Les conséquences du réchauffement climatique continuent de se faire sentir, provoquant, dans notre pays, toujours plus de catastrophes naturelles chaque année. Cette situation ne peut qu’inciter les compagnies d’assurance à augmenter fortement les primes d’assurance habitation. Ce qui, à terme, ne manquerait pas d’entraîner une inégalité en termes d’assurance.
Des catastrophes naturelles toujours plus nombreuses
Beaucoup d'observateurs ont noté que les mesures prises par la Cop 26, qui s'est tenue en novembre dernier, ne semblaient pas à la mesure des enjeux. Aussi devrait-on continuer à ressentir les effets du réchauffement climatique.
En effet, ce phénomène devrait se traduire, dans les années à venir, par des catastrophes naturelles toujours plus nombreuses. De fait, les dégâts provoqués par la sécheresse, les inondations, les séismes ou encore les submersions marines pourraient s'alourdir. Pour ne prendre qu'un exemple, 2020 a été marquée, comme les deux années précédentes, par une grave sécheresse.
Et les prévisions continuent d'être pessimistes. Se fondant sur les conclusions des experts chargés, au niveau mondial, de surveiller l'évolution du climat, la Fédération française de l'Assurance (FFA) estime qu'il faut tabler sur une augmentation de 93 % du risque climatique.
Même s'il s'agit d'un risque global, certaines régions, ainsi que les habitations situées près des cours d'eau, des forêts ou sur des sols fragiles, devraient subir de manière encore plus sensible les conséquences des catastrophes naturelles.
Une très probable augmentation des primes d'assurance
Face à ces catastrophes naturelles à répétition, les compagnies d'assurance doivent verser des indemnités toujours plus notables aux victimes. En effet, une garantie spécifique, incluse dans le contrat d'assurance, prévoit la couverture de tels sinistres.
Les assureurs ont fait leurs calculs. À l'horizon 2050, ces sinistres climatiques devraient leur coûter 5 fois plus cher, sans doute plus dans certaines régions.
À l'heure actuelle, les assureurs versent déjà, chaque année, environ 2 milliards d'euros aux victimes d'inondations, de sécheresse ou de glissements de terrain. Et les dégâts dus à ces catastrophes naturelles sont tels que ces sommes devraient continuer d'augmenter.
Le coût croissant de ces sinistres ne peut que se répercuter sur les primes d'assurance. Aussi les cotisations d'assurance habitation devraient-elles connaître, dans les 30 ans à venir, une hausse comprise entre 130% et 200 %. Tout dépend, bien sûr, de l'ampleur réelle des catastrophes naturelles qui toucheront le pays pendant cette période. Une telle progression pourrait se traduire, pour l'assurance habitation, par un surcoût annuel d'environ 400 euros.
Cette hausse globale correspond à une augmentation annuelle des primes, toujours durant le même temps, de l'ordre de 2,8 % à 3,7 %. Et cette augmentation de la prime d'assurance habitation devrait débuter d'ores et déjà.
En effet, les experts prévoient, pour l'année 2022, une augmentation comprise entre 0,2 % et 3,5 %. Quoi qu'il en soit, Une telle progression est nettement supérieure à la croissance prévue pour le Produit brut intérieur (PIB).
À l'heure où les prix de l'énergie, du carburant et de certains produits alimentaires ne cessent d'augmenter, les Français s'inquiètent déjà pour leur pouvoir d'achat. Cette hausse prévisible du coût des assurances ne peut que renforcer, à terme, la précarité de certains d'entre eux.
Elle pose même la question de leur égalité devant l'assurance. Certaines personnes, en effet, auront sans doute beaucoup de mal à supporter l'augmentation du budget qui lui était déjà consacré. Et même si l'assurance habitation est obligatoire pour les locataires, certains consommateurs pourraient décider, malgré tout, de ne plus s'assurer.
Avant d'en arriver à cette solution extrême, chaque assuré est invité à revoir son offre d'assurance. Dans certains cas, il est possible, en cas de changement de situation par exemple, d'obtenir une diminution de garantie, et donc une baisse de la cotisation.
De toute façon, il est recommandé de faire jouer la concurrence et de comparer les offres. En utilisant un outil adapté, comme celui que vous propose LeComparateurAssurance, vous pourrez accéder, en quelques clics, à des formules répondant vraiment à vos attentes, et présentant le meilleur rapport qualité/prix.
En donnant un certain nombre d'informations, qui permettent de préciser son profil et ses besoins, l'assuré peut ainsi réaliser une simulation pour son assurance habitation.
Il prend ainsi connaissance, et de façon très rapide, d'une formule d'assurance qui, pour un prix abordable, répond vraiment à ses besoins propres. Une telle solution est préférable au démarchage des assureurs, qui prend beaucoup de temps et peut vite devenir fastidieux.
Quelles solutions peut-on mettre en œuvre ?
L'augmentation inéluctable des primes d'assurance habitation, et les problèmes sociaux qu'elle ne peut manquer d'entraîner, suscitent une interrogation sur la pérennité de ce modèle d'assurance. Elle pose aussi la question des solutions possibles et des alternatives à mettre en œuvre.
Ainsi, des propositions ont été faites aux compagnies d'assurance. Elles pourraient davantage prendre en compte, dans la fixation de leurs tarifs, la région de résidence des assurés.
Les assureurs pourraient aussi revoir leurs programmes de réassurance, qui consistent en somme à faire couvrir leurs risques par une autre compagnie d'assurance. Mais de telles solutions, même si elles étaient agréées par l'ensemble des assureurs, ne paraissent pas de nature à résoudre le problème posé par cette forte augmentation des primes d'assurance.
Pour permettre aux assureurs de mieux indemniser les dégâts causés par les catastrophes naturelles, sans trop augmenter les primes d'assurance, une autre solution est envisageable.
Elle consisterait à augmenter une contribution spécifique, parfois appelée contribution "cat nat". Prévue par une loi de 1995, elle est payée par toutes les personnes ayant souscrit une assurance habitation. Ce système repose sur la coopération entre institutions publiques et assureurs privés. En cas de sinistre, ces acteurs se partagent les dépenses. Il s'agit donc d'un dispositif fondé sur la solidarité.
Ces contributions alimentent le Fonds de prévention des risques naturels majeurs, souvent appelé "fonds Barnier". Sa mission principale, aujourd'hui, consiste à indemniser les dégâts dus aux catastrophes naturelles et non pris en charge, ou de manière partielle, par les compagnies d'assurance.
Le taux de cette contribution est actuellement de 12 %. Il pourrait donc être relevé à 18 %. En réduisant l'étendue de la couverture des assurances, en cas de catastrophe naturelle, cette hausse de la contribution au fonds Barnier devrait leur permettre de prévoir une hausse plus modérée des primes d'assurance.
Toutefois, cette solution n'emporte pas non plus la conviction. D'abord parce qu'elle ne paraît pas suffisante, du point de vue des assureurs, pour empêcher une hausse notable des cotisations. En second lieu, elle entraîne de nouvelles dépenses pour l'assuré.
En effet, une telle augmentation de la contribution au fonds Barnier entraînerait une augmentation d'environ 6 % de la prime d'assurance habitation sur 30 ans.
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