raccorder l’échangeur à la pompe à chaleur, vous devez cependant vous assurer que la température est adaptée au réseau primaire, à savoir 45 °C. Cette température est habituellement de 90° pour les chaudières en général.
Pour votre échangeur, vous avez ensuite le choix entre deux matériaux : l’inox ou le titane. Ce choix va dépendre du type de désinfection que vous utilisez pour votre piscine. Ainsi, pour une piscine traitée au sel, il est préférable de privilégier les composants en titane afin d’éviter les problèmes liés à la corrosion. Sinon, vous pouvez opter pour de l’inox.
Les autres critères de choix
Au moment du choix de votre échangeur thermique, il est également important de contrôler les critères suivants :
- L’échangeur doit bénéficier d’un débit minimum pour fonctionner correctement, mais sans dépasser un débit maximum, car l’installation d’un by-pass est alors impérative.
- Vous devez veiller à la compatibilité entre votre système de chauffage et le circulateur de l’échangeur.
- Vérifiez si l’échangeur thermique qui vous intéresse est équipé d’un thermostat, aussi appelé régulateur. Très utile, cette option permet de déterminer la température souhaitée et de faire des économies ! Grâce à une sonde, lorsque la température est atteinte, l’échangeur s’arrête, ce qui évite de faire fonctionner le chauffage central inutilement.
Le prix d’un échangeur thermique
Comme il est possible de trouver divers modèles sur le marché, de types différents, dans des matériaux différents et de puissances différentes, les prix peuvent aller de 400 € à 3 000 € pour l’échangeur en lui-même. À cela, il convient d’ajouter le coût de l’installation. Selon la difficulté de la mise en œuvre, le prix d’installation par un professionnel peut considérablement augmenter, mais vous pouvez partir sur une base comprise entre 300 et 800 €. Il est toutefois préférable de faire réaliser des devis pour avoir une idée plus précise en fonction de vos besoins.
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