Si vous vous chauffez au gaz, cuisinez au gaz ou produisez votre eau chaude à partir du gaz, à partir du 1er octobre 2023, votre portefeuille va encore souffrir, comme celui de nombreux autres foyers français, dans la mesure où la facture de gaz va subir une nouvelle hausse. Nous vous proposons de découvrir le pourquoi de cette mauvaise surprise automnale.
Le tarif réglementé du gaz est remplacé par le prix repère de la CRE
Il faut savoir que depuis 1946, les tarifs réglementés de vente du gaz (TRV) servaient de tarif de référence. Ces TRV étaient des contrats de fourniture du gaz commercialisés par des fournisseurs historiques tels que Engie et les entreprises locales de distribution (ELD).
Le tarif de ces contrats était fixé une fois par an par l’État.
Depuis 1999, ces tarifs cohabitaient avec d’autres offres qui, pour leur part, étaient fixées librement par d’autres fournisseurs. Il va sans dire que pour rester compétitifs, ceux-ci se basaient sur les TRV pour fixer leur prix, mais aussi sur le marché et sur les coûts supportés pour fournir le gaz, ce qui fait que leurs prix pouvaient être plus ou moins élevés que ceux des TRV.
Mais voilà, au 30 juin 2023, pour se conformer au droit européen, un terme est mis à ce dispositif des TRV, ce qui veut dire que les consommateurs qui bénéficiaient de ces contrats doivent choisir une nouvelle offre. Pour aider les consommateurs à s’y retrouver dans les différentes offres des différents fournisseurs et à pouvoir les comparer plus aisément, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a instauré un prix repère, c’est-à-dire un prix balise mensuel sur le marché.
Les fournisseurs ne sont pas obligés de respecter ce prix repère, mais, chaque mois, ils peuvent se référer à celui-ci pour mettre leurs grilles tarifaires à jour.
Une hausse du prix repère de la CRE en octobre 2023
Au 1er octobre 2023, une hausse des prix du gaz est donc inéluctable, mais de quoi s’agit-il exactement ? Jusque-là, le prix repère de la CRE était inférieur à l’ancien tarif réglementé du gaz, mais depuis la fin du TRV, il augmente sous l’effet de la hausse des prix de gros du gaz, après la baisse observée du printemps à l’été 2023.
Cette hausse des prix de gros du gaz est essentiellement due à des mouvements de grève sur les sites gaziers australiens qui ont entraîné des pénuries sur les marchés asiatiques et, par ricochets, sur les producteurs de gaz alimentant l’Europe. L’augmentation des tarifs est ainsi estimée à +8 % en se basant sur le Prix repère de la CRE.
Les modifications en détail
Une observation plus approfondie permet de constater les points suivants :
- Pour un contrat de chauffage, le prix moyen du kWh est passé de 0,08 à 0,09 € ;
- Pour un contrat cuisson/ eau chaude, le prix moyen du kWh est passé de 0,10 à 0,11 € ;
- Les abonnements mensuels restent au même tarif.
Limiter les effets de ces augmentations sur vos factures de gaz
Pour éviter d’être trop impacté par les hausses de ces tarifs de gaz, il reste possible de souscrire à une offre à prix fixe. Ce type de contrat permet de bénéficier d’un prix stable durant toute la durée de votre abonnement. Ce dernier peut être contracté pour une ou plusieurs années. L’inconvénient de ce type de contrat est que vous êtes certes protégé contre la hausse du prix du gaz, si celui-ci vient à baisser, vous ne bénéficierez pas de cette baisse.
Néanmoins, dans un contexte de hausse permanente des tarifs, cette solution peut s’avérer intéressante. D’autres fournisseurs, comme Engie, proposent des offres Gaz Passerelle qui vous permettent de résilier votre contrat quand vous le souhaitez pour souscrire à une autre offre plus intéressante.
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