Vous rêvez d’un jardin d’automne ? Voici comment le transformer en palette de couleurs

Mais pourquoi les feuillages se mettent-ils dans tous leurs états avant leur envol hivernal ? Colère, émotion, désespoir ? Ou peut-être pure coquetterie, juste pour dire « admirez et choisissez-moi ! Après la chute du rideau, c’est à vous de jouer… et de planter les couleurs de l’automne.

Zoé Beaugrand Publié le 20/09/23 à 15:42
Illlustration Jardin Automne
© istock

De septembre à mi-novembre, beaucoup d'arbres et certains arbustes nous en font voir de toutes les couleurs. Intensité, nuances, reflets changent selon les espèces, mais aussi en fonction de la position du soleil. Dans un petit jardin, il est bien sûr impossible de recréer une palette aussi variée qu'en forêt ou dans un grand parc. Il faut parfois faire une sévère sélection et ne retenir qu'un seul et uni- que arbre, faute de place !

Aussi, pas de droit à l'erreur : si vous avez un coup de cœur pour un feuillage plus chaleureux ou enflammé qu'un autre, posez-vous aussi quelques questions : hauteur, envergure, terre, exposition, vitesse de croissance, floraison... ?

Le Tulipier : doré

Le tulipier
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Cet arbre majestueux, imposant, aux feuilles paraissant tronquées à l'extrémité est bien sûr destiné aux grands jardins. De croissance rapide, il fait environ 6 mètres à 10 ans. Mis à part son feuillage magnifique en automne et sa silhouette élégante, ses fleurs en forme de tulipes sont un autre atout pour lui. Elles n'apparaissent qu'à l'âge adulte.

  • Il se plaît dans tous les types de sols, de préférence un peu humides et en situation ensoleillée.
  • Plantez-le en novembre ou en février-mars, en isolé.

Le Parrotia : orange et vert

Parrotia Persica Automne
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Le charme de ce petit arbre se manifeste principalement en octobre-début novembre, lorsque les couleurs hésitent encore entre le vert et le rouge orangé. La végétation ressemble un peu à celle du hêtre et part de la base du tronc, formant une masse de verdure presque plus large que haute. En hiver, les écorces sont extrêmement décoratives.

  • Rustique et sans exigence particulière, il est facile à adopter.
  • Évitez les sols trop calcaires et placez-le au soleil pour obtenir une belle coloration automnale.

Le Taxodium : roux aux reflets dorés

taxodium
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Vous le connaissez peut-être mieux sous le nom de cyprès chauve. Ce conifère, comme le métaséquoia, perd ses feuilles en hiver. Mais avant la chute, quel éclat ! Sa silhouette ample et élancée demande une situation bien dégagée. Il atteint environ 5 mètres à 12 ans.

Offrez-lui un terrain profond et riche. Plantez-le par exemple en bordure d'un plan d'eau car il apprécie énormément l'humidité. Il supporte parfaitement les terrains inondés par intermittence. Ses racines sont équipées pour cela : elles forment des protubérances (les pneumatophores) qui sortent de terre et les alimentent en air (vieux sujets seulement).

Le Gingko : jaune d'or

Gingko
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L'arbre aux quarante écus est le plus lumineux des feuillages d'automne. Les beaux sujets adultes atteignent de 15 à 20 mètre de hauteur. Plantez de préférence des « mâles » : leur silhouette est plus élancée que celle des femelles et surtout ces dernières portent des fruits à l'odeur désagréable. Cet arbre croît lentement entre 3 et 4 mètres (à 10 ans).

  • Vous pouvez l'accueillir dans un jardin de taille moyenne situé en zone urbaine : sa résistance à la pollution est exceptionnelle.
  • Plantez de préférence en mars, dans un sol profond et dans une zone ensoleillée, en isolé ou en association dans un groupe d'arbres et d'arbustes.
  • À éloigner de la maison.

