L’eau est devenue une ressource qui se raréfie, surtout dans certaines régions de l’hexagone. Pour répondre aux besoins en eau des taches de ménage quotidiennes et d’arrosage du jardin, on peut faire l’économie de notre eau potable et se servir de l’eau récoltée par un récupérateur d’eau de pluie. Découvrez toutes les bonnes raisons d’avoir ce type d’équipement et comment l’installer dans votre jardin.
L’eau commence à manquer dans certaines régions où il ne pleut pas suffisamment. Le réchauffement climatique et la montée des températures en été ne tarderont pas à entraîner d’ailleurs la généralisation des restrictions en eau.
On n’y prête peu attention mais l’eau finira par être une denrée rare et il est important d’adopter, dès maintenant, de bons gestes pour ne pas la gaspiller.
Au jardin, pour faire face à ces potentielles restrictions imposées par les communes, on peut commencer à remplacer les plantes, trop grandes consommatrices d’eau, par des plantes qui peuