Comment identifier les zones les plus sensibles au gel dans votre jardin ?

Lorsque vous vous procurez des plantes pour votre jardin, vous vous tournez très certainement vers des plantes adaptées au climat de votre région, mais au moment de les installer, vous posez-vous la question de la juste place climatique pour elles dans votre jardin ? Eh oui, tous les jardins offrent différents microclimats en leur sein. Connaissez-vous vraiment ceux de votre jardin ? Pour vous aider à répondre à cette question, nous vous proposons de découvrir comment identifier les zones les plus gélives de votre jardin.

Zoé Beaugrand Publié le 30/01/24 à 18:06
gel sur une plante du jardin
© istock

Pourquoi il est important de connaître les zones gélives de votre jardin

Lorsqu’il est question de planter des végétaux dans un jardin, on fait souvent référence à la zone géographique. Bien sûr, le climat de la région dans laquelle vous vivez a son importance et il est clair que l’on ne plante pas les mêmes végétaux en bord de mer et dans les régions de montagne, par exemple. Mais cela ne doit pas vous faire oublier deux choses :

  • Au niveau de votre région, voire de votre commune, il peut y avoir des différences de climat en fonction de la présence ou non d’un cours d’eau, de la proximité d’une montagne, de l’altitude, etc..
  • Votre jardin a, lui aussi, ses particularités climatiques, avec des espaces plus chauds, d’autres plus frais, d’autres plus sensibles au gel, d’autres plus exposés aux vents froids, etc.. Ces différences peuvent être liées à la présence de constructions, de haies, d’une butte, d’arbres, etc..

Pour avoir un jardin attrayant et garder vos plantes de nombreuses années, il est donc important d’identifier les microclimats de votre jardin. Cela vous évitera de commettre des erreurs telles que planter des plantes les plus sensibles au froid dans un coin de votre jardin plus exposé aux vents froids et au gel, par exemple.

Comment identifier les zones gélives de votre jardin

Cette identification passe essentiellement par une observation qui vous fournira de nombreux indices.

Observer les zones enneigées et gelées de votre jardin

En hiver, lorsqu’il a neigé ou gelé, une observation simple à laquelle vous pouvez vous livrer consiste à surveiller comment se déroule la fonte ou le dégel. De cette observation, voici ce que vous pouvez déduire :

  • Les zones où ce manteau blanc disparaît plus vite désigne les zones où il fait plus doux, donc celles où vous pourrez planter vos premières annuelles au printemps.
  • À l’inverse, les endroits où la glace persiste le plus longtemps correspondent aux zones les plus froides de votre jardin. C’est là où vous devez éviter de planter des végétaux plus sensibles au froid.
À noter : Si vous vivez dans une région où il ne neige pas, les flaques d’eau peuvent vous aider à déterminer les zones les plus froides. Les endroits où les flaques subsistent le plus longtemps correspondent aux points les plus froids.

Le vent, un critère à ne pas prendre à la légère

Le vent peut faire baisser la température ressentie de plusieurs degrés et dans votre jardin, il est possible que certaines zones y soient plus exposées que d’autres. Elles seront alors plus froides que les zones abritées du vent. Il n’est pas toujours évident de repérer les passages du vent, mais pour vous aider, vous pouvez observer les feuilles mortes dans votre jardin. Voici ce que vous pouvez déduire de cette observation :

  • Les endroits où les feuilles mortes sont soufflées correspondent aux points de passage du vent et sont donc plus gélifs. Vous devez donc éviter d’y planter les plantes les plus sensibles au vent et au froid.
  • Les endroits où les feuilles mortes ne sont pas balayées par le vent et s’accumulent correspondent aux zones abritées de votre jardin. Vous pourrez donc y installer vos végétaux les plus fragiles.

La présence de constructions ou de brise-vent

Qu’il s’agisse d’une construction, d’un simple mur ou muret, d’une haie, etc., ils jouent tous le rôle de protection contre les vents dominants et ne sont pas sans conséquence sur la création d’un microclimat :

  • Un mur joue un grand rôle en fonction de son orientation : S’il est exposé au sud, il permet de créer un microclimat plus chaud de jour comme de nuit, mais aussi plus sec dans votre jardin.Vous pouvez y installer vos plantes les plus fragiles, à condition qu’elles supportent la chaleur et la sécheresse. À l’inverse, un mur exposé au nord tend à créer un microclimat plus froid et plus humide, car cette zone est alors à l’ombre une grande partie de la journée. C’est là où vous pouvez installer des plantes rustiques qui aiment l’ombre et l’humidité.
  • Au pied des bâtiments, comme une maison, il se crée également un microclimat plus doux, surtout s’ils sont recouverts d’un revêtement clair. En effet, il ne faut pas oublier que la couleur claire a la capacité de réfléchir la chaleur. Au-delà d’un bâtiment, un simple abri de jardin peut également jouer un rôle de protection contre le vent et le froid.
  • Les haies, pour leur part, créent des zones où le vent est freiné, où le froid est atténué, où le soleil est tamisé et où le taux d’humidité est plus élevé. Il est donc intéressant d’installer des végétaux plus fragiles ou votre potager à proximité d’une haie.

Ne pas négliger l’orientation

Il est également important d’utiliser une boussole pour connaître l’exposition exacte de votre jardin. Sachez que désormais les smartphones sont équipés d’une boussole qui peut s’avérer très utile pour déterminer les zones les plus gélives. Chaque point cardinal possède des avantages et des inconvénients :

  • Le sud permet de bénéficier d’une zone qui se réchauffe rapidement dès le matin grâce à une exposition directe au soleil levant. C’est donc un endroit tout à fait adapté pour les plantes les plus frileuses. Si la température y est toujours plus élevée, il peut également y faire très chaud en été.
  • Le nord est l’exposition la plus fraîche et la plus ombragée. Il sera nécessaire de choisir des plantes qui pourront supporter ces conditions de culture plus difficiles.
  • L’est est plus sensible aux gelées précoces dans la mesure où la température y reste froide le matin.
  • L’ouest, à l’inverse, est moins sujet aux gelées matinales du fait que les températures y restent chaudes durant la nuit.

Réaliser des relevés de température

Enfin, une manière concrète pour déterminer les zones de votre jardin est de réaliser des relevés de température en différents points de votre jardin et à différents moments de la journée. Vous pouvez noter vos observations météorologiques dans un carnet pour en faire un journal, mais nul doute que les écarts de température d’un point à un autre vous surprendront et seront très instructifs quant à ce que vous pouvez planter dans tel ou tel coin de votre jardin.

Pour procéder à ces relevés, installez des thermomètres à différents endroits de votre jardin, en veillant à les mettre au ras du sol, puis relevez les températures à des heures régulières. L’historique pourra vous permettre de déceler quelles sont les zones les plus sujettes au gel dans votre jardin et de déterminer quelles plantes installer ou ne pas installer à tel ou tel endroit.

Zoe Beaugrand

Zoé, rédactrice passionnée par le jardinage et l'aménagement extérieur. À travers mes mots, je tente de transformer chaque coin de verdure en une histoire. Écrire, pour moi, c'est semer des graines d'inspiration.

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