Dans le Midi, plantez un grenadier pour sa floraison spectaculaire et ses fruits savoureux et décoratifs. Sur un balcon ou une terrasse, adoptez donc une variété naine que vous pouvez cultiver en pot.
L'arbre à grenades : qu'est-ce que c'est ?
Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, le grenadier n'est pas originaire des environs de Grenade, mais d'Afrique du Nord.
Le plus souvent buissonnant, à rameaux grêles, anguleux, munis ou non d'épines, il porte des feuilles caduques vert clair virant au rougeâtre en automne. Les fleurs auxiliaires, rouge vif à écarlate, sont caractérisées par un calice tubuleux et luisant.
Les fruits naissent globuleux, de la grosseur du poing, à peine aplatis et couronnés par un calice persistant, à la peau coriace et épaisse, d'abord verte puis ivoire rougeâtre parfois marbrée de points vifs. À l'intérieur, des loges séparées par des cloisons sont remplies de graines de couleur «grenadine».
Du soleil mais pas trop de vent
Peu difficile quant à la nature du sol, le grenadier préfère cependant les terres profondes et peu fortes. Les meilleurs résultats sont obtenus dans les zones alluvionnaires. L'exposition sera la plus chaude possible sans toutefois que ses racines ne manquent pas d'eau. Il tolère assez bien le voisinage de la mer et une humidité relative. Vous le planterez à l'abri des grands vents.
Sur les rejets trop encombrants, taillez en rabattant sévèrement les grosses branches et en supprimant les superflues. N'oubliez pas que la floraison a lieu sur les pousses de l'année.
Un grenadier nain à cultiver en pot
Si dans le Midi vous le cultivez en pleine terre, dans des situations plus froides essayez la culture en pot. Choisissez un pot d'un diamètre assez important (25 à 30 cm). Un drainage important au fond du pot et une terre riche vous permettront d'avoir des fleurs longtemps.
Choisissez la variété Nana qui ne dépasse pas un mètre. Lorsque l'hiver arrive, réduisez les arrosages et placez-le sous abri (5 à 70). Dès le printemps, augmentez-les progressivement. Vous pouvez aussi le laisser en terre tout l'hiver : dans ces conditions, ce grenadier nain peut très bien résisté à -15° en bord de mer.
Une multiplication simple : le bouturage
La multiplication peut être assurée par semis, bouture, drageon ou greffe.
Le semis
Il s'effectue au printemps, mais ne reproduit pas fidèlement les qualités du fruit.
Le bouturage
C'est le procédé le plus simple. En mars, sectionnez des fractions de tiges (20-25 cm) que vous coupez immédiatement au-dessous d'un œil. Mettez en terre de façon qu'un seul bourgeon (voire deux) soit en dehors du sol.
Le drageonnage
Les drageons qui se développeront à la base de la touffe seront séparés du pied-mère au printemps. Facilitez l'émission de racines sur le drageon en buttant le pied quelques mois avant le prélèvement des rejets.
Le greffage
Il est rarement utilisé, sauf pour multiplier des variétés délicates ou peu vigoureuses. Pratiquez-le en mars-avril, en fente, ou en juillet- août, en placage.
Le grenadier possède de multiples vertus
Les fleurs et l'écorce du grenadier sont de bons astringents. L'écorce de la racine est un vermifuge et les fruits servent à la fabrication de la grenadine, l’apéritif de tous les enfants. La partie jaune de l'enveloppe des fruits contenant énormément de tanin servait autrefois à la fabrication d'une teinture puissante pour le cuir. Les fruits peuvent être utilisés pour fabriquer sorbets et gelées.
Zoé, rédactrice passionnée par le jardinage et l'aménagement extérieur. À travers mes mots, je tente de transformer chaque coin de verdure en une histoire. Écrire, pour moi, c'est semer des graines d'inspiration.
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