Les plantes d’intérieur : les bases à connaître avant de planter

Pour bien planter et savoir où on va, il convient de connaître les bases. Voici un guide pour vous aider dans la plantation de vos plantes d’intérieurs où nous étudierons de près : les graines, les bulbes, et le B.A.-BA sur les plantes annuelles et bisannuelles.

Minutes Maison Publié le 24/09/20 à 15:26
eune femme prenant soin de ses plantes d'intérieur à la maison
© istock

Les graines

La forme des graines, ou semences (ovules fécondés), est multiple, et certaines d'entre elles présentent un aspect assez décoratif. Leur taille, en poids et en volume, varie considérablement d'une espèce à l'autre. Ainsi, chez le bégonia, on trouve environ cinquante mille graines dans 1 g, alors que quelques semences de conifère pèsent plus de 1 g. La plus grosse graine connue est celle d'un palmier, Lodoicea maldivica : elle atteint 22 kg à l'état frais pour un diamètre de 30 cm et demande six ans pour mûrir. Les semences d'orchidées et de cactées, extrêmement fines, se déplacent au moindre souffle.

Les graines doivent toujours être conservées au frais, dans un endroit aéré et surtout bien sec. Lorsqu'on les récolte soi-même, il ne faut pas perdre de vue que la plupart d'entre elles n'ont pas une très grande longévité. Ainsi, la faculté germinative des graines de Primula obconica disparaît après dix-huit mois ou deux ans de stockage, celle des asparagus après un an et celle des cyclamens après deux ou trois ans. Notons au passage que la longévité des graines de cèdre est de trois ou quatre mois et celle des semences de l'orme de deux ou trois mois seulement.

Toutes les graines, qu'elles soient récoltées ou achetées dans le commerce, doivent être étiquetées avec soin : nom complet, date et, si possible, lieu de récolte. Cette précaution évite les mauvaises surprises. En outre, lorsqu'on commande des semences chez un marchand grainier, il faut bien préciser le genre, l'espèce et la variété pour prévenir toutes les erreurs d'identification.

Les cormes

Cet organe de réserve souterrain est la base renflée et charnue d'une tige qui conserve les substances nutritives pendant la période de repos. Le plateau porte sur une face un ou deux bourgeons, alors que les racines se développent à la partie inférieure. Chaque année, l'ancien corme est remplacé par un nouvel organe. Plusieurs plantes d'appartement possèdent des cormes (crocus).

Les bulbes

Contrairement à l'idée généralement répandue, le bulbe n'est pas une racine, mais une plante complète, avec tous ses attributs : tronc, feuilles, racines et ultérieurement fleurs. Amaryllis, jacinthes, lis et tulipes, plantes bulbeuses par excellence, présentent toutes les mêmes caractéristiques, bien visibles.

La partie inférieure plate, ou plateau, qui est le tronc, porte des ramifications et supporte l'ensemble du végétal. Les branches et les écailles (les feuilles), recouvertes d'une tunique de couleur plus foncée (l'écorce). La fleur se développe à partir du plateau, qui émet des racines vers le bas. Le renouvellement du bulbe se fait par des bourgeons, des bulbilles ou des caïeux. Ceux-ci sont de nouveaux petits bulbes identiques au bulbe initial. Après deux ou trois ans de plantation, ils reproduisent exactement le sujet qui leur a donné naissance. On peut multiplier ainsi de nombreuses plantes à bulbes.

Les tubercules

Ce type de tige souterraine est celui, bien connu, de la pomme de terre. Plusieurs plantes d'appartement se développent à partir de tubercules plus ou moins charnus et plus ou moins gros : bégonia, cyclamen, gloxinia.

Le tubercule, ne possédant pas de tunique, laisse échapper les racines sur la presque totalité de sa surface. Les bourgeons, d'où surgissent les tiges aériennes, peuvent rester à l'état de repos plusieurs saisons de suite, puis, un beau jour, entrer en végétation pour des raisons plus ou moins explicables. Les racines tubérisées du dahlia et du muguet sont de vraies racines gorgées de matières nutritives de réserve. En botanique, elles sont identiques, bien que leurs tailles diffèrent considérablement.

Les rhizomes

Il s'agit encore d'une tige démesurément enflée et portant des bourgeons. L'arum (Zantedeschia), par exemple, est une plante à rhizome.

Bon à savoir : les parties charnues souterraines — bulbes, tubercules ou rhizomes — sont des organes de réserve gorgés d'eau et très sensibles à la pourriture. Il est donc essentiel d'effectuer des arrosages modérés et de ne jamais laisser d'eau en surplus dans la soucoupe ou le cache-pot de culture.

