Quand et comment planter de l’ail ?

L’ail

L’ail est une plante potagère vivace de la famille des Alliacées, que vous pouvez cultiver facilement dans votre potager. Cette plante produit des bulbes qui sont souvent utilisés en cuisine et consommés aussi bien crus ou cuits. L’ail est d’ailleurs grandement apprécié pour ses vertus aromatiques, nutritives et médicinales.

Il présente en plus l’avantage de se conserver facilement. Il en existe différentes variétés qu’il convient de distinguer. On trouve les ails à cou dur, les ails de type rocambole, ainsi que les ails à cou tendre. Dans tous les cas, choisissez des plants certifiés, ce qui garantit qu’ils sont sans maladie.

L’ail à cou dur

On l’appelle aussi « ail bâton ». Le terme « cou » fait référence à la longue tige qui part du bulbe et porte une tête fleurie. Cette tige devient plus rigide à maturité et se prête parfaitement au tressage lorsqu’il est question de faire une tresse d’ail pour les conserver sans qu’ils ne germent. Ce qui caractérise ces ails par rapport aux autres types, c’est qu’ils sont plus résistants au froid, leur goût est généralement plus fort, mais ils se conservent moins longtemps que les autres.

Parmi eux, on peut citer :

• l’ail ‘Easy Purple Wight’, une variété résistante qui se récolte en début d’été.
• l’ail ‘Sprint’ qui se caractérise par des gousses roses et une croissance rapide.

L’ail à cou tendre

À l’inverse, le type tendre ne produit pas de fleur et la partie appelée « cou » reste flexible et souple. Ce qui caractérise ces ails, c’est que leur saveur est plus douce, ils peuvent être conservés durant plusieurs mois et les caïeux sont plus gros. Ce sont ceux que l’on trouve le plus couramment dans le commerce.

Parmi eux, on peut citer :

• l’ail ‘Arno’,
• l’ail ‘Marco’,
• l'ail ‘Germidour’.

Les variétés en fonction des saisons

Les ails peuvent également être différenciés en fonction de leur saison de culture :

• Les variétés d’automne : Elles regroupent l’ail blanc et l’ail violet. Leur conservation est moins élevée, mais leur résistance au froid permet de les cultiver durant cette période.
• Les variétés de printemps : Elles regroupent l’ail rose et l’ail rouge. Elles ne peuvent être plantées que dans les régions où le climat est doux.

Conserver les bulbilles avant la plantation

Avant de planter l’ail, il peut être nécessaire de le conserver. Pour garder une qualité optimale, vous devez stocker les bulbilles dans un endroit sec, aéré, non chauffé, mais à l’abri du gel. Il est, de plus, important de les conserver dans le noir afin d’éviter qu’ils ne germent. La meilleure solution pour les garder plusieurs semaines dans ces conditions environnementales consiste à étaler les bulbes dans une clayette. Mais soyez vigilant, les rongeurs en sont friands !

Où cultiver l’ail ?

Dans un premier temps, vous devez choisir un emplacement sur lequel ni des ails, ni des échalotes, ni des oignons, ni des poireaux n’ont été cultivés depuis plusieurs années. En effet, les autres membres de la famille des Alliacées étant sensibles aux mêmes maladies, il est recommandé de procéder à une rotation des cultures.

L’ail se plaît dans un sol argilo-siliceux ou argilo-calcaire. Néanmoins, c’est une culture accommodante dès lors que sol est bien drainé. En effet, si le sol est trop lourd ou le climat pluvieux, le bulbe risque de pourrir. Pour éviter ce problème, il est possible de créer des buttes non tassées d’une quinzaine de centimètres de haut.

Planter l’ail en pot

La culture en pot de l’ail n’est pas vraiment possible. Vous pouvez, toutefois, planter quelques caïeux dont vous pourrez utiliser les tiges vertes pour l’assaisonnement de vos plats, un peu comme vous le feriez avec la ciboulette.

Planter l’ail en pleine terre

Ce sont les caïeux qui sont plantés en terre. Pour ce faire, vous devez casser le bulbe d’ail pour récupérer les gousses, ou caïeux, en ne gardant que les plus belles. Puis, en fonction de la nature du sol dans lequel vous envisagez de cultiver vos ails, vous pouvez procéder de l’une des manières suivantes.

