Comment nettoyer une VMC ?

L’OQAI – Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur – a souligné, dans son rapport de 2006-2007, que l’air ambiant, à l’intérieur des habitations, est souvent plus pollué que l’air extérieur (de 5 à 10 fois plus selon cette source). Pour pallier la pollution intérieure, l’installation d’un bon système de ventilation – VMC – est essentielle, mais aussi un bon entretien de cet équipement. Découvrez tous nos conseils sur la façon de nettoyer une VMC.

Cecile D Publié le 16/07/24 à 15:49
Vmc
© istock

Qu'est-ce qu'une VMC ?

La ventilation mécanique contrôlée (VMC) permet de ventiler l’habitat permettant ainsi d’y avoir un air plus sain et de mieux chauffer son logement. L’aération permet de renouveler l’air mais aussi d’éviter qu’il ne soit trop sec. La ventilation est aussi un bon moyen pour éviter les problèmes liés à l’humidité (moisissures, murs humides, salpêtre, etc.) et les autres polluants de l’air (exemple : le monoxyde de carbone dégagé par les équipements de chauffage ou encore les pollens).

La VMC a donc deux fonctions :

  • faire rentrer de l’air frais et pur,
  • extraire l’air vicié de l’habitat.

Il existe plusieurs modèles de VMC, notamment, la VMC simple flux et la VMC double flux.

Pour rester en bon état et fonctionner de façon optimale, la VMC doit être bien entretenue.

La VMC simple flux, c’est quoi ?

Modèle le plus courant, la VMC simple flux se présente d’une part, sous forme d’entrées d’air dans les pièces choisies et d’autre part, avec la présence d’un groupe d’extraction (bouches, gaines) pour faire sortir l’air vicié.

Il existe deux types de VMC simple-flux :

  • La VMC simple-flux autoréglable qui offre un débit d’air constant, indépendamment de la météo et d’autres facteurs comme le nombre de personnes dans l’habitat ou encore le degré d’humidité intérieur ;
  • La VMC simple-flux hygroréglable qui va adapter son débit d’air en fonction de divers facteurs comme le taux d’humidité à l’intérieur de l’habitation ou les besoins en ventilation. Ce modèle est parfait pour limiter les déperditions de chaleur et permet de faire de réelles économies sur la facture d’énergie.

u’est-ce qu’une VMC double flux ?

La VMC double-flux est plus chère qu’une VMC simple flux, mais elle propose plus de fonctions. Si elle renouvelle aussi l’air du logement, elle en fait plus en récupérant la chaleur qu’elle extrait de l’air vicié avant de l’expulser vers l’extérieur.

Cette chaleur récupérée sert ensuite à réchauffer l’air frais venant de l’extérieur. Pour fonctionner de la sorte, il lui faut deux circuits d’air, ce qui lui vaut son nom de VMC double-flux. La qualité d’air apportée par ce type de ventilation est optimale et apporte un certain confort dans le logement.

Nettoyer une VMC : pourquoi est-ce important ?

La ventilation absorbe beaucoup de poussières en suspension mais aussi le monoxyde de carbone ou encore les pollens présents dans l’air. Au bout d’un moment, elle finit par s’encrasser et risque de ne plus fonctionner à sa pleine capacité.

Les principales raisons d’un nettoyage régulier sont :

  • Éviter que la VMC ne s’obstrue à cause des particules polluantes qui s’accumulent au fil du temps. Ce type de désagrément peut induire des problèmes d’humidité ou encore sensibiliser davantage les personnes qui font régulièrement des allergies ou qui ont des troubles respiratoires.
  • Limiter les risques d’incendies : la VMC qui n’est pas suffisamment entretenue peut occasionner des courts-circuits et un départ de feu.
  • Éviter les nuisances sonores : lorsqu’un appareil de ventilation n’est pas suffisamment entretenu, il peut devenir plus bruyant du fait des obstructions qui se forment à l’intérieur des gaines.

Que ce soit pour des raisons d’hygiène et de santé ou pour une question d’un meilleur confort et d’une plus grande sécurité, il ne faut donc pas négliger de faire l’entretien de sa VMC régulièrement.

A quelle fréquence nettoyer sa VMC ?

Il faudra adapter le nettoyage en fonction du type de VMC (simple flux ou double flux). Pour les filtres des bouches d’aération d’une VMC double flux, on doit les nettoyer tous les 3 mois.

On préconise ensuite de nettoyer les entrées d’air et les bouches d’extraction pour toutes les VMC, une fois tous les 6 mois.

Pour la VMC simple flux, on recommande de dépoussiérer le caisson tous les ans et les filtres dans le caisson à la même période lorsqu’il s’agit d’une VMC double-flux.

Enfin, lorsqu’il s’agit d’une VMC gaz, il est recommandé de faire faire une vérification complète tous les deux ans par un professionnel certifié RGE.

La période idéale pour un nettoyage global de la VMC se situe de préférence en début du printemps, car la ventilation est davantage sollicitée au cours de la période hivernale.

Concernant uniquement les entrées d’air (grilles) et les bouches d’extractions, on peut prévoir deux entretiens annuels (automne et printemps).

Entretenir une VMC soi-même

Nettoyage d’une ventilation tout seul : est-ce possible ? Un entretien classique est assez simple et peut se faire seul, si l’on connaît les bons gestes.

