Comment transplanter un arbre ?

Il arrive qu’au moment où a été installé l’arbre, il ait été mal placé ou que depuis vous ayez repensé l’aménagement de votre terrain et qu’il vous gêne. Dans tous les cas, plutôt que d’abattre purement et simplement votre arbre, vous pouvez le transplanter. Nous vous livrons tout sur cette technique.

Minutes Maison Publié le 16/03/22 à 07:54
Transplanter Arbre
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Quel arbre peut-on transplanter ?

Pour pouvoir transplanter un arbre, afin d’augmenter les chances de reprise, il est préférable qu’il soit ni trop grand ni trop ancien. Cela s’explique par le fait que ces derniers possèdent un système racinaire qui est plus étendu, ce qui réduit les chances de réussite d’une transplantation.

Ainsi, pour assurer le succès de cette procédure, vous devez vous assurer de différents critères :

  • S’il s’agit d’un arbre assez grand qui est issu de semis sur place, ses chances de reprise sont moins importantes que celle d’un arbre issu d’une pépinière, qui a donc été déjà transplanté plusieurs fois. Cela tient au fait que son système racinaire s’étant développé en restant regroupé autour du tronc, il sera plus simple à transplanter.
  • La vigueur de l’arbre est également importante. En effet, un arbre déjà affaibli aura moins de chances de réussir à reprendre qu’un arbre en bonne santé.

À quel moment transplanter un arbre ?

De manière générale, pour effectuer une transplantation, la période de repos végétatif est à privilégier. De cette manière, le stress sera moindre pour l’arbre et il aura du temps pour s'enraciner avant l’arrivée de la chaleur estivale.

En fonction du type d’arbres, vous pouvez procéder à l’opération de transplantation pendant les périodes suivantes :

  • de novembre à mars pour les arbres à feuilles caduques en évitant les périodes de gel ou très humide. Si vous habitez une région froide, privilégiez la fin de l’hiver ;
  • en septembre ou en mars s’il s’agit d’un arbre à feuillage persistant ou de conifères ;
  • en mai s’il s’agit d’un palmier afin de lui laisser le temps de bien s’installer avant l’arrivée du prochain hiver.

Si vous procédez à une transplantation en dehors des périodes recommandées, la reprise sera plus délicate pour l’arbre transplanté. Si vous procédez au début du printemps, veillez à ne pas lésiner sur l’arrosage et sur sa fréquence pour favoriser la reprise.

Le matériel nécessaire

Pour procéder à la transplantation, il vous faut :

  • une pioche ;
  • une pelle ;
  • une bêche ou une mini-pelle ;
  • une scie ou une tronçonneuse ;
  • une hache ;
  • un sac en toile de jute ;
  • de l’engrais de fond ;
  • un arrosoir ;
  • un hauban.
Transplanter Un Arbre
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Comment transplanter un arbre avec succès ?

Pour transplanter un arbre, vous devez tout faire pour lui imposer le moins de stress possible. Nous vous proposons de découvrir les différentes étapes.

Préparer le trou

Pour la transplantation de votre arbre, il est nécessaire de préparer, en amont, le trou qui va l’accueillir. En effet, l’arbre devra être replanté immédiatement, toujours dans cet objectif de limiter le stress imposé à l’arbre autant que possible.

Il est important de lui préparer un trou suffisamment grand pour ne pas risquer d’entraver le développement des nouvelles racines, celles qui vont contribuer à la reprise. Alors, retroussez vos manches, car vous allez devoir faire un trou qui fait le double de celui que vous allez creuser pour dégager l’arbre de la terre.

Comme vous pouvez avoir des difficultés à estimer la taille du trou nécessaire, n’hésitez pas à prévoir plus. Si avant de replanter votre arbre, vous vous rendez compte que vous avez vu trop petit, vous avez toujours la possibilité d’agrandir le trou. Lors de la préparation de ce trou, mettez la terre prélevée en surface d’un côté et celle qui vient des profondeurs d’un autre côté. De cette façon, vous pourrez remettre la terre du fond en premier et la terre de surface à la fin.

