Ficus Ginseng (microcarpa) : un bonsaï parfait pour les débutants

Vous souhaitez vous lancer dans l’art du bonsaï ? Il est alors primordial de bien choisir celui qui vous accompagnera dans vos débuts. Le ficus ginseng ou microcarpa est recommandé du fait de sa culture plutôt facile. Il est également apprécié pour son aspect qui lui donne des allures de sculpture végétale.

Microcarpa ficus ginseng dans le style bonsaï
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Présentation du Ficus Ginseng

Fiche descriptive :
Nom Scientifique Ficus microcarpa 'Ginseng'
Famille Bonsai , Moraceae
Autre nom Ficus retusa, syn. Ficus microcarpa, Ficus Bonsaï
Origine Inde, Chine
Dimensions De 30 cm à 1m selon la hauteur désirée
Couleur(s) des feuilles Vertes foncées
Type de plante Plante d'intérieur, Bonsaï
Végétation Arbustive
Feuillage en hiver Persistant
Fiche culture :
Exposition Protégé des courants d’air, Lumière vive
Sol Drainé, Terreau, Tourbe, Sableux
Humidité Modérée
Utilisation Pot, Intérieur
Multiplication Bouture
Maladie(s) et nuisible(s) Pucerons, Cochenilles, Araignée rouge

Terre et exposition idéale pour la culture du ficus ginseng en pot

Originaire d’Asie, le ficus ginseng, comme les autres ficus, fait partie de la famille des moracées et est relativement simple à cultiver. Il trouvera, sans problème, sa place à l’intérieur de la maison, mais une fois installé, il est préférable de ne plus trop le déplacer. Sauf, si vous vous rendez compte que l’emplacement que vous lui avez choisi ne lui convient vraiment pas.

Il tolère plutôt bien les erreurs de culture à la condition qu’il profite d’assez de lumière. De ce fait, vous devrez lui privilégier une place derrière une fenêtre.

Attention : Comme il craint les rayons directs du soleil, si, en fonction de l'exposition, cela s’avère nécessaire, vous devrez peut-être installer un voilage afin de l’en protéger. Une fois l’été arrivé, il appréciera d’être installé à l’extérieur, à l’ombre. Veillez cependant à ne pas l’oublier et à continuer les arrosages.

En matière de terre, le microcarpa en pot a une préférence très marquée pour un mélange de terre végétale, de terreau, de tourbe et enfin de sable et ce, à proportions équivalentes. On peut également choisir d’utiliser du terreau spécial bonsaï prêt à l'emploi.

Entretien du ficus bonsaï

En chinois, « ginseng » signifie racine, celles de ce ficus sont de formes tarabiscotées et très décoratives. Elles sont souvent confondues avec le tronc, mais il s’agit en réalité de racines aériennes. Ses feuilles persistantes sont plutôt épaisses et vernies. Ce bonsaï est facile à former, mais aussi à entretenir.

  • Les ficus microcarpa ne sont pas rustiques. Il sera donc nécessaire de placer le vôtre dans une pièce où la température est supérieure à 15°C. De même, si vous décidez de lui offrir un séjour à l’extérieur en été, pensez bien à le rentrer dès que les nuits commencent à devenir plus fraîches. Cependant, en hiver, il sera préférable de la placer dans une pièce un peu plus fraîche pour lui permettre de se mettre en dormance, tout en veillant à ne pas lui faire subir un choc thermique brutal.
  • Les amateurs de bonsaïs, qui aiment donner des formes à leurs arbres, pourront s’adonner à leur passion avec le ficus ginseng. En effet, des racines aériennes peuvent apparaître sur les branches et descendre vers le sol et leur malléabilité permet de créer des formes. On a alors l’impression que le bonsaï a plusieurs troncs. Mais cela ne va pas sans une humidité ambiante suffisamment importante pour leur développement.
  • Le bouturage peut être réalisé assez simplement, de préférence au printemps.

Arrosage du ficus ginseng : fréquence et période

Bien que le ficus ginseng apprécie l’humidité, un excès d’eau lui sera néfaste. Il ne doit, en aucun cas, stagner dans un fond d’eau. Après avoir arrosé votre plante, vous devez vider l’eau qui s’est écoulée dans la soucoupe.

Ficus Bonsai Ginseng arbre dans un magasin de plante
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Procédez à un ou deux arrosages par semaine durant la période estivale et à un arrosage tous les 15 jours en hiver. Pour ne faire d’erreur en matière de fréquence des arrosages, assurez-vous de laisser le substrat sécher en surface entre deux arrosages.

Bon à savoir : Pour l’arrosage, préférez une eau non calcaire ou, si vous en avez la possibilité, directement de l'eau de pluie.

Une brumisation régulière sur son feuillage lui sera également bénéfique. Afin de créer un environnement plus humide pour votre bonsaï, vous pouvez aussi envisager d’installer son pot sur un lit d’argile. Vous pourrez ainsi laisser stagner de l’eau, sans lui permettre d’entrer en contact avec le pot. Une autre chose essentielle à la bonne santé et à la beauté de votre plante est le dépoussiérage régulier de ses feuilles, à l’aide d’une lingette humide, par exemple...

Quand et comment tailler le ficus ginseng ?

Bien que ne dépassant qu'exceptionnellement le mètre, ce ficus nain nécessite une taille régulière pour justement conserver sa petite dimension, mais aussi sa forme. Il s’agit d’une opération à laquelle vous devez vous consacrer à la fin du printemps. Cela consiste à se débarrasser des pousses dont le positionnement n’est pas harmonieux avec l’ensemble, mais aussi de celles trop longues ou trop fines.

