Syngonium (Podophyllum & Vellozianum) ou Patte d’oie

Nous devons beaucoup à la famille des aracées (ou arums) car nombreuses sont les plantes d’intérieur lui appartenant. En voici une autre, Syngonium, originaire de l’Amérique latine tropicale et comportant une trentaine d’espèces. Les Syngonium sont des plantes rampantes qui ressemblent beaucoup au Philodendron mais qui ont la réputation d’être moins  vigoureuses excepté dans quelques cas.

Podophyllum Syngonium en pot
© istock
Fiche descriptive :
Nom Scientifique Syngonium
Famille Araceae
Autre nom Patte d'oie / Ancien nom : Nepthytis
Ethymologie Le nom vient du grec syn, « réuni », et goné, « sein » ; il fait allusion aux étamines qui sont soudées avec l'ovaire.
Origine Amérique Centrale
Couleur(s) des fleurs BlanchesVertes foncées
Type de plante Plante grimpante à fleurs
Végétation Vivace
Feuillage en hiver Persistant
Floraison
Jan.
Fév.
Mar.
Avr.
Mai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
Les variétés Syngonium Podophyllum, Vellozianum
Fiche culture :
Plantation
Jan.
Fév.
Mar.
Avr.
Mai
Juin
Juil.
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
Exposition Soleil, Mi-ombre, Protégé des vents froids, Protégé des courants d’air
Sol Terreau, Riche en humus
Humidité Modérée
Utilisation Pot
Multiplication Bouture
Maladie(s) et nuisible(s) Cochenilles
Nos conseils et remarques

Plante relativement facile à cultiver, mais nécessitant néanmoins quelque expérience.

Ces plantes sont si versatiles que si une tige est infléchie et immergée dans l’eau elle continuera à pousser et à émettre des racines aériennes et des petites feuilles. C’est pour cela que l’on s’en sert parfois comme plantes d’aquarium, en prenant des petits sujets habitués progressivement. Toutefois, ni leur survie ni leur croissance ultérieure dans ces conditions ne sont garanties.

Presque toutes les espèces et leurs variétés sont assez connues comme plantes d'appartement ; en fait, elles supportent l'air sec, chose rare, bien que certaines puissent vivre immergées dans l'eau, et n'ont pas besoin d'une forte luminosité. Les tiges sont toutes flexibles, rampantes grâce à des racines adventives qui dans la nature s'accrochent aux arbres ou aux rochers, mais elles ont toutes la capacité d'absorber l'humidité de l'air tout comme le Philodendron, le Monstera et d'autres Aracées.

Syngonium : fiche de culture détaillée

Dimensions. On les achète, en général, dans des pots de 12 à 15 cm. Plantées dans un récipient plus grand, ces plantes atteignent 1,50 m, la dimension maximale à laquelle on peut les garder chez soi à moins qu'on ait de la place pour un très vaste récipient.

Croissance. Environ 30 cm ou 6 ou 7 nouvelles feuilles annuellement.

Floraison. Ne fleurissent pas en pot.

Parfum. Inodore.

Lumière. Aiment assez la lumière, mais pas le soleil direct en été. Les variétés aux feuilles foncées s'accommodent de moins de lumière.

Température. La plante ne survivra que si on lui offre un minimum de 15° en hiver ; 18 à 21° en été, 240 au maximum.

Arrosage. Arroser abondamment 2 à 3 fois par semaine en été ; moins en hiver, une fois par semaine, ou même moins en fonction de la température. Tâter le terreau pour juger de sa sécheresse. Utiliser de l'eau tiède si possible.

Engrais. Ajouter à l'eau la moitié de la dose d'engrais liquide recommandée toutes les 3 semaines en été.

Humidité. Ces plantes aiment et exigent une atmosphère humide. Si possible, les vaporiser chaque jour en été, et en toute saison poser le pot sur des cailloux mouillés ou dans un second pot garni de tourbe.

Nettoyage. La vaporisation devrait suffire, sinon essuyer les feuilles délicatement avec un linge humide. Pas de lustrant.

