L’épillet est une graminée sauvage très répandue au printemps et en été. Cette plante représente un réel danger pour les animaux domestiques qui vont se promener à l’extérieur. Découvrez comment la repérer, ce qu’il faut faire pour protéger votre animal et comment réagir si, malgré votre vigilance, votre mascotte souffre d’un épillet.
L’épillet, qu’est-ce que c’est ?
L’épillet, un fléau pour l’animal
L’épillet est une partie de plante, ou inflorescence, présente à l’extrémité de la graminée. Il présente la forme caractéristique d’une flèche ou harpon renfermant une graine et pourra se détacher à maturité. Mais au moment de se détacher il est assez dur et surtout sec et va avoir tendance à s’accrocher un peu partout, en particulier sur les poils de nos animaux de compagnie. Car l’épillet voyage et c’est pour cela qu’on lui donne le nom de « voyageur », « espigaou » ou encore « folle avoine »...
Avec son extrémité pointue, l’épillet se déplace toujours dans le même sens, et ne se contente pas de stagner dans les poils de l’animal mais peut pénétrer dans un orifice ou perforer la peau. C’est un véritable fléau pour nos compagnons et il faut apprendre à les détecter au plus tôt.
Où risque-t-on de trouver des épillets ?
Les épillets sont présents principalement dans les champs et les prairies. On peut aussi en trouver dans les jardins publics ou privés et, de façon générale, partout où il y a des herbes hautes. La mauvaise nouvelle, c’est que leur présence est possible, en France, dans toutes les régions.
Que faire pour se débarrasser des épillets dans le jardin ?
A défaut de pouvoir protéger l’animal partout où il se déplace, on peut,au moins, agir dans notre propre jardin pour éviter la présence des épillets.
La première précaution consiste à ne pas laisser grandir les herbes puisque les épillets peuvent se développer dans les herbes hautes. Tondre le plus souvent sa pelouse est une précaution essentielle si vous avez des animaux. Prenez également soin de ramasser les tas d’herbes après la tonte car les épillets peuvent être présents au sol et votre animal pourrait marcher dessus.
Entre le printemps et l’automne, usez et abusez de la débroussailleuse pour éviter de vous retrouver avec des épillets dans votre jardin.
Ces deux mesures sont déjà essentielles pour nettoyer votre jardin et limiter les risques.
Les graminées peuvent aussi composer un bouquet de fleurs séchées. Faites attention si vous en avez chez vous et qu’il y a des animaux de compagnie. Mieux vaudrait les placer dans un endroit inaccessible à votre animal afin d’éviter tout risque pour sa santé.
Pourquoi l’épillet représente-t-il un danger pour mon animal de compagnie ?
Les symptômes à ne pas négliger
Soyez particulièrement vigilant si votre animal de compagnie sort en liberté, notamment aux périodes comprises entre le printemps et le début de l’automne.
Les signes qui doivent alerter sont notamment :
- la présence d’une plaie ou d’un abcès,
- un œil rouge ou gonflé,
- une démarche qui donne l’impression que l’animal boite,
- le fait que l’animal se gratte souvent une oreille ou d’autres parties du corps et qu’il se lèche,
- des éternuements fréquents,
- un manque d’appétit,
- de la fièvre,
- des vomissements...
Un comportement inhabituel dans les jours qui suivent une promenade à la campagne doit inciter à consulter un vétérinaire.
Il est recommandé, surtout après une promenade dans une prairie, près d’un champs ou aux abords de talus comportant des herbes hautes et sauvages, de vérifier scrupuleusement les poils et les différentes parties du corps de votre animal (coussinets de pattes, oreilles, yeux, etc.).
Quelles sont les zones chez l’animal qui peuvent être infestées par l’épillet ?
L’épillet peut s’accrocher tout d’abord dans les poils et continuer sa progression vers la peau et différents orifices de l’animal. C’est pour cela qu’il est réputé dangereux pour les chats et surtout les chiens qui passent beaucoup de temps à l’extérieur.