Le Prunus serrulata : orange vif

Prunus serrulata
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Toutes les saisons lui rendent les honneurs : magnifique floraison printanière, écorces rouges et luisantes en hiver et superbe coloration automnale des feuilles. Beaucoup d'atouts, mais on peut lui reprocher une certaine banalité.

  • Selon les variétés, les silhouettes sont parfois très différentes mais conviennent toutes aux petits jardins.
  • Plantez en novembre, dans un sol ordinaire et en situation ensoleillée. Evitez les emplacements proches des constructions, les racines traçantes pouvant entraîner des dommages.

L'Érable du Japon : rouge pourpre

erable du japon
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Pour les petits jardins : il ne dépasse pas 1,50 à 3 mètres de hauteur pour une surface d'étalement identique.

  • Plantez-le dans un sol siliceux et humifère, non calcaire. Faites éventuellement un apport de terre de bruyère et de tourbe. Situation mi-ombragée préférable.
  • Les meilleures variétés : Acer palmatum Dissectum, Acer japonicum Aconitifolium au feuillage découpé.
  • À mettre en valeur sur une terrasse, dans un grand bac ou en bordure du dallage. En rocaille, sur talus ou en bordure d'un bassin. En association avec des plantes de terre de bruyère.

Le Ptérocarya : blond doré

Pterocarya A L Automne
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Cet arbre voisin du noyer demande beaucoup d'espace, car il pousse vite : à 10 ans, ses plus hautes branches atteignent déjà 6 mètres. Retenez chez lui son originalité, son élégance et sa splendeur automnale : un feuillage doré et une fructification formée de longs épis pendants (30 à 45 cm) brun foncé.

  • Une situation isolée est préférable. Sol profond, plutôt humide, situation ensoleillée. Très rustique.
  • Plantez de préférence au mois de novembre.

Le Métasequoia : mordoré

Métasequoia
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Si vous aimez l'originalité, le coloris de cet arbre est tout à fait unique et difficile à décrire. De plus, voici l'un des rares conifères à feuilles caduques. Sa silhouette régulière et équilibrée, conique et élancée, est à admirer d'assez loin.

Il aime les terrains frais et humides, les situations ensoleillées ou mi-ombragées. Placez-le près d'un étang ou isolé sur une pelouse. De croissance rapide, le métaséquoia est à installer dans  un grand jardin, dans une zone dégagée. Il atteint entre 15 et 18 mètres en 20 ans. Restez prudent.

Le Rhustyphina : orange

Rhus typhina
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Le sumac de Virginie (vinaigrier) est un des rares arbustes à coloration automnale spectaculaire. II ne dépasse pas 4 à 5 mètres de hauteur et constitue un excellent choix pour un petit jardin.

  • Facile à cultiver, il se plaît dans tous les types de sol et en plein soleil. Un problème : cet arbuste forme souvent des rejets.
  • Sa silhouette pure et « japonisante » est mise en valeur sur une terrasse ou dans un jardin de façade. En hiver, les rameaux veloutés restent décoratifs.

Le Liquidambar : rouge, jaune et cramoisi

Liquidambar
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Sa coloration automnale est comparable à celle des vignes vierges. La croissance, assez lente les premières années (environ 7-8 mètres à 20 ans), et la silhouette élancée sont des atouts pour les petits jardins.

  • Les meilleurs conditions de culture sont un sol profond, frais, non calcaire, et une situation ensoleillée. Arrosez en été, pour stimuler la végétation.
  • Plantez les sujets en motte ou en conteneur, en novembre ou en mars. La reprise est parfois délicate, les sujets offrent un port plus naturel.
Zoe Beaugrand

Zoé, rédactrice passionnée par le jardinage et l'aménagement extérieur. À travers mes mots, je tente de transformer chaque coin de verdure en une histoire. Écrire, pour moi, c'est semer des graines d'inspiration.

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