En revanche, dès lors qu’il est nécessaire de passer au nettoyage des gaines, il est impératif de faire appel à un professionnel. Le nettoyage des gaines ne se fait que tous les 4 ans mais doit être réalisé par un chauffagiste. Il en profite pour s’occuper de vérifier et nettoyer le moteur et les bouches d’extraction, ainsi que de contrôler l’état de l’échangeur thermique lorsqu’il s’agit d’une VMC double flux.

Bon à savoir : La VMC gaz est automatiquement entretenue par un chauffagiste certifié et cet entretien doit se faire une fois par an.

Les différentes parties de la VMC à connaître avant de faire l’entretien

La VMC est constituée de différentes parties :

  • le caisson : il reçoit le moteur nécessaire pour l’action d’aspiration de l’air de la ventilation. L’air entre par les bouches d’extractions et voyage dans les gaines pour être aspiré par le moteur.
  • les bouches d’extractions constituent également le dispositif de ventilation. Ces bouches expulsent l’air vicié. On les trouve le plus souvent dans les pièces très humides comme la salle de bains ou encore la cuisine.
  • les entrées d’air : pour faire entrer de l’air neuf dans un logement, des grilles sont installées, souvent au niveau des fenêtres de l’habitation.

Pour procéder au nettoyage de la VMC, il est recommandé, pour des raison de sécurité, de couper le courant.

Comment procéder pour l’entretien courant d’une VMC ?

Le petit entretien courant peut se faire seul. Mais pour le nettoyage global de la VMC, comprenant l’entretien des gaines et la vérification du moteur, il est recommandé de confier ce travail à un spécialiste.

  • l’entretien des entrées d’air se fait de la façon suivante : on enlève le capot souvent positionné sur les entrées d’air et l’on dépoussière à l’aspirateur en le réglant au minimum. On peut ensuite prendre un chiffon humide pour mieux nettoyer le dispositif (sauf pour la VMC hygroréglable, qu’il ne faut pas mouiller).
  • les bouches d’extraction peuvent également être dépoussiérées et nettoyées avec un chiffon doux, en microfibres. Pour plus de facilité, les bouches d’extraction peuvent se retirer de leur support, pour faciliter le nettoyage, mais il faut vraiment procéder tout en douceur. Si vous constatez que le dispositif est couvert de salissures grasses, vous pouvez ajouter une touche de produit dégraissant – type liquide vaisselle mélangé à de l’eau ou servez-vous de vinaigre blanc (sauf pour la VMC hygroréglable). ;
  • les filtres : ils peuvent se laver avec une simple eau savonneuse. Rincez-les bien et remettez-les en place seulement lorsqu’ils sont secs.

Comment nettoyer le ventilateur et les filtres ?

Commencez toujours par un passage avec le chiffon pour bien éliminer la poussière. Si le chiffon n’est pas assez adapté pour bien dépoussiérer, vous pouvez utiliser un pinceau.

Pour les pales du ventilateur, en cas de saletés grasses, on pourra se servir de produit à vaisselle que l’on mélange avec un peu d’eau. Le vinaigre blanc peut également être utilisé pour ce type de nettoyage. Dans tous les cas, il est important de bien sécher ensuite le matériel.

En tout dernier, le contrôle de la VMC

Lorsque tous les éléments de la ventilation ont été nettoyés, il ne reste plus qu’à faire une dernière petite vérification. On doit vérifier que le caisson est bien aligné et on change les filtres qui en ont besoin.

Cela est d’autant plus spécifique lorsqu’il s’agit d’une VMC double flux où les filtres des bouches d’extraction sont à changer tous les 2 à 3 mois et ceux du caisson une fois par an.

Quand tout est nettoyé et que vous avez remis les différents éléments à leur place, il ne vous reste plus qu’à rallumer le courant pour vérifier que tout fonctionne bien.

Faire appel à un professionnel pour nettoyer sa VMC

Normalement, certains aspects du nettoyage sont faciles à réaliser par soi-même. Toutefois, il existe des cas où l’intervention d’un professionnel est recommandée, voire obligatoire :

  • si dans votre contrat de location, il est stipulé que le locataire doit faire entretenir annuellement sa VMC et fournir une attestation du professionnel ou une facture attestant que le travail a été fait.
  • si vous avez une VMC Gaz : dans ce cas particulier, il est obligatoire de passer par un professionnel pour l’entretien de la VMC et la vérification générale du système.
  • le lavage des gaines doit forcément être effectué par un professionnel et même si vous pouvez faire les autres types de nettoyage, pour cette partie de l’entretien, vous devrez faire appel à un professionnel.
À savoir : Il est recommandé de demander un professionnel certifié, avec la mention RGE Qualibat ou RGE Qualifelec, si l’on souhaite avoir une personne disposant de l’expertise nécessaire pour ce genre de travail.

La VMC ou Ventilation Mécanique Contrôlée est recommandée dans tous les logements afin d’assurer un renouvellement de l’air et d’avoir un meilleur confort thermique. Permettant d’éliminer les problèmes d’humidité et d’apporter un plus en rendant le logement plus sain, la VMC doit être soigneusement entretenue si l’on souhaite éviter la prolifération des bactéries. On peut souvent faire une partie de la tache, mais, dans certains cas, il faudra faire appel à un spécialiste.

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