Solin de toiture : définition, types, rôle et installation

Le solin

Il s’agit d’un élément de la toiture qui permet d’assurer l’étanchéité au niveau des différents raccordements avec ce qui est en surplomb de la toiture, comme un mur, une cheminée, une colonne d’évent, etc. Ce peut, par exemple, être lorsque la maison présente des murs de niveaux différents ou lorsque, dans le cas d’un toit plat, il est bordé d’un muret appelé mur acrotère. Le solin va ainsi éviter les infiltrations aux endroits où un angle se forme à la jonction de deux éléments.

Sur le plan des matériaux de fabrication des solins de toiture, ils peuvent être divers. Par le passé, le matériau le plus fréquemment utilisé pour cet élément de la toiture était le mortier. Désormais, pour des raisons de résistance et d’esthétisme, le métal lui est préféré, ce peut être du plomb, du zinc, de l’inox, du cuivre ou de l’aluminium, mais certains solins sont encore créés en ciment ou en plâtre. De plus, le commerce propose de nombreuses solutions préfabriquées qui sont également très durables. Dans le cas du solin en métal, il se compose de deux éléments : un solin et un porte-solin. Ce dernier permet la fixation sur un support vertical et se décline en deux versions :

le porte-solin à grillage qui est intégré dans l’enduit de la surface verticale ;
le porte-solin à pli qui est jointé à la surface verticale avec des vis, puis un joint mastic.

Les différents types de solins

Dans la mesure où tous les éléments qui composent un toit doivent être protégés, le solin se décline en différents types pour répondre aux exigences de ces différents éléments.

Le solin en continu : il est aussi appelé « solin tablier » du fait qu’il agit comme tel. Il est constitué d’une longue bande de métal qui a pour mission de guider l’eau vers le bas. Ces bandes sont alignées les unes contre les autres pour couvrir toute la longueur et un joint de dilatation est ménagé entre chacune d’entre elles. Ceci est important, car si toute la longueur était couverte par une seule bande en continu, cette dernière risquerait de se casser ou de se déformer sous l’effet de la dilatation ou de la rétraction de l’habitation en fonction des changements de température, ce qui permettrait à l’eau de s’infiltrer dans le toit et de causer d’importants dégâts. Les joints de dilatation, pour leur part, permettent au solin en continu de bouger avec la maison.
Le solin de base : il est généralement utilisé pour les cheminées et se compose alors de deux pièces qui sont positionnées pour diriger l’eau vers le bas tout en pouvant bouger en fonction des mouvements de la maison grâce aux joints de dilatation entre elles.
Le contre-solin : il est, quant à lui, installé à l’opposé du solin de base ou au-dessus de celui-ci. Il constitue ainsi la deuxième partie du solin en deux morceaux.
Le solin en gradin : il est plié à 90 degrés au centre pour permettre la jonction d’un mur et d’un toit. Il va alors être nécessaire d’installer plusieurs pièces de solin en les superposant afin d’éloigner l’eau du mur.
Le solin de puits de lumière : généralement, les fabricants incluent le solin qui convient au produit. Toutefois, il peut être acheté séparément ou fabriqué sur mesure.
Le solin de noue : les noues ouvertes, c’est-à-dire la jonction de deux pans de toit pour constituer un angle rentrant, sont des zones critiques sur un toit, elles doivent donc être protégées par des solins de noue métalliques.
Le larmier : il est aussi appelé « solin de bordure de toit », il s’agit d’un solin métallique que l’on place sur le bord du toit pour permettre à l’eau de s'écouler vers la gouttière sans remonter sous les bardeaux.
Le solin de dérivation : il est utilisé pour combler le vide qui se forme entre les bouts de solin en gradins et la gouttière. Il permet d’éloigner l’eau du mur pour la diriger dans la gouttière.

Vous pouvez choisir d’acheter des solins préfabriqués dans le commerce, mais les maîtres-couvreurs travaillent généralement leur propre solin à partir de feuilles de métal. Il faut savoir que les solins de tête et les contre-solins que vous pouvez trouver sur le marché ne doivent pas être utilisés sur les toits, car ils risquent de se casser. Ils servent à protéger les portes ou les fenêtres des infiltrations d’eau.

Installation des solins de toiture

Pour l’installation des solins de toiture, il est recommandé de faire appel à un professionnel. En effet, ces derniers maîtrisent les exigences en fonction de votre construction, car n’oubliez pas qu’il est nécessaire de respecter les codes de bâtiment et de construction de votre région, mais aussi les normes de sécurité. Évidemment, vous pouvez trouver des instructions sur Internet, mais celles-ci permettent, d’une part, de comprendre le fonctionnement, et d’autre part, qu’attendre de votre maître-couvreur.

Réutiliser les anciens solins de toiture

Lorsque vous devez effectuer des travaux de réfection ou le remplacement d’une toiture ancienne, il peut être tentant de conserver les solins de toiture si ceux-ci paraissent encore en bon état. Néanmoins, il est préférable de procéder à leur remplacement et ce, pour plusieurs raisons :

Leur durée de vie peut, en fin de compte, s’avérer être moins longue que celle de la nouvelle toiture. Il peut arriver qu’un couvreur décide de les réutiliser s’il considère que leur état est suffisamment bon pour suivre la durée de vie du toit.
Certains types de solins sont plus difficiles à séparer des anciens bardeaux et ne peuvent donc pas être récupérés, puisqu’ils ne manqueront pas d’être endommagés lors de leur retrait.
Enfin, parce que l’étanchéité ne serait plus assurée aussi efficacement, il n’est pas possible de superposer deux solins l’un par-dessus l’autre.

A lire aussi :