À quelle profondeur planter un arbuste ou un arbre ?
Planter un arbre semble être un jeu d’enfant, mais, c’est une opération qui requiert certaines compétences sans lesquelles l’arbre ne prend pas et finit par mourir. La profondeur de plantation est un des critères les plus importants à prendre en compte. Le jardinier doit, en effet, choisir la profondeur adaptée à chaque arbre et savoir à quelle hauteur placer le collet ou, s’il s’agit d’un arbre greffé, le point de greffe. Si ces deux repères ne sont pas pris en considération, les chances de réussite de la plantation sont très réduites.
Le collet et le point de greffe sont deux repères essentiels qui permettent d’estimer la bonne profondeur lorsque vous plantez un arbre.
Le collet
Le collet correspond à un point de transition qui marque le passage du système racinaire au tronc ou à la tige. C’est une des parties les plus fragiles de l’arbre qui est sensible à l’humidité, aux champignons, insectes, nématodes et bactéries pathogènes qui peuvent lui causer des dégâts importants et même provoquer la mort de l’arbre. C’est aussi un point faible structurel par lequel l’arbre peut être cassé par les vents violents.
Pour bien planter un arbre et lui donner les meilleures chances de survie, le collet doit être positionné de sorte à n’être ni enterré ni trop aérien. Il est généralement conseillé de planter l’arbre à une profondeur grâce à laquelle le collet affleure au niveau du sol ou qu’il soit surélevé d’à peine 4 à 5 centimètres, pas plus. En positionnant ainsi le collet, l’arbre est mieux protégé sur sa partie la plus sensible et a de meilleures chances de survivre à l’hiver.
Le point de greffe ou bourrelet
Le point de greffe est, quant à lui, un bourrelet qui se forme entre le greffon et le porte-greffe. Il fait donc la jointure entre le système racinaire du porte-greffe et du système aérien du greffon. Le point de greffe doit être positionné de la même façon que le collet d’un arbre non greffé. Il ne doit être ni enterré, ni trop surélevé. S’il est enterré, l’arbre meurt à cause de l’excès d’humidité ou de l’exposition aux nuisibles et pathogènes. Si le point de greffe est trop surélevé, il est exposé aux gelées qui peuvent provoquer la mort de l'arbre et aux vents qui peuvent le briser.
La profondeur de plantation des arbres en conteneur et en motte
La profondeur du trou accueillant le système racinaire d’un arbre varie en fonction du support dans lequel il est livré. Ainsi, il ne faut pas planter à la même profondeur un arbre en motte et un arbre en conteneur. Dans tous les cas, il faut respecter la règle qui veut que le trou de plantation soit toujours plus vaste et plus profond que le système racinaire qu’il doit accueillir.
Plantation d’un arbre en motte
Lorsqu’un arbre ou un arbuste en motte est planté, son système racinaire contenu dans la motte doit être recouvert d’exactement 4 centimètres de terre. Il faut aussi respecter les recommandations concernant le collet ou le point de greffe qui ne doivent bien évidemment pas être enterrés.
Plantation d’arbres en conteneur
Pour ce qui est de la plantation d’arbres ou d’arbustes en conteneur, il faut commencer par plonger les racines dans une bassine d’eau claire pour imbiber convenablement la terre entourant le système racinaire. Le conteneur ne doit être retiré qu’après l’avoir retiré de l’eau. Le trou dans lequel est placé l’arbre doit alors mesurer deux fois et demi à trois fois le volume du conteneur.
Plantation d’arbres à racines nues
Certains arbres et arbustes à planter sont vendus ni en motte, ni en conteneurs, mais ils ont leurs racines nues. Dans ce cas, le volume du trou et sa profondeur sont déterminés par les dimensions des racines. Ainsi, il faut généralement un trou profond de 60 à 70 cm et large de 70 à 80 cm pour planter un arbre à racines nues. Si les racines de ce dernier sont encore plus développées, il est possible de creuser un trou encore plus profond et plus large, l’essentiel étant de veiller à ce que le trou soit toujours plus large et plus profond que le système racinaire.
Pour planter un arbuste à racines nues, le trou doit avoir une profondeur et une largeur de 40 à 50 cm.
La plantation d’arbres fruitiers est un cas particulier. Ces arbres et arbustes nécessitent, en effet, des trous dont les volumes varient en fonction du type et de la qualité du sol. Pour les terres pauvres, les trous doivent être plus profonds et plus larges, mais pour les terres riches, il est possible de se contenter de trous juste suffisamment larges et profonds pour accueillir les racines.
Pour planter un arbuste fruitier, il faut ameublir la terre au fond du trou sur une profondeur d’au moins 30 cm. Le trou de plantation doit donc mesurer 100 cm de largeur et jusqu’à 100 cm de profondeur, pour permettre de travailler au fond du trou. La terre ameublie doit ensuite être remplacée par de la terre végétale mélangée à du compost ou du fumier. Le tout est ensuite recouvert d’une couche de terre arable et laissé exposé aux éléments pendant trois semaines avant de planter l’arbre fruitier.
Après la plantation de l’arbre ou de l’arbuste, il faut veiller à bien tasser la terre avec les pieds et à créer une cuvette d’arrosage autour de la base de l’arbre en utilisant la terre prélevée au fond du trou.
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