Atmosphère. Ces plantes sont assez tolérantes, mais ne supportent ni les courants d'air froid en hiver ni une atmosphère très sèche.

Terre. Un mélange composé de terreau et de tourbe à parts égales.

Empotage. En principe, tous les printemps, 2 fois par an si leur croissance est très rapide.

Taille. Si la plante prend un aspect désordonné, on peut au printemps la rabattre à une hauteur de 15 à 25 cm, et de nouvelles pousses ne tarderont pas à apparaître.

Multiplication. Multiplier par boutures d'extrémités de tiges de 13 à 15 cm.

Longévité. Quelques soins permettent de les garder des années.

Sociabilité. L'humidité créée par le voisinage d'autres plantes, tels que philodendrons, aralias et lierres, leur convient fort bien.

Empotage :

  1. Rempoter au printemps lorsque la plante devient trop importante et que les racines émergent du fond du pot. Bien arroser au préalable.
  2. Garnir un pot plus grand d'un drainage et d'un mélange humide de terreau et de tourbe à parts égales.
  3. Tenir le pot d'une main, en maintenant le terreau de l'autre. Tapoter le bord du pot : la plante et le terreau sortiront.
  4. Avec un crayon ou un bâtonnet, enlever la terre sans abîmer les racines.
  5. Placer les racines sur le terreau du nouveau pot.
  6. Remplir de mélange frais. Recouvrir toutes les racines. Bien tasser. Mettre 2 jours l'ombre, sans eau, pour favoriser l'enracinement.

Les caractéristiques des Syngoniums

Habitat d'origine : elles sont toutes originaires d'Amérique centrale.

Température hivernale minimale : 13-16°c environ.

Lumière : plutôt bonne mais diffuse, sans soleil direct. Les formes panachées en demandent plus que les formes entièrement vertes.

Humidité atmosphérique : bien qu'elles supportent un air relativement sec, elles gagnent en beauté avec une bonne humidité atmosphérique ; des lavages et des bassinages sont conseillés.

Arrosages : fréquents et abondants l'été, légèrement réduits l'hiver, de façon à laisser sécher le terreau entre deux apports d'eau.

Mélange terreux : comme toutes celles de la famille, ces plantes aiment un terreau poreux et très aéré composé de terreau de feuilles et de tourbe en parts égales, avec un peu de sable pour améliorer le drainage et éviter ainsi le pourrissement des racines charnues.

Multiplication : soit par boutures d'extrémités, soit par boutures de tronçons de tiges. Les boutures doivent être plantées dans le terreau adéquat légèrement plus sableux que le terreau des plantes adultes, à une température de 21°c environ. Si l'on veut utiliser un abri pour éviter la déshydratation et donc un dessèchement des feuilles de la base, on doit avoir recours à des abris de plastique assez larges et ventiler souvent ; mais cela ne sera pas nécessaire si l'on maintient une bonne humidité à l'aide de vaporisations, seules quelques feuilles tomberont. Si l'on utilise des abris, le terreau doit être à peine humide.

Les différentes espèces

Syngonium podophyllum

Description : c'est peut-être l'espèce la plus cultivée et la plus répandue dans le commerce car elle a des variétés et des cultivars nombreux. A l'état juvénile c'est une petite plante, aux feuilles hastées, minces et vertes ; sa croissance est conditionnée par la forme de culture ; en effet, si l'on désire obtenir un port rampant et que l'on utilise des supports destinés à recevoir les racines aériennes, la plante sera plus vigoureuse que si on la cultive avec un port retombant : dans le second cas, en effet, la non-utilisation des racines fera obstacle à une croissance normale. Dans le meilleur des cas les feuilles deviennent palmées-lobées et peuvent se diviser en neuf segments. L'espèce typique est difficile à retrouver en culture car elle est remplacée par des variétés plus décoratives comme albolineatum, variété naturelle dont les jeunes feuilles ont des nervures blanches alors que les vieilles deviennent toutes vertes, ou la mutation albovirens dont les jeunes feuilles ont le haut du limbe blanc grisâtre ou verdâtre et les marges vertes. On trouve de nombreux cultivars dans le commerce.