Tailler l’arbre

Avant de transplanter votre arbre, non seulement vous devez préparer un trou, mais vous devez aussi effectuer une taille préalable. De cette manière, l’arbre aura moins de végétation à alimenter, ce qui permettra de faciliter la reprise.

En fonction des espèces, vous pouvez procéder de la façon suivante :

  • s’il s’agit d’un arbuste décoratif à feuillage caduc, vous devez raccourcir chaque ramification sur les ⅔ ;
  • s’il s’agit d’un arbre fruitier à pépin, il suffit de raccourcir les branches secondaires de 5 à 10 cm ;
  • s’il s’agit d’un arbre fruitier à noyau, vous devez raccourcir d’environ 5 à 10 cm, à l’exception du cerisier qui ne supporte pas très bien la taille et que vous devez plutôt laisser tel quel.

Lorsque vous taillez un arbre, évitez de toucher aux branches charpentières, c’est-à-dire celles qui partent du tronc. De plus, taillez au-dessus d’un bouton qui se dirige vers l’extérieur de la ramure.

Enfin, s’il s’agit d’un chêne, d’un hêtre, d’un bouleau, d’un marronnier, etc., il est préférable de ne pas les tailler.

Arracher l’arbre

Une fois que le trou est prêt et votre arbre taillé, vous allez devoir encore creuser pour le sortir de terre. Pour ce faire, attaquez le trou au-delà de la projection de la ramure pour avoir la totalité du système racinaire et ne pas blesser l’arbre.

Ainsi, si votre arbre est déjà bien développé, cela veut dire que la ramure avance amplement sur votre terrain, il peut alors être nécessaire d’utiliser une mini-pelle pour le déterrer.

  1. Commencez par creuser une tranchée tout autour de l’arbre à l’aplomb de la ramure.
  2. Creusez sur une profondeur qui équivaut à 10 fois la largeur du tronc. Ainsi, pour un tronc qui aurait un tronc d’un diamètre de 5 cm, la tranchée aura une profondeur de 50 cm.
  3. Après avoir vaillamment creusé, tentez de faire basculer l’arbre en tirant et en poussant. Si ce n’est pas suffisant, vous devez approfondir votre tranchée.
  4. Grâce à la bêche ou à la mini-pelle, vous allez ensuite soulever l’arbre. Il vaut mieux être 2 si vous le retirez manuellement. Ainsi, pendant que le premier soulève par dessous, le second peut tirer par la partie haute.
  5. Préservez autant de terre que vous le pouvez autour du système racinaire.
  6. Une bonne idée est de marquer l’orientation de votre arbre, par exemple, en mettant un ruban sur la partie qui se trouve au sud, cela vous permettra de le planter selon la même exposition.
  7. Installez la motte dans la toile de jute ou autre contenant pour conserver la terre malgré le déplacement.

Planter l’arbre

Après tous ces efforts, vous arrivez enfin à l’étape finale. Dans l’idéal, replantez immédiatement l’arbre, si ce n’est vraiment pas possible, conservez-le à l’ombre en attendant et veillez à ne pas trop tarder.

  1. Positionnez l’arbre dans le trou que vous avez creusé selon son orientation initiale. Veillez à l'enterrer à la même profondeur qu’il était avant l’arrachage. Pour cela, il suffit de vous repérer à l’aide du collet, c’est-à-dire de la jonction entre la base du tronc et le système racinaire. C’est un changement de couleur qui signale ce point de jonction.
  2. Une fois votre arbre en place, comblez avec la terre évacuée en respectant la place des différentes couches. Vous pouvez enrichir la terre avec du compost.
  3. Tassez la terre tout autour pour former une cuvette. Celle-ci permettra de conserver l’eau d’arrosage ou de pluie, qui pourra ensuite s’infiltrer.
  4. Arrosez abondamment.

Une fois votre arbre planté, pour favoriser sa reprise, vous pouvez l’arroser au moins une fois par semaine pendant 1 à 2 mois après la transplantation.

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