Pour améliorer l’aspect des légumes et éloigner les ravageurs, l’utilisation des plantes compagnes est une idée intéressante. Le compagnonnage offre bien d’autres services, qu’il s’agisse de planter des plantes aromatiques ou des légumes. Découvrez comment devenir expert en compagnonnage pour améliorer la santé de votre jardin et de votre potager.
Le compagnonnage désigne une façon naturelle de protéger certaines plantes en en associant d’autres. Cette technique repose sur la connaissance des propriétés des plantes et permet, notamment, de ne pas avoir recours à des produits chimiques, comme les pesticides, lorsque la fonction de la plante compagne est répulsive (souvent le cas des plantes aromatiques). Chaque plante sera ainsi associée à une autre selon la fonction recherchée. Ce pourra également être dans un but d’améliorer la croissance.
Cette technique repose sur l’observation et le bon sens. Elle est largement utilisée dans le cadre de cultures biologiques.
Les plantes compagnes sont appelées plantes amies ou encore végétaux complémentaires et dans un jargon plus scientifique, on parle même de plantes allélopathiques ou plantes qui ont des influences sur les autres de par leur composés chimiques. Il suffit de les planter à côté de la plante à laquelle elles seront associées pour en constater les bienfaits.
On a parlé des plantes aromatiques qui peuvent avoir un rôle répulsif, grâce à l’odeur qu’elles dégagent, éloignant ainsi certains insectes. On peut aussi évoquer les légumes, mais attention à faire le bon choix !
En effet, certains légumes ayant les mêmes besoins nutritifs, peuvent, en étant associés nécessiter plus d’entretien car leur interaction n’a alors plus rien de positif.
Cependant, bien pensé, le compagnonnage du potager offre la possibilité d’avoir des légumes en bien meilleure santé. Le bon choix du compagnon peut permettre, par exemple, une protection contre les maladies ou les ravageurs et améliorer leur croissance.
Le compagnonnage au potager permet d’augmenter la rentabilité et d’aérer la terre en alternant les plantes à racines superficielles et les plantes à racines profondes.
Enfin, le bon choix des compagnons, permet, au potager, de créer de nouvelles saveurs agréables au palais, voire d’améliorer la digestion lors de la consommation de certains autres légumes (exemple : en plaçant un pied de menthe poivrée – plante aromatique – à côté d’un chou, habituellement plutôt indigeste).
Selon le type de plante choisie, les effets peuvent être différents : éloigner les ravageurs du jardin, avoir une action tonifiante, avoir une action protectrice contre les maladies, lutter contre les plantes envahissantes ou encore, avoir une action sur la pollinisation.
Certaines plantes sont choisies pour leur action répulsive car elles vont éloigner les ravageurs ainsi que les parasites. Elles permettront ainsi au jardinier de ne pas avoir à faire usage de produits chimiques (insecticides notamment). Bien souvent, l’odeur de ces plantes compagnes suffit à éloigner les indésirables.
C’est le cas, notamment de l’œillet d’Inde et du souci qui sont choisis spécifiquement pour éloigner les pucerons, les altises, les aleurodes (mouches blanches). On peut également planter de la sauge officinale qui repousse favorablement les fourmis. Quant à l’ail, s’il est planté près d’un rosier, vous ne verrez plus de pucerons sur ce dernier.
De nombreuses autres plantes aromatiques ont un rôle répulsif sur les ravageurs et les maladies du jardin comme le basilic, la menthe, la lavande, la sarriette ou le romarin.
Quant aux légumes, le compagnonnage est également possible entre eux. L’exemple le plus connu est l’association du poireau et de la carotte. Le poireau diffuse une odeur forte que la mouche n’aime pas et qui s’éloignera ainsi de la carotte. De son côté, la carotte a aussi une action répulsive et protège son voisin le poireau.
Certaines plantes ont un véritable rôle tonifiant pour les autres. C’est le cas de la camomille, connue pour stimuler la croissance des plantes voisines ou encore la consoude qui est un véritable fertilisant pour le sol grâce à sa racine qui lui apporte des sels minéraux et des oligo-éléments.
