Pour retenir la pression de la terre sur un talus ou installer une piscine, il faut construire un mur de soutènement et choisir le type de mur et le matériau approprié selon les cas. Que faut-il savoir pour réussir la construction de son mur de soutènement ?
Souvent construit dans les jardins, le mur de soutènement sert à éviter tout glissement de terrain en retenant la pression de la terre sur une hauteur de talus égale ou supérieure à 2 mètres. Idéal lorsque le terrain est pentu, mais aussi pour certains types de constructions : piscine, extension, garage semi-enterré...
Si le mur de soutènement a un rôle pratique pour éviter un glissement de terrain, il peut également être construit dans un but esthétique. On pourra avoir besoin d’un mur de soutènement dans les cas suivant :
En cas de glissement de terrain possible, le mur de soutènement permet de prévenir les risques et d’éviter l’éboulement.
Dans un jardin, l’utilisation d’un mur de soutènement est idéal si l’on souhaite aménager un massif sur un terrain légèrement pentu.
Certains aménagements de piscines peuvent nécessiter un mur de soutènement (exemple : une piscine à débordement).
Lors de la construction d’une extension, la configuration du terrain peut rendre obligatoire la construction d’un mur de soutènement.
Comme pour l’extension ou la construction d’une maison avec une partie semi-enterrée, la construction d’un garage semi-enterré peut entraîner aussi l’utilisation d’un mur de soutènement.
Si vous avez besoin de casser un talus pour délimiter votre terrain, il est important d’ajouter un mur de soutènement pour éviter les glissements de terrain.
Il existe deux types de murs de soutènement : le mur auto-stable et le mur poids.
Il est construit, le plus souvent, en parpaing ou en béton armé avec une forme reconnaissable en L ou en T renversé. Sur la partie la plus courte, on va recouvrir de terre, ce qui va permettre d’assurer un soutien de toute la structure. Dans certains cas, il faudra prévoir des boulons d’ancrage, notamment s’il y a présence de roches instables. Ce type de mur présente l’avantage d’être économe en matériau mais son montage est relativement compliqué si l’on ne dispose pas du savoir-faire nécessaire.
Il s’agit d’un mur épais, surtout à sa base, car il doit faire face à une poussée de la masse plus importante à ce niveau. Il existe plusieurs types de murs poids. L’avantage est qu’il est plus facile à construire par rapport au mur auto-stable et qu’il présente des qualités de drainage idéales. En revanche, le coût en matériaux est plus élevé.
Pour choisir le matériau qui convient pour votre mur de soutènement, il faut prendre en compte plusieurs critères tels que l’aspect esthétique, la destination du mur mais aussi la nature du terrain. Plusieurs matériaux peuvent être possible :
Construire un mur en parpaings est la solution rapide et peu coûteuse pour élever un mur de soutènement.
S’il vous faut un mur particulièrement robuste, parce que le terrain contient de nombreuses roches, il est possible de choisir le béton armé qui n’est pas non plus dénué d’esthétisme.
En assemblant de grosses pierres solides, on peut former un soutènement sur un talus.
On se sert de blocs de béton que l’on peut remplir de végétaux et de sable. Les blocs peuvent ensuite être empilés afin de former le mur de soutènement.
On en voit de plus en plus. Il s’agit de cages métalliques que l’on remplit de pierres ou de galets pour en faire un muret. L’aspect extérieur de ce type de mur est vraiment très moderne.
Pour ce type de mur de soutènement, on va utiliser des pierres naturelles et les lier entre elles avec un mortier.
Ce type de mur a une hauteur comprise entre 2 mètres et 4 mètres de haut, maximum. Pour pouvoir le construire, il faut également veiller à ne pas le faire sur un terrain pentu à plus de 10°.
Même en faisant le choix de matériaux solides pour votre mur de soutènement, il se peut que celui-ci se lézarde au fil du temps ou se fissure franchement sous la pression des eaux de pluies. Ce problème peut être évité, à condition de faire ce qu’il faut au moment de la construction de votre mur, en particulier pour l’évacuation des eaux.
Si certains matériaux laissent passer les eaux naturellement (roches, pierres), pour d’autres comme le béton, il faut prévoir un système de drainage. Les murs poids laissent passer l’eau dans leur centre.
Pour les murs sans aucun drainage, il faudra veiller à installer un système adapté afin de drainer les eaux de pluie. On installe des drains de la base en remontant vers le haut du mur. Ceci est indispensable pour le parpaing ou le béton armé. En abaissant le niveau d’eau présent derrière le mur en cas de fortes pluies, vous évitez que des fissures apparaissent et que le mur ne se fragilise rapidement.
On utilise parfois aussi une natte drainante qui sera placée derrière la construction pour pouvoir récupérer les eaux de pluie qui peuvent stagner au pied du mur.
Pour être réussie, la construction d’un mur de soutènement doit suivre plusieurs étapes importantes.
Avant tout travail de construction, il est important de vérifier la nature du sol, en particulier de vérifier s’il est stable ou pas. S’il ne l’est pas, il faudra certainement prévoir des méthodes plus coûteuses.
En particulier dans le cas d’un mur auto-stable, il est important de bien prévoir le drainage de l’édifice. Il faut prévoir un passage au travers du mur pour éviter tout problème. Par exemple, si vous choisissez un mur de soutènement en béton armé, ce ne pourra être le cas : il faudra donc prévoir de poser des drains avec ce type de matériaux.
Une fois que vous avez trouvé où construire votre mur, délimitez la zone à l’aide de piquets reliés entre eux au moyen d’une corde. Faites ensuite des tranchées en tenant compte de la largeur prévue pour le mur. Creusez sur une profondeur de 50 cm ou 1 mètre.
Ajoutez ensuite le ferraillage qui va servir pour y couler le béton. Observez un temps de séchage de 48 heures minimum.
Pour une construction d’un mur de soutènement en parpaing, on va se servir de mortier avant de poser la première rangée. Il faut bien appuyer entre chaque rangée sur les parpaings et placer des blocs d’angle et un ferraillage vertical.
Dans notre exemple, avec un mur en parpaing, il faut penser à créer des barbacanes pour drainer les eaux de pluies. Pour ce faire, on perce des trous obliques à la base des parpaings du bas.
Pour finaliser la précédente opération et avant de finir le mur et de remblayer, on pense à poser un drain. Pour cela, on creuse une petite tranchée de 50 cm de largeur tout au long du mur de soutènement. On utilise ensuite un tissu géotextile sur cette tranchée et contre le mur sur lequel on place un fond de gravier. On place le drain sur le gravier avant de recouvrir de tissu géotextile et de remblayer au moyen de terre.
Plusieurs critères entrent en jeu pour le calcul du coût d’un mur de soutènement : en particulier, les matériaux utilisés et la complexité de l’ouvrage.
La fourchette de prix peut aller de 80 à 125 euros/m² (hors pose). C’est le prix moyen pour un mur simple que l’on peut réaliser seul si l’on est bon bricoleur.
Si vous devez faire appel à un professionnel, le prix peut être plus élevé en tenant compte notamment de la nature du sol, des travaux de terrassement préalables, des matériaux choisis et du coût de la main d’œuvre. La moyenne des prix peut alors être comprise entre 125 et 425 euros/m² TTC.
Le mur de soutènement, s’il est construit dans les règles de l’art, pourra éviter tout risque d’éboulement sur un talus et assurer un rôle de soutien et d’esthétisme aux abords d’une piscine.
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