En cette saison automnale, le jardinier est sollicité de toutes parts : entre les semailles spécifiques, la récolte, la plantation ou encore la protection des arbres fruitiers cette saison n’est pas de tout repos. Nous vous proposons un tour d’horizon de ces activités.
Semez une laitue sous abris
Aveyria est une laitue à végétation rapide que vous pouvez semer maintenant sous abri pour une récolte au printemps. Cette variété se caractérise par ses feuilles épaisses et une grosse pomme ferme vert foncé. Elle est très résistante aux maladies de la laitue.
Vous pouvez également la semer sous tunnel quand les jours recommencent à croître, dès la fin décembre. Cette variété convient aussi à la culture en plein air pendant la belle saison.
Récoltez les haricots secs
Conservez-les dans une pièce sèche et aérée. Vous avez peut-être réservé 1 ou 2 rangs de haricots pour la production de grains secs. Songez à les récolter quand les feuilles sont toutes tombées, c'est-à-dire maintenant ou dans quelques semaines. Mais attention, attendez le jour propice - une journée sans pluie - pour procéder à la cueillette. Pour bien conserver vos haricots secs, faites-en des bottes que vous suspendez dans une pièce sèche et aérée, ou, à la limite au rebord d'un toit.
Planter l’échalote grise
Si vous désirez planter de l'échalote grise, vous devez vous dépêcher de l'acheter. En effet, la mauvaise conservation de ce légume oblige les graineteries à stopper leur commercialisation en octobre et rares sont celles qui offrent des caïeux en février-mars. Vous avez jusqu'à la fin novembre pour les planter. À partir de cette date, seules les échalotes roses se conservent parfaitement et sont donc disponibles en attendant la récolte suivante (leur conservation est souvent meilleure que celle des oignons de couleur).
Moniliose : protégez vos pommiers
Vos pommes portent une pourriture d'aspect marron clair, puis foncé ; les fruits se dessèchent : c'est la moniliose. Elle s'installe sur les blessures faites sur les fruits, sur les rameaux et sur les fleurs, par les orages, les insectes... mais aussi par d'autres maladies (tavelure, oïdium). Prévoyez donc des traitements mixtes ou totaux associant insecticides et fongicides.
Dès aujourd'hui, puis à la fin de la chute des feuilles, effectuez un traitement cuprique à la bouillie bordelaise pour désinfecter les écorces et protéger les cicatrices foliaires.
Durant l'hiver, et une année sur deux, faites un « traitement d'hiver » pour supprimer les mousses, lichens et vieilles écorces ainsi que les œufs et larves d'insectes.
Nourrissez le kaki
De nombreux plaqueminiers du Japon (kaki) restent peu développés en France ou voient leurs fruits tomber avant maturité.
II semble que, compte tenu de ses origines, le kaki ait besoin d'humidité tant au niveau de ses racines qu'au niveau de son feuillage. Très souvent, le système radiculaire, assez peu étendu, ne trouve pas dans le sol l'eau nécessaire pour couvrir en même temps les besoins des feuilles et des fruits.
La floraison et toute la durée du grossissement des fruits s'avèrent être des périodes critiques. Arrosez donc aussi copieusement que nécessaire. Les régions ventées accentuent ces besoins en eau, du fait d'un important dessèchement : bassinez alors le feuillage en fin d'après-midi, pour éviter la fanaison des feuilles.
Apportez également une fumure organique avec du fumier bien décomposé, du terreau de couche, ou le paillage que vous mettez au pied pour limiter l'évaporation. Complétez cela par un engrais minéral complet riche en acide phosphorique et potasse : de 100 à 150 g/m2 selon le dosage.
Que planter sous les pins ?
La plantation d'arbustes sous des pins pose quelques problèmes. Le sol, desséché par les racines des arbres en place, est pauvre en éléments fertilisants. De plus, le tapis formé par les aiguilles devient asphyxiant pour les autres plantes et le sol est souvent rendu stérile.
Pour avoir une meilleure chance de reprise, changez votre sol sur une profondeur de 50 cm ; apporter 1/4 de terre franche, 1/4 de tourbe et une moitié de terreau de couche ou de fumier bien décomposé. Ces derniers sont plus riches que le terreau de feuilles.
À la plantation, apportez un engrais complet riche en azote dit « spécial conifère » à raison de 80 à 100 g/m2. Renouvelez cet apport chaque année. Arrosez copieusement à la plantation puis tous les étés pour diminuer l'effet asséchant des pins. Enfin, nettoyez le pied de vos arbustes en retirant régulièrement le tapis d'aiguilles.
Le gazon de bord de mer
Si votre jardin se trouve en bord de mer, il vous faut renoncer au gazon « anglais ». Cela ne vous interdit pas cependant d'avoir une pelouse, même si son aspect est légèrement « en touffes ». Les graminées à implanter devront résister à des conditions de culture très difficiles : sol sec, aride, souvent salé avec une situation venteuse et devant se contenter de tontes espacées (pour les jardins de vacances).
Les espèces les plus résistantes sont généralement stolonifères (se multipliant par stoIons comme les fraisiers) : chiendent (Cynodon dacty-Ion), fétuque rouge traçante, agrostis, traçant, pâturin des prés, ray-grass d'Italie.
Un bon gazon de mer est un mélange de toutes ces graines, et si chaque maison (Clause, Vilmorin, Tézier...) a sa formule particulière, vous pouvez également acheter des préparations locales qui auront fait leurs preuves dans une situation identique à la vôtre.
Zoé, rédactrice passionnée par le jardinage et l'aménagement extérieur. À travers mes mots, je tente de transformer chaque coin de verdure en une histoire. Écrire, pour moi, c'est semer des graines d'inspiration.
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