Comment repiquer les poireaux au potager ?

Même si ce légume-feuille est une star de nos préparations culinaires, il n’est pas simple à cultiver et sa culture demande de la patience. Monsieur Poireau sait se faire attendre ! Une étape pratiquement obligatoire de sa culture est le repiquage et ce, que vous ayez commencé de zéro par un semis ou que vous ayez acheté des plants à repiquer. Découvrez au fil de cet article comment repiquer vos poireaux afin qu’ils soient à la hauteur de vos attentes.

Zoé Beaugrand Publié le 08/02/24 à 15:27
Repiquer Poireaux
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Semer les poireaux

La première étape pour obtenir des poireaux consiste, bien évidemment, à réaliser des semis, à moins que vous optiez pour des poireaux à repiquer que vous pourrez acheter dans le commerce.

Dans ce dernier cas, il va sans dire que vous gagnez du temps puisque vous pouvez directement passer à l’étape du repiquage.

Si vous êtes bien décidé à cultiver vos poireaux de A à Z, vous allez devoir procéder aux semis dans une terre fine et relativement riche, soit au chaud dans des terrines ou des caissettes, soit en pleine terre. La période à laquelle semer dépend de la variété de poireau pour laquelle vous avez opté :

  • Les poireaux d’été : ils sont à semer entre la mi-janvier et le mois de février pour profiter d’une récolte dès la fin du mois de juin.
  • Les poireaux d’automne : ils sont à semer à la fin du printemps pour une récolte dès le mois d’octobre.
  • Les poireaux d’hiver : ils sont à semer entre mai et juin et pourront être récoltés de l’hiver jusqu’au printemps.

Dans tous les cas, vous devez compter entre 2 et 3 mois avant de pouvoir les repiquer.

Pourquoi procéder au repiquage ?

Si vous avez semé des poireaux, deux raisons font que le repiquage des poireaux est quasiment inévitable.

  • Si vous avez semé des poireaux en caissette ou en terrine pour éviter de monopoliser une zone de culture pendant de longs mois, vous ne pouvez pas faire autrement que de les repiquer en pleine terre le moment venu.
  • Si vous avez semé des poireaux en pleine terre, les graines de poireaux étant très petites, il n’est pas rare que les jeunes plants issus des graines semées à la volée soient trop serrés et se disputent la lumière, l’eau et les nutriments. En fin de compte, cela donne une récolte médiocre. Pour résoudre ce problème, il est donc recommandé de procéder à un éclaircissage et au repiquage des plants de poireau qui ont été arrachés.

Quand procéder au repiquage ?

Comme nous l’avons vu précédemment les poireaux se divisent en plusieurs variétés : poireaux d’été, poireaux d’automne et poireaux d’hiver, en fonction de leurs périodes de semis et de récolte.

Les périodes de semis, de repiquage et de récolte sont étroitement liées et dépendent les unes des autres. Ainsi, en fonction de la période à laquelle vous avez fait vos semis, vous devrez procéder au repiquage entre 2 et 3 mois après.

Pour savoir exactement quand vous consacrer à cette tâche, vous pouvez vous fier à la taille de vos jeunes plants de poireau : le bon moment est quand ils atteignent la taille et le diamètre d’un crayon. Cela représente une quinzaine de centimètres de haut.

Si vous souhaitez procéder au repiquage un peu plus tôt, c’est possible en procédant à un repiquage en motte. Quoi qu’il en soit, avant de débuter le repiquage, il est nécessaire de préparer l’emplacement final en aérant le sol à l’aide d’une grelinette, d’une fourche bêche ou autres. Ajoutez ensuite un fumier bien décomposé ou du compost.

Séparer les poireaux

La première étape consiste à déterrer vos jeunes plants et à les séparer les uns des autres. Afin de réduire le stress que vous allez leur infliger, il est nécessaire d’agir en procédant avec un minimum de délicatesse, d’autant plus que cette opération peut, dans certains cas, s’avérer délicate, car leurs longues racines peuvent s’être entremêlées.

Sachez que si le sol est humide, la tâche est grandement facilitée. Cela veut dire que s’il n’a pas plu, vous ne devez pas hésiter à procéder à un arrosage généreux la veille. L’humidité du sol vous aidera à ne pas trop endommager le système racinaire de vos jeunes plants de poireau.

