Souscrire un prêt immobilier est accompagné d’autres dépenses non négligeables. Parmi celles-ci, l’assurance emprunteur exigée par les banques est une des plus importantes. Il est toutefois possible de réduire son coût grâce aux conseils suivants.
Comparer les offres et faire jouer la concurrence
Comme dans beaucoup de secteurs, la concurrence est rude entre les établissements qui proposent des contrats d’assurance emprunteur. Vous pouvez donc actionner ce levier pour faire baisser le coût de cette assurance.
Pour ce faire, vous devez commencer par comparer les nombreuses offres qui s’offrent à vous. Commencez, bien évidemment, par bien étudier l’offre de votre banque. Vous devez notamment vous renseigner sur les garanties que l’assurance de la banque prêteuse comporte.
Vous pouvez le faire en consultant la fiche standardisée d’informations que l’établissement vous remet avant la signature de l’accord de prêt. Comparez ensuite cette offre avec celles des autres organismes d’assurance. Prenez en compte les critères les plus importants comme les garanties exigées par la banque et celles proposées par les autres établissements, la quotité et le coût total de l’assurance.
Pour avoir une comparaison claire et exhaustive des différentes offres du marché, utilisez un comparateur en ligne comme Askapi.fr qui propose une comparaison d’assurances emprunteurs en fonction de tous les critères importants.
Opter pour la délégation d’assurance
Comme dit précédemment, la banque auprès de laquelle vous contractez le prêt exigera forcément une assurance emprunteur. Elle vous propose elle-même un contrat d’assurance avec un certain nombre de garanties.
Après comparaison, si vous constatez que l’assurance emprunteur de votre banque est élevée par rapport à celles de la concurrence, vous pouvez opter pour la délégation d’assurance.
C’est une disposition introduite par la loi Lagarde de 2010 et qui donne le droit à l'emprunteur de souscrire une assurance auprès d’un organisme tiers, c’est-à-dire autre que la banque qui lui accorde un prêt.
Notez que la banque peut refuser la délégation de garantie si le contrat que vous choisissez comporte des garanties moins couvrantes que celles du contrat d’assurance de la banque. Pour ne pas essuyer de refus de votre banque, assurez-vous donc que les garanties de votre contrat d’assurance en délégation sont au moins équivalentes à celles de la banque.
Négocier une baisse du coût de l’assurance
Avant d’opter pour la délégation d’assurance, négociez une baisse du tarif proposée par votre banque. Celle-ci vous propose, en effet, un contrat d’assurance de groupe.
Dans le cadre de celui-ci, les risques sont mutualisés entre tous les emprunteurs et le tarif est fixé au même niveau pour tous les clients. Ce tarif peut ne pas correspondre à votre profil, surtout si vous présentez des garanties solides ou si vous avez une grande capacité de remboursement grâce à vos revenus. Dans ce cas, vous pouvez négocier avec la banque une baisse du coût de l’assurance emprunteur.
Cette démarche a souvent de bonnes chances d’aboutir, car les banques ont généralement une marge de manœuvre en ce qui concerne ces tarifs.
Renégocier le contrat d’assurance à chaque date anniversaire
Sachez aussi que vous pouvez résilier votre contrat d’assurance emprunteur une fois par an, à la date anniversaire de la signature de l’offre de prêt. Vous pouvez profiter chaque année de cette occasion pour négocier avec votre banque ou avec votre assureur tiers, si vous avez opté pour la délégation, une révision à la baisse du coût de l’assurance.
À ce moment de l’année, sachant que vous avez l’opportunité de résilier le contrat pour en souscrire un autre chez la concurrence, votre assureur fera un effort pour vous garder. N’hésitez donc pas à négocier pour obtenir le tarif le plus bas possible.
Réduire les garanties
Sous réserve de l’accord de votre banque, vous pouvez abaisser le niveau de couverture qu’offre votre contrat d’assurance emprunteur. Ces contrats comportent généralement des garanties optionnelles.
Pour un prêt destiné à l’achat d’une résidence principale ou secondaire, les seules garanties obligatoires sont les garanties décès, perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) et invalidité permanente.
Pour un investissement locatif, les exigences sont encore moindres, puisque seules les garanties PTIA et décès sont exigées. En supprimant les autres garanties qui ne sont pas obligatoires pour le type d’achat que vous réalisez, vous faites automatiquement baisser le prix de votre assurance.
En outre, si vous souscrivez un emprunt immobilier à deux, vous pouvez jouer sur les quotités pour réduire le coût de l’assurance. Si vous optez tous les deux pour une quotité à 100 %, vous êtes tous les deux libérés du prêt en cas de décès ou de perte totale d’invalidité de votre partenaire. Dans ce cas, l’assurance coûte bien plus cher que pour un contrat à quotité répartie à 50/50 entre les deux emprunteurs. Pour cette répartition, le coût est généralement inférieur de moitié à une quotité à 100 % sur chaque emprunteur.
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