Les plantes annuelles

Comme leur nom l'indique, ce sont des plantes qui réalisent les différents stades végétatifs en une seule année. Prenons l'exemple d'un Begonia gracilis semé en janvier ou février, en terrine, à une température de 18 à 20 °c, dans une terre humifère et sableuse.

Quelques semaines plus tard, les plants ont déjà atteint une hauteur de 1,5 à 2 cm. On les repique alors, à 3 ou 4 cm de distance, dans une caissette plate, remplie d'un substrat très voisin du précédent, à une température analogue. Lorsqu'il devient évident qu'ils sont trop serrés dans la caissette et qu'ils se gênent mutuellement, on les transplante de nouveau dans des godets de 7 à 8 cm de diamètre, dans un mélange de sable, de terreau de feuilles, de terre franche et de tourbe, additionné d'un peu d'engrais complet. Placés à la lumière, hors des rayons du soleil, ils commencent à fleurir fin mai ou début juin et poursuivent leur floraison jusqu'en octobre. A partir de septembre, leur vitalité décroît et ils meurent au début de l'hiver.

Les plantes bisannuelles

La « science du jardinage » se veut précise : elle appelle toujours les modes culturaux par des noms exacts. Ainsi, les plantes qui arrivent à fleurs en deux années de culture sont qualifiées de « bisannuelles ».

Les plus connues, parmi les plantes d'extérieur, sont les pensées et les pâquerettes et, parmi les plantes d'intérieur, les calcéolaires, les cinéraires et les primevères.

Les semis ont généralement lieu en juin ou juillet, en terrine remplie de terre de bruyère sableuse, bien tamisée, recouverte d'une légère couche de tourbe ou de sable. On les place à température ambiante, après un arrosage à la pomme d'arrosoir très fine.

Le premier repiquage dans une terrine plate a lieu lorsque les plantes présentent trois feuilles bien développées. Le substrat est alors à base de terreau de feuilles et de terre de bruyère sableuse. A la fin du mois d'août, les plantes sont rempotées dans des godets de 7 cm, puis, six semaines plus tard, dans des pots de 11 cm. Enfin, vers la fin du mois de novembre, a lieu le dernier rempotage en pots définitifs de 12 à 14 cm, dans un mélange terreux à base de terreau de feuilles, de tourbe sableuse et de terre franche (un cinquième du contenant pour cette dernière).

Tous les horticulteurs professionnels font hiverner les calcéolaires à l'extérieur, sous des châssis, hors gel. Le jardinier amateur se contentera de leur faire passer l'hiver au frais, à une température de 4 à 6 °c au maximum. La floraison a lieu en avril.

A la fin de l'automne, les plantes perdent leurs belles couleurs et dégénèrent rapidement avant de mourir. Tout comme pour les plantes annuelles, il ne faut pas essayer de les conserver plus longtemps.

Les plantes vivaces

Contrairement aux annuelles et aux bisannuelles, les plantes vivaces sont armées pour survivre plusieurs années, et même plusieurs dizaines d'années (passiflore, pandanus).

Les tissus des tiges, qui se lignifient avec l'âge, deviennent en général suffisamment résistants pour former un tronc unitige (ou qui se ramifie) portent alors les feuilles, les fleurs et les fruits. Les plantes vivaces atteignent au fil des ans une taille plus ou moins élevée, et la plupart d'entre elles exigent beaucoup de place. Si le saintpaulia âgé de plus de cinq ans est toujours au large dans un pot de 12 cm de diamètre et n'occupe qu'un rebord d'étagère, en revanche, Philodendron colombianum peut prendre en six mois une telle ampleur qu'il faut l'étêter et le palisser sur un fort fil de fer. Cette opération radicale ne ralentit pas toujours sa croissance : trois semaines après la taille, il peut émettre de nouvelles pousses aussi vigoureuses que les précédentes. Quand on dispose de peu d'espace, il faut se méfier, en plus des philodendrons, des ficus et des cissus.

Certaines espèces peu exubérantes, élevées dans des conditions de culture convenables, peuvent durer toute une vie, et même faire partie de l'héritage familial (aspidistra, platycérium). Il va de soi que la survie des plantes vivaces dépend dans une large mesure des soins qui leur sont prodigués. Un cactus bien traité, c'est-à-dire peu arrosé, continue à fleurir printemps après printemps. En revanche, abreuvé d'eau, il meurt en quelques semaines.

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