Le greffage par approche est d’abord un phénomène naturel qui survient lorsque deux plantes ou deux arbres sont au contact et se frottent continuellement pendant un certain temps. Les couches ligneuses des deux plantes fusionnent, ce qui leur permet alors de poursuivre leur cycle de vie comme une seule plante.
Le greffage par approche réalisé par le jardinier est une pratique inspirée de la fusion des plantes et des arbres dans la nature. Le jardinier facilite toutefois le processus en coupant un lambeau d’écorce sur chacune des plantes et en forçant le contact entre elles sur ces zones. La greffe par approche consiste donc à fusionner ou souder deux arbres en mettant en contact leurs troncs, tiges ou branches. Il est même possible de greffer une branche d’un arbre sur lui-même.
La greffe est réalisée à la période où la sève monte, c’est-à-dire de mars à septembre sur des greffons à l’état herbacé ou ligneux.
Contrairement aux autres méthodes de greffe, comment la greffe en fente ou la greffe en écusson, la greffe par approche nécessite que les deux plantes soient cultivées côte à côte, soit en pleine terre, soit en pot. La greffe est réalisée en maintenant les deux plantes à l’état végétatif, c’est-à-dire que les deux plantes restent entières tout au long de l'opération.
Pour cette méthode de greffe, on n’effeuille pas le greffon, on ne l’extrait pas de sa plante mère, car il doit rester collé à celle-ci et doit garder ses racines en terre lorsqu’il est greffé.
Dès l’arrivée de la période propice, c’est-à-dire généralement au mois de juillet, il faut entamer le greffon et le porte-greffe avec un couteau pour prélever sur chacun, sur la zone destinée à servir de point de contact, un lambeau d’écorce de la même taille.
Mettre les deux zones dénudées du porte-greffe et du greffon en contact, serrer et ligaturer avec du raphia ou du caoutchouc, puis appliquer du mastic cicatrisant pour imperméabiliser et protéger la plaie.
Pour certaines plantes, un tuteur est indispensable, car les deux plantes greffées appliquent une pression l’une sur l’autre, ce qui peut déformer l’ensemble. Un ou plusieurs tuteurs doivent donc être placés pour guider et soutenir la plante greffée.
Dès la fin de l’hiver, lorsque l’agglutination est confirmée, vous pouvez sevrer le greffon, c’est-à-dire l’isoler de sa plante mère pour qu’il puisse vivre de ses propres éléments. Le sevrage se fait en sectionnant le greffon au-dessous du point de greffe.
Le porte-greffe doit, quant à lui, être coupé au-dessus du point de greffe. Le résultat est alors une seule et unique plante ayant le système racinaire du porte-greffe et la tige et les feuilles du greffon.
Il ne faut pas hésiter à appliquer un mastic de greffe sur les plaies après avoir sectionné le porte-greffe et le greffon.
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