Pour cette opération, procédez de la manière suivante :

  1. Équipez-vous d’une fourche-bêche ou d’un petit outil si vos plants se trouvent dans un contenant de taille réduite.
  2. Plantez l’outil à côté des plantules et soulevez délicatement la zone de terre pour les déterrer.
  3. Après avoir extrait de la terre une touffe de jeunes plants, séparez-les les uns des autres. Vous pouvez les secouer doucement pour aider à la séparation, mais évitez de tirer d’un coup.
  4. Il est ensuite possible de laisser les plantes se ressuyer sur le sol, à l’ombre, durant 2 jours. Cette étape est facultative, mais elle permet d’endurcir les poireaux et de les rendre plus résistants aux maladies en créant une période de stress volontaire.
  5. Une fois vos jeunes plants séparés, vous devez préparer la zone de plantation définitive, si cela n’est pas fait, et préparer les poireaux au repiquage

Préparer les poireaux au repiquage

Cette préparation se compose de deux étapes : l’habillage et le pralinage.

  • L’habillage : cette étape consiste à raccourcir les racines et les feuilles avant de procéder à la transplantation. Pour ce qui est des feuilles, il convient de les raccourcir d’un tiers, quant aux racines, vous devez les couper de manière à n’en laisser qu’une longueur de 2 à 3 cm mesurée à partir du collet. Cet habillage permet de limiter l’évaporation par les feuilles et de favoriser la reprise.
  • Le pralinage : cette étape est facultative. Elle consiste à enrober les racines des poireaux avec un mélange d’eau et de terre de jardin pour former une boue. Cette technique permet aussi de faciliter la reprise.
À noter : Si vous procédez à un repiquage en motte, ces deux étapes n’auront pas lieu.

Repiquer les poireaux

Une fois le sol parfaitement préparé, et vos poireaux séparés et habillés, vous pouvez procéder au repiquage en lui-même. Pour ce faire, plusieurs techniques existent.

Repiquer les poireaux en rangs

  1. Commencez par creuser un sillon de 8 à 10 cm de profondeur. Si vous voulez faire plusieurs rangs de poireaux, laissez un espace de 30 cm entre les sillons.
  2. Au fond du sillon, préparez des trous de plantation de 5 à 10 cm de profondeur et espacés les uns des autres de 10 à 15 cm.
  3. Positionnez les poireaux dans les trous de manière à ce que seule la partie verte dépasse.
  4. Comblez le sillon avec la terre.
  5. Arrosez généreusement.

Repiquer à l’aide d’un plantoir

Une autre solution consiste à utiliser un plantoir. Si vous n’en possédez pas, vous pouvez utiliser le manche d’un outil.

  1. Enfoncez l’outil sur au moins 8 cm  de profondeur dans le sol humide. Si la terre est trop sèche, le trou ne restera pas.
  2. Positionnez le plant en vous assurant de placer les racines orientées vers le bas et non pas retroussées vers le haut.
  3. Enterrez la tige jusqu’au niveau des premières feuilles pour obtenir un beau fût.
  4. Arrosez copieusement. La terre devrait se remettre en place d’elle-même à ce moment.

Repiquer en motte

Cette solution permet non seulement de réduire le stress de la plante qui va pouvoir conserver la totalité de ses racines, mais aussi de gagner du temps, puisqu’il n’est alors ni nécessaire d’habiller vos poireaux ni de les praliner.

Pour ce faire, vous devez, au préalable, préparer des plaques de semis en veillant à ne déposer que deux graines dans chaque cellule. Cette technique vous permet ensuite de repiquer les mottes de 2 poireaux sans qu’il ne soit nécessaire de procéder au démariage. Vous obtiendrez quand même de beaux poireaux. Si vous le souhaitez, vous pouvez quand même séparer vos deux poireaux, puis procéder comme expliqué précédemment.

Pailler les plants

Une fois le repiquage terminé, il est recommandé d’installer un paillage pour maintenir l’humidité du sol et préserver les racines de la chaleur ou du froid, en fonction de la saison de repiquage.

Zoe Beaugrand

Zoé, rédactrice passionnée par le jardinage et l'aménagement extérieur. À travers mes mots, je tente de transformer chaque coin de verdure en une histoire. Écrire, pour moi, c'est semer des graines d'inspiration.

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