Comment moderniser sa piscine ?

Une piscine n'est pas un simple bassin, mais un élément du jardin qui participe à sa composition. La tendance est aux couloirs de nage, aux revêtements foncés et à la baignade naturelle, mais cela exige de remodeler l'espace. L'aide de professionnels peut être précieuse.

Couloir de nage et revêtement foncé

Le couloir de nage, bassin de 10 à 20 m de long pour 3 m de large, demande un traitement contemporain des abords : des margelles épurées, et, tout autour, une terrasse. Dans le Sud, on le traite un peu comme les anciens canaux d'irrigation du Midi.

Il faut donc que le jardin se prête à cette mise en scène. Le revêtement (liner) foncé produit une surface sombre propice à un effet miroir, mais un trouble léger ou un début de formation d'algues sont plus difficiles à déceler.

Tendances et conseils pour une rénovation de piscine réussie

Hier, nous aimions les bassins vastes et profonds. On y accédait par une échelle, et les systèmes de couverture n'existaient pas encore. Aujourd'hui, outre les couloirs de nage, le choix se porte sur des structures plus petites, avec système de nage à contre-courant, buses de massage, escalier convivial ou plage pour descendre doucement dans l'eau.

Comment remettre votre piscine au goût du jour ?

• Faites refaire le revêtement. Un liner a une durée de vie d'une dizaine d'années. Cette opération doit être réalisée par un professionnel mais ne demande qu'une demi-journée de travaux.
• Faites refaire le bassin. Le plus simple est de remplacer l'échelle par un escalier intérieur. En cassant une partie de la maçonnerie, il est aussi possible de créer une plage immergée. Escalier ou plage peuvent se doubler d'un spa maçonné à débordement avec ou sans chauffage. Des travaux plus importants visent à diminuer la profondeur du bassin en injectant du béton, à refaire la structure pour créer une piscine de forme libre, de taille plus modeste et mieux équipée.
• Ajoutez des équipements. Après la couverture, le premier auquel on pense est le chauffage.
• La pompe à chaleur est le mode le plus coûteux à l'installation, mais le plus vite rentabilisé compte tenu du faible coût d'exploitation.Le chauffage assuré par la chaudière de la maison exige un échangeur et est assez coûteux.
• Les panneaux solaires auraient un coût d'exploitation supérieur à celui d'une pompe à chaleur.
• Le réchauffeur électrique garantit une montée en température en quelques heures. Moins cher à l'achat, il est plus onéreux à l'utilisation.

En faisant des travaux de maçonnerie, vous pouvez aussi ajouter un système de nage à contre-courant, des buses de balnéothérapie, des projecteurs couleur, un système pour écouter de la musique..

Le confort d'utilisation passe également par l'entretien : il faut changer l'ancienne filtration à sable pour une filtration plus fine nécessitant moins de produits chimiques, et adopter un système de traitement automatique de l'eau.

Entretenez la qualité de l'eau

Pour maintenir l'eau belle et saine, il faut la filtrer et la désinfecter. Un nettoyage régulier avec un balai ou un robot de piscine est également à prévoir.

• Le chlore et le brome sont les produits les plus utilisés. Si l'on ajoute au chlore des charges minérales, elles vont multiplier son action et vous pourrez vous passer des traitements préventifs (Zodiac Pool Care…)
• L'oxygène actif donne une eau très claire, mais doit être accompagné d'une excellente filtration.
• Le PHMB est un puissant désinfectant. Il est cependant incompatible avec le chlore et déconseillé avec les eaux dures.
• L'ozone est une solution très performante, mais assez coûteuse.
• Les ultraviolets constituent un bon traitement mais exigent des lampes d'excellente qualité et une très bonne filtration.

Conformez-vous aux règles de sécurité

Quatre dispositifs sont prévus par la loi :

• La barrière. Sa hauteur minimale doit être de 1,10 m entre deux points d'appui. Le système de déverrouillage implique de réaliser deux actions simultanées ne pouvant être effectuées que par un adulte (norme NF P 90-306). Visible et efficace, la barrière est relativement chère et convient mal aux piscines de forme libre ou situées à flanc de coteau.
• L'alarme. Plusieurs systèmes existent : de détection de chute et d'immersion ou de détection de passage (norme NF P 90-307). Ces systèmes peu onéreux conviennent bien aux piscines de forme libre, mais la présence d'un adulte à proximité est indispensable pour intervenir rapidement quand elles se déclenchent.
• La couverture de sécurité. Il peut s'agir d'une bâche de sécurité ou d'une couverture automatique. À ne pas confondre avec la bâche souple flottante (norme NF P 90-308). Rigide, elle ne s'adapte bien que sur les piscines de forme classique.
• L'abri de piscine. Il doit être maintenu fermé et son ouverture ne doit pouvoir être effectuée que par un adulte (norme NF P 90-309). S'il autorise les baignades en hiver, il représente toutefois un investissement financier.

La piscine naturelle, un concept qui a le vent en poupe

Les amoureux de la nature et des plantes savent qu'il existe une alternative aux piscines bleues à l’eau plus ou moins chlorée. Ce sont les bassins naturels. Les plantes, notamment pour le bassin de filtration, sont choisies avec soin (joncs, iris, phragmites et, pourquoi pas, papyrus, nénuphars, menthes, lotus, etc.). Ces piscines naturelles fonctionnent comme un petit lac naturel avec une pompe. Le recyclage se fait par autoépuration de l'eau, sans aucun produit chimique.

L'ensemble comprend trois bassins : de filtration, de régénération et de natation. Une filtration technique peut les compléter. Ruisseaux, cascades et jets d'eau assurent l'oxygénation. Des pontons et des passerelles agrémentent les bassins.