Rénover son installation électrique : tout ce qu’il faut savoir

Faite d’un ensemble d’appareillages et de circuits, l’installation électrique de votre logement doit faire l’objet d’un contrôle et d’un entretien rigoureux. En effet, un dysfonctionnement, ou une panne, peuvent entraîner de graves conséquences, comme des incendies ou des électrocutions. C’est pourquoi il peut être nécessaire, ou opportun, de rénover son installation électrique. Voici quelques conseils pour vous aider à mener à bien cette opération.

Minutes Maison Publié le 19/04/24 à 12:06
Renovation Electrique
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Pourquoi envisager une rénovation de l'installation électrique ?

Une opération parfois nécessaire

Vous pouvez prévoir une rénovation de l'installation électrique dans certains cas, et notamment :

  • Si vous agrandissez votre logement.
  • Si vous constatez une hausse anormale de la consommation électrique, peut-être due à un dysfonctionnement.
  • Si l'installation électrique est ancienne.

Faites le point

Le mieux est alors de faire procéder à un diagnostic d'ensemble de l'installation électrique. Pour cela, il faut faire appel à un diagnostiqueur certifié.

Cet électricien, sélectionné pour ses compétences, passe en revue les diverses composantes de l'installation, comme le compteur et le tableau électriques, la présence d'une prise de terre ou les équipements contribuant à éviter les risques d'une trop forte intensité électrique.

Il faut d'ailleurs rappeler que ce diagnostic électrique est obligatoire :

  • En cas de vente ou de location d'un logement, et ce depuis janvier 2009.
  • Si l'installation électrique a plus de 15 ans. Ce diagnostic fait alors partie des diagnostics immobiliers obligatoires.

La remise aux normes

À la suite du diagnostic électrique, l'électricien peut s'apercevoir que l'installation électrique n'est plus aux normes. Or une installation électrique doit respecter des normes rigoureuses, afin d'éviter les dangers que peut faire courir un équipement défaillant.

En effet, 80.000 incendies, sur les 250.000 qui se déclarent chaque année, sont d'origine électrique et, tous les ans, on déplore une centaine de décès dus à des électrocutions.

Pour empêcher de tels drames, l'installation électrique doit être conforme à la norme NF C 15-100. Parmi les équipements qui doivent être conformes à cette norme, on peut noter :

  • Le tableau électrique. L'électricien, qui sait choisir son matériel électrique, pourra décider du remplacement du tableau actuel par un équipement répondant aux normes actuelles en vigueur.
  • La gaine technique, par laquelle arrive l'électricité provenant du réseau public.
  • La mise à la terre, un dispositif de protection électrique essentiel.
  • Le disjoncteur différentiel, capable de couper le courant en cas de problème.
  • Les différentes prises de courant.

Le déroulement des travaux de rénovation

La configuration du plan électrique

La rénovation de l'installation électrique passe d'abord par le choix du plan électrique. Il s'agit d'une sorte de schéma, réalisé par l'électricien, qui établit le circuit électrique du logement et en recense les principaux éléments, notamment :

  • Les compteurs.
  • Les différentes prises et leur emplacement.
  • Les points lumineux.
  • Les interrupteurs.

Le choix du type de pose

Le plan électrique établi, l'électricien vous demandera de choisir le type de pose qui vous convient le mieux. Il peut s'agir :

  • D'une pose encastrée. Dans ce cas, les divers câblages, les interrupteurs ou encore les prises de courant sont cachés dans le mur. Rien n'est donc apparent, aucun fil en particulier. Ces éléments sont dissimulés dans des saignées, de petits canaux creusés dans le mur.
  • D'une pose apparente, qui consiste à faire passer les câbles et les fils dans des conduits apparents, posés en applique. Il faut donc, dans ce cas, installer des plinthes au pied des murs, tout au long du sol.
  • D'une pose semi-encastrée, qui représente en quelque sorte un compromis entre les deux premiers types de poses.

Le matériel utilisé

Vous avez choisi votre électricien en toute connaissance de cause, après avoir comparé plusieurs devis et vous être assuré que vous aviez affaire à un professionnel compétent. Vérifiez notamment qu'il s'agit d'un électricien reconnu garant de l'environnement (RGE).

Vous pouvez donc suivre ses avis en toute confiance, notamment quant au choix du matériel nécessaire à la rénovation de l'installation électrique.

Entre autres matériels, cet électricien utilisera, pour l'alimentation électrique, un câble d'alimentation électrique et un disjoncteur, ainsi qu'un coffret spécifique et des peignes de raccordement pour le tableau électrique.

Pensez cependant à vérifier la présence du sigle NF sur le matériel utilisé. Il vous donne l'assurance qu'il s'agit d'un matériel de qualité, dont on peut se servir en toute sécurité.

Le suivi et la fin du chantier

Efforcez-vous de vérifier que les travaux se déroulent dans les délais prévus. Si plusieurs techniciens doivent intervenir sur les lieux, il faut veiller à une bonne coordination entre eux.

Quand le chantier s'achève, il faut procéder à la réception des travaux, autrement dit contrôler que tout fonctionne bien. N'hésitez pas à émettre des réserves, dans le procès-verbal de réception, si vous constatez des problèmes.

Cette étape est essentielle, non seulement pour vérifier la conformité des travaux avec ce qui était prévu, mais aussi parce qu'elle marque le point de départ de certaines garanties, comme la garantie décennale.

À noter : si vous vivez dans un immeuble et que les travaux doivent entraîner des coupures d'électricité, n'oubliez pas de prévenir vos voisins, mais aussi le syndic de copropriété.

Le coût des travaux

Le coût d'une rénovation électrique dépend notamment :

  • De son ampleur. En effet, la rénovation peut être partielle, et ne concerner qu'une pièce par exemple, ou totale.
  • Du type de pose choisi (apparente, semi-encastrée ou encastrée).
  • Du matériel utilisé.

Le prix moyen d'une rénovation électrique est compris entre 90 et 100 euros/m2 (prix de la main-d'œuvre comprise). Ces dépenses peuvent être compensées en partie par des aides diverses, si les travaux sont accomplis par un technicien RGE. Ainsi, vous pouvez notamment avoir droit à l'éco-prêt à taux zéro, MaPrimeRénov' ou encore un taux réduit de TVA.

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