Ainsi, grâce à une taille régulière, le ficus ginseng va pouvoir se ramifier. Outre cela, au fur et à mesure que de jeunes pousses apparaissent, vous devez les pincer. C’est-à-dire que vous devez tailler l’extrémité de la tige, en la pinçant entre votre doigt et votre index jusqu’à la couper. Le feuillage gagne ainsi en densité.

Quant aux ligatures, qui consistent à placer un fil de cuivre autour de la branche ou du tronc pour lui donner l’orientation souhaitée, elles sont possibles tout au long de l’année. Les racines aériennes peuvent être laissées, à moins qu’elles ne viennent déséquilibrer l’ensemble.

Quand et comment le rempoter ?

Trois Varietes De Ficus Ginseng
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D’une façon générale, on doit procéder au rempotage d’un ficus ginseng tous les deux ou trois ans. Cependant, pour savoir si votre bonsaï a réellement besoin d’être rempoté, vous pouvez, au début du printemps, le soulever délicatement de son pot. Il vous suffit alors de vous assurer que les racines sont bien contenues dans la motte et que vous ne les voyez pas en sortir pour s’enrouler autour du pain racinaire. Dans ce cas, inutile de le rempoter, vous pouvez le laisser tranquille jusqu’à l’année suivante. Au printemps, vous devrez le soumettre à une nouvelle vérification.

Pour le rempotage, la meilleure saison est le printemps, car l’arbre est encore en dormance : il ne doit pas encore assurer la croissance des feuilles... De plus, les dommages pouvant être causés au moment du rempotage seront rétablis dès sa sortie de dormance. Voici comment procéder :

  • Installez tout ce dont vous aurez besoin à portée de main : le nouveau pot adapté à votre bonsaï. Généralement, on le choisit légèrement plus grand que le précédent en veillant à ce qu’il ne soit pas trop grand pour autant. Une baguette ou un crayon pour retirer la terre. Un ciseau et du substrat.
  • Si le bonsaï est fixé au pot, coupez le fil pour pouvoir le retirer en douceur.
  • Progressivement, retirez l’ancien substrat à l’aide d’une baguette en prenant garde de ne pas endommager les racines.
  • A l’aide du ciseau, vous pouvez éliminer les racines trop longues. Veillez à ne pas supprimer plus de 30 % des racines.
  • Enfin, vous pouvez rempoter votre ficus ginseng. Si les trous de drainage du nouveau pot sont trop importants, vous pouvez les recouvrir en partie avec une petite grille. Pour maintenir l’arbre en place, il est possible de passer un fil d’ancrage par ces trous.
  • Commencez par déposer une couche de substrat au fond.
  • Puis, à l’aide du fil d’ancrage, vous pouvez maintenir l’arbre en place pendant que vous répartissez du substrat tout autour. En vous aidant des baguettes, faites glisser la terre entre les racines.
  • Pour terminer, procédez à un arrosage copieux.

Maladies et parasites du ficus ginseng

Sur votre ficus ginseng, soyez particulièrement vigilant à l’apparition de cochenilles. En effet, elles sont leurs principales ennemies. Lors de votre inspection, vous pouvez les trouver sous les feuilles, mais aussi les jeunes tiges. Elles se manifestent sous la forme d’un amas blanchâtre et d’un duvet poisseux présent sur les feuilles.

Les araignées rouges constituent un autre danger pour ce bonsaï et requièrent votre vigilance. En leur présence, vous pouvez alors constater sur votre ficus des taches sur les feuilles ou leur jaunissement. Dans ce cas, vous devrez traiter votre bonsaï avec un acaricide biologique.

Si votre ficus perd ses feuilles, demandez-vous si vous ne l’arrosez pas trop, mais aussi, s’il bénéficie d’une humidité ambiante suffisante, s’il n’est pas placé en plein courant d’air ou s’il ne manque pas de lumière.

Bon à savoir : Si vous le placez à l’extérieur, il sera également important de vous assurer qu’il ne subisse pas une attaque de pucerons.

Sociabilité : avec quelle plante l’associer ?

C’est une plante solitaire qui se cultive seule. De plus, son esthétisme singulier fait que, visuellement, il sera ainsi mis en avant. Veillez à choisir un pot dont la forme et la couleur mettront en valeur votre ficus ginseng. La taille doit également être choisie avec soin.

Quelles autres variétés sont recommandées ?

D’autres variétés de ficus peuvent être dédiées à la culture du bonsaï. Si le ficus ginseng est, sans nul doute, le plus adapté à un débutant, on peut également se tourner vers d’autres variétés :

  • ficus salicifolia ;
  • ficus platypodia ;
  • ficus benjamina ;
  • ficus macrophylla ;
  • ficus rubiginosa ;
  • ficus neriifolia ;
  • ficus carica.
Bon à savoir : le ficus elastica ne peut pas se cultiver en bonsaï.

Ce qu’il faut savoir sur le ficus ginseng

Feuilles Ficus Ginseng Retusa
© Pixabay

Le ficus ginseng a fait son apparition en France il y seulement une dizaine d'années. Il est désormais très répandu et vous n’aurez pas de difficultés à trouver le vôtre.

Comme c’est le cas pour tous les ficus, lorsque l’on coupe une branche, on voit sortir un liquide blanchâtre, du latex, qui est allergisant. Quant à ses feuilles, elles sont toxiques. C’est un bonsaï qui peut se bouturer facilement au printemps, de préférence, mais cette opération est possible tout au long de l’année. Pour ce faire, on peut aussi avoir recours à la sphaigne.

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