Habitat : l’espèce typique est répandue en Amérique centrale ; la variété albolineatum est originaire du Mexique.

Observations : les normes de culture et de multiplication sont communes à tout le genre.

Syngonium podophyllum « trileaf wonder »

C'est un des nombreux cultivars obtenus à partir du Syngonium podophyllum ; la forme est la même que celle de l'espèce type mais le long des nervures apparaissent des zones panachées de gris argenté, et la plante produit très vite des feuilles déjà caractéristiques du stade adulte. On trouve couramment dans le commerce deux autres cultivars issus de la même espèce et si voisins l'un de l'autre qu'on les confond souvent : « Emerald Gem » aux feuilles vertes légèrement plus charnues et plus plissées que l'espèce type, et « Green Gold » aux feuilles marbrées de jaune.

Observations : toutes ces variétés cultivées peuvent bien se comporter en appartement mais elles sont plus délicates que l'espèce type car elles demandent plus de lumière pour garder leurs panachures, et une humidité atmosphérique élevée. On les utilise surtout en sujets petits ou moyens avec un port retombant, donc sous une forme de culture mal adaptée. Les plus grands sujets panachés s'inscrivent presque tous dans la variété albo-lineatum de l'espèce type, plus vigoureuse.

Syngonium vellozianum

Bien que, dans de nombreuses classifications européennes, on la distingue quelquefois de Syngonium auritum, tous les auteurs ne sont pas d'accord sur ce point.

Il s'agit d'une plante rampante vigoureuse aux feuilles charnues, vertes et luisantes, qui à l'état adulte sont découpées en trois ou cinq segments dont trois sont lancéolés (le segment central pouvant atteindre 25 cm de long) et dont les deux de la base sont ovales, courts et obtus à l'apex. Ils ressemblent en fait à deux petites oreilles, ce qui explique le terme auritum ; cependant des caractéristiques botaniques communes font apparaître qu'il s'agit de deux variétés locales de la même espèce, que l'espèce vellozianum a été introduite en Europe au XIXe siècle et qu'elle n'est pas cultivée aux États-Unis, où fut cultivée en revanche la variété découverte au Brésil par H.W. Schott, directeur des jardins de Schônbrunn (1824-1 865), et dénommée par lui auritum, attribut déjà utilisé par Linné pour un Philodendron.

Habitat : le Syngonium vellozianum est probablement originaire de la Jamaïque et d'autres régions d'Amérique centrale alors que le Syngonium auritum semble être brésilien : mais là encore les avis des spécialistes divergent.

Observations : il s'agit toujours de plantes rampantes très vigoureuses et d'un développement exceptionnel, une fois l'état juvénile dépassé. Les deux espèces supportent très bien l'air sec des appartements et si la lumière est bonne elles se développent merveilleusement ; un séjour d'été en plein air, à la mi-ombre, ne pourra que les embellir encore. Les normes de culture de ce genre sont les mêmes pour toutes ces espèces dont l'effet ornemental est très grand, même avec un feuillage entièrement vert.

Les trucs en plus à connaître

Dans la plupart des espèces les feuilles sont sagittées à l'état juvénile et deviennent palmées à l'état adulte : chez certaines espèces elles se divisent en 5 à 9 parties inégales, avec des segments lancéolés ; ceux de la base ont souvent les deux lobes latéraux plus petits et le lobe central plus long et plus grand.

Les pétioles sont ailés et engainants et chaque feuille naît entourée par le pétiole de la feuille précédente ; à la différence de celles des autres genres, les feuilles n'offrent jamais de stipules. Le limbe comporte beaucoup de nervures et l'une d'entre elles court parallèlement à la marge, alors que toutes les autres y convergent. Les inflorescences sont typiques de la famille ; elles consistent en un spadice plus court que la spathe qui l'entoure mais n'apparaissent presque jamais en culture, ni sur des plantes adultes ni en serre.

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