Côté légumes, on plantera généralement des légumineuses tout près des plantes gourmandes que sont les courges ou les tomates.
Plantes aromatiques ou légumes, certaines compagnes ont les propriétés de protectrices contre les maladies fréquentes du potager. L’exemple type est l’œillet d’Inde ou encore le basilic. Ce dernier serait un antidote au mildiou.
L’ail qui a déjà la faculté d’éloigner les pucerons est également un compagnon du rosier pour éloigner de ses feuilles la taches noires dues à la maladie du même nom.
Et revoilà notre œillet d’Inde qui a décidément plus d’une qualité à nous offrir ! Il limiterait, en effet, aussi l’invasion de plantes comme le chiendent ou encore le liseron.
De nombreuses plantes compagnes ont un véritable rôle de désherbant naturel et évitent ainsi au jardinier de devoir se servir de désherbants chimiques.
Certaines plantes sont également tout indiquées pour faire venir les insectes pollinisateurs comme les abeilles qui ont tendance à disparaître des jardins.
Ce sont principalement les plantes mellifères et nectarifères (œillet d’Inde, bourrache, bleuets, échinacées...). Ces insectes vont ainsi pouvoir polliniser les légumes-fruits du jardin.
Chaque plante (aromatique, ou légume) se distingue par des propriétés particulières qu’il est important de connaître pour savoir mettre en place un compagnonnage.
Voici quelques exemples (liste non exhaustive) :
On l’aura compris, les plantes ont un pouvoir extraordinaire et il serait dommage de ne pas se servir de leurs propriétés bénéfiques pour faire croître et préserver les plantes de notre jardin. On peut associer les légumes entre eux, mais aussi les fleurs et les plantes aromatiques. On vous dit comment faire.
Côté fleurs, le duo incontesté depuis des générations est celui de l’œillet d’Inde (encore lui) avec le souci. Leurs racines éliminent les nématodes. Les feuilles odorantes de l’œillet d’Inde sont un répulsif pour les pucerons, altises et aleurodes. Quant aux feuilles de soucis, elles attirent des syrphes dont les larves se délectent de pucerons. Un vrai travail d’équipe !
Les aromatiques sont souvent des répulsifs naturels puisque les odeurs libérées par ces plantes ont le pouvoir de repousser de nombreux ravageurs (insectes parasites comme les pucerons ou les fourmis).
L’aneth est également idéale pour éloigner les pucerons mais elle a aussi des propriétés fortifiantes qui vont stimuler la croissance de certains légumes du potager comme les concombres ou la coriandre.
Outre ces exemples, on retiendra que d’autres fleurs et plantes aromatiques peuvent favorablement être invitées au jardin : basilic, sauge, armoise, mélisse, lavande...
Comme pour les fleurs et les plantes aromatiques, on peut associer certains légumes entre eux.
Les légumes répulsifs (ail, oignon, ciboulette) dont l’odeur fait fuir les parasites, pourront se planter près des tomates et des pommes de terre pour leur éviter le mildiou.
Si l’on plante un chou, on pourra l’associer à du céleri car l’odeur de ce dernier fait fuir immanquablement la chenille de la piéride du chou. En échange, le chou évite au céleri la maladie des taches noires. Une association où la réciprocité est de mise !
Technique ancestrale mais toujours d’actualité, le compagnonnage est un moyen de cultiver son jardin et son potager en évitant d’utiliser des produits chimiques. Trouver les plantes compagnes n’est pas toujours simple et l’on retiendra que certaines plantes ne s’aiment pas. Toutefois, un compagnonnage réussi permet d’obtenir un jardin harmonieux et respectueux de l’environnement.
Rédactrice web SEO, spécialités jardinage, maison, décoration, bien-être
Aucun commentaire à Tout savoir sur les plantes compagnes et l’importance d’utiliser le compagnonnage au jardin