Dans un sol drainé

1. Commencez par préparer le sol en l’aérant, puis en l’aplanissant. Vous pouvez aussi l’enrichir en ajoutant du compost ou du fumier bien décomposé.
2. Tracez des sillons de 3 cm de profondeur.
3. Positionnez les caïeux tous les 10 cm en mettant la pointe vers le haut.
4. Remettez la terre de manière à ce que la pointe affleure juste la surface.
5. Laissez un espace de 30 cm entre chaque ligne.

Dans un sol lourd

1. Réalisez des buttes ou billons. Pour ce faire apporter de la terre sur 10 à 15 cm de haut sans la tasser pour former une petite butte.
2. Plantez ensuite les caïeux au sommet en espaçant chacun d’entre eux d’une dizaine de centimètre. Là encore, veillez à ce que la pointe affleure la surface du sol.

L’entretien

Après la plantation, la culture de l’ail est facile et ne demande que peu de travail.

• Côté arrosage : Dans des conditions météorologiques normales, il n’est pas nécessaire d’arroser, mais en cas d’épisode prolongé de sécheresse, vous devrez procéder à des arrosages réguliers au moment de la formation des bulbes.
• Côté fertilisation : De même, la fertilisation n’est pas nécessaire dans la mesure où l’ail peut se contenter des reliquats de fumure des cultures précédentes. Si vous le souhaitez, vous pouvez procéder à une fumure de fond, pourvue en potasse et soufre, mais non azotée.
• Côté entretien du sol : Un binage régulier permettra l’élimination des mauvaises herbes.

Quand planter l’ail ?

• Les variétés d’automne pourront être plantées d’octobre à novembre.
• Les variétés de printemps devront, quant à elles, être plantées de décembre à mars. Toutefois, dans les régions où les températures sont plus basses ou si la météo est humide, patientez jusqu’à la mi-février.

Quand récolter l’ail ?

Après la plantation, il faut compter entre 6 et 9 mois avant de pouvoir récolter l’ail. Toutefois, cela peut varier en fonction des variétés, de la saison, du climat, mais aussi de ce que vous recherchez dans l’ail. En effet, l’ail peut être consommé de différentes manières et sa récolte est conditionnée par l’utilisation que l’on souhaite en faire.

• L’aillet est une jeune pousse d’ail que l’on récolte en arrachant le plant avant la formation du bulbe. Il peut alors être récolté 3 ou 4 mois après la plantation. L’aillet peut être consommé haché dans les salades, par exemple, ou vous pouvez le croquer. Les feuilles peuvent également être utilisées en cuisine en les coupant comme de la ciboulette pour l’assaisonnement des plats.
• L’ail en vert peut être récolté au fur et à mesure de vos besoins. Là encore, vous pouvez consommer le bulbe et les feuilles.
• L’ail à maturité est récolté lorsque les feuilles sont totalement sèches. Après la récolte, vous devez le laisser sécher quelques jours à l’ombre avant de faire des bottes ou des tresses qui pourront être conservées.

Conserver l’ail

L’ail récolté à maturité peut être conservé durant plusieurs mois. Mais attention, avant de pouvoir stocker les bulbes dans un local sec, frais et sombre, vous devez attendre que leur peau prenne l’aspect du papier et qu’ils soient parfaitement secs. Veillez à bien éliminer tout bulbe abîmé.

Ennemis de l’ail

De par ses propriétés répulsives et insecticides, l’ail n’attire que peu d’insectes. Il suffit d'ailleurs de couper les fanes d’ail et de les laisser dans le potager pour que cela ait un effet bénéfique pour les autres cultures. Cela n’empêche toutefois pas que certains insectes, comme la teigne et la larve de hanneton, peuvent s’en montrer friands.

Par ailleurs, si l’ail n’est pas cultivé dans des conditions optimales, il peut également développer des champignons, comme la rouille ou la graisse. Mais d’une manière générale, dans de bonnes conditions de culture, l’ail est peu sensible aux maladies et aux nuisibles.