Un épillet peut se retrouver par exemple :
- dans les pattes de l’animal : toujours bien examiner l’état des coussinets et entre les doigts de pattes ;
- au niveau des oreilles de l’animal ;
- dans et aux abords des narines et des yeux ;
- aux abords ou dans l’appareil génital ou annal.
Dans certains cas, surtout si l’animal a un poil long et une fourrure abondante, il peut être difficile de détecter la présence d’un épillet. A la moindre suspicion, il conviendra donc d’amener son animal de compagnie à examiner par un vétérinaire. Ce dernier pourra procéder tout d’abord à une auscultation minutieuse, puis faire passer à l’animal des examens complémentaires s’il ne détecte rien à priori : endoscopie, échographie ou encore fibroscopie sous anesthésie.
S’il a déjà créé un abcès on peut s’en apercevoir, mais une simple plaie n’est pas toujours visible et l’est encore moins après quelques jours passés.
Comment réagir si l’on constate que l’animal de compagnie souffre d’un épillet ?
Tout d’abord, pendant la période où les épillets sont présents, soit du printemps jusqu’au début de l’automne, il faut vérifier le poil de l’animal après chaque sortie.
Vérifier les oreilles, la truffe, les yeux et les pattes est également nécessaire, en contrôlant bien les coussinets de chaque patte.
Que faire si un épillet est apparu sur l’animal ?
La rapidité de la prise en charge chez le vétérinaire est impérative pour éviter des séquelles pouvant être très graves, notamment :
- en pénétrant par le nez, l’épillet peut occasionner des séquelles pour les voies respiratoires de l’animal car il peut poursuivre sa progression vers les bronches.
- en pénétrant au niveau des yeux, l’épillet peut abîmer la cornée et créer une ulcération ;
- au niveau des oreilles, une inflammation du conduit auditif peut apparaître avec la survenue d’une otite et, dans le pire des cas, la perforation du tympan par l’épillet.
De nombreuses lésions peuvent être causées par l’épillet, et ce, dans toutes les parties du corps.
L’épillet ayant tendance à progresser rapidement, plus l’animal est pris en charge tôt, moins l’épillet aura le temps d’avancer et de créer des dommages encore plus conséquents sur la santé de l’animal.
Comment faire pour protéger mon animal de compagnie des épillets ?
Comme on l’a vu, l’entretien de son jardin est primordial (tonte de l’herbe notamment). On pense à ramasser les tas d’herbes coupées, car des épillets peuvent rester dans ces tas et l’animal peut marcher dessus.
Il devient plus compliqué d’éviter les épillets lorsque l’animal est en extérieur. Par exemple, un chat qui ne se contente pas du jardin mais peut aller dans d’autres espaces verts (champs pour chasser, prairies, jardin des voisins, jardins plus ou moins bien entretenus, etc.) doit être inspecté tous les jours, dès qu’il rentre à la maison.
Pour le chien, il est recommandé de ne pas trop le laisser gambader librement dans les prés, quitte à le ternir à la laisse pendant la période des épillets. C’est un moyen de le protéger.
Il sera cependant nécessaire d’inspecter l’animal après chaque sortie, tout comme avec le chat. L’importance de le faire après chaque sortie est due au fait que l’épillet, si vous attendez trop longtemps, peut déjà avoir voyagé dans le corps de l’animal.
Pour les animaux à poils longs ou les poils bouclés, on peut demander au toiletteur de raccourcir un peu la fourrure de l’animal pendant la durée de l’été. Cela permettra d’éviter que les épillets ne s’accrochent trop facilement. Le toiletteur en profitera pour couper les nœuds qui ont pu se former au niveau des poils.
Pour protéger votre animal et lui éviter des séquelles importantes dues aux épillets, protégez-le le plus possible en vérifiant son corps après chaque sortie, en particulier pendant la période qui va du printemps au début de l’automne. Si vous suspectez la présence d’un épillet, amenez immédiatement votre animal chez le vétérinaire pour pratiquer des examens minutieux et éviter qu’un épillet ne fasse des dégâts en poursuivant son déplacement dans le corps de l’animal.
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