Cet automne, plantez donc plusieurs pieds de myrtillier en sol acide. Il existe des hybrides aux fruits plus gros et plus juteux. Parfaits pour une cure de vitamines bon marché.
La grande histoire et l'évolution de la myrtille
La myrtille d'aujourd'hui est le fruit de la recherche agronomique, développée en Amérique du Nord surtout, depuis 1906. Très courante là-bas, elle est d'ailleurs surnommée « bleuet à corymbes » au Canada.
Les nouveaux hybrides de cette cousine des bruyères et des rhododendrons ont abandonné la forme rampante du type sauvage pour prendre une forme arbustive pouvant atteindre 2m de haut. L'arbuste devient adulte en 6-7 ans, mais produit dès sa troisième année.
Il offre alors un fruit plus gros que la myrtille sauvage, doux, juteux, à manger frais contrairement à celui de sa cousine des Vosges ou du plateau de Millevaches, qui est meilleur cuit. Parmi les 60 variétés disponibles aux U.S.A., une petite quinzaine s'avère adaptée à la culture en France.
Ses exigences : eau et pH acide
La myrtille aime et demande du soleil et une situation aérée, sans couvert d'arbres. Le pH du sol ne doit pas afficher plus de 5,5. L'idéal est compris entre 4 et 5. En dessous de 4, chaulez légèrement le terrain. Plantez-le en sol léger, de types sableux, assez peu riche en matières organiques, ou encore en tourbière asséchée.
Dans une terre de jardin acide (sans trace d'argile), incorporez de la tourbe et du sable. Ne placez pas la myrtille en sol lourd : son système radiculaire est trop fin. Évitez aussi les poches et fonds de vallée qui retiennent l'air froid en hiver.
La myrtille est gourmande en eau pendant toute la période de végétation (environ 25 mm par semaine), jusqu'à la chute des feuilles, qui tombent vers les premiers gels, après avoir pris une superbe coloration rouge, si elle manque d'eau, son état reste stationnaire, les fruits ne grossissent plus, ne mûrissent plus.
Plantez au moins deux pieds
La floraison a lieu en avril. En fonction du climat de la région, des températures, les dates de maturité varient et se décalent d'un à deux mois.
La durée de récolte s'étale sur 4 à 8 semaines, de juillet à septembre-octobre selon les variétés. On pratique une récolte hebdomadaire, en choisissant les fruits bien mûrs et parfumés. Plantez au moins 2 plants et, si possible, mariez plusieurs variétés : grâce à la fécondation croisée, vous récolterez de 10 à 15 % de fruits en plus, en comptant 4-5 kg de récolte totale par plant pour une saison.
Pas d'ennemi particulier
Plantez de novembre à fin avril. Achetez des plants âgés de 2 ans, en mottes. Plantez-les profondément pour que les branches basses soient enterrées et forment de nouvelles racines (plus il y a de chevelu, meilleure sera la santé de l'arbuste).
Une profondeur de 20-25 cm est nécessaire. Espacez les plants de 1,20 m à 1,50 m en tous sens. Supprimez tous les boutons floraux lors de la 1ère et 2e année pour que la plante s'installe. Ensuite, la taille consiste à nettoyer le bois mort. Un plant produit bien pendant 20 ans et n'est pas attaqué par les parasites.
Les variétés
De la plus précoce (maturité à la mi-juillet) à la plus tardive, voici notre sélection :
- Bluecrop : buisson très érigé, vigoureux, très productif. Le fruit est moyen. Sa maturité est étalée sur 5 ou 6 semaines.
- Atlantic : buisson vigoureux (H. 1,10 m) et productif. De gros fruits parfumés, bleu pruiné.
- Berkeley : végétation étalée. Production importante de gros fruits aplatis, bleu clair, bien parfumés.
- Darrow : vigueur moyenne, fruit excellent. Production plus irrégulière que les autres variétés, cueillette sur 6 ou 7 semaines.
Zoé, rédactrice passionnée par le jardinage et l'aménagement extérieur. À travers mes mots, je tente de transformer chaque coin de verdure en une histoire. Écrire, pour moi, c'est semer des graines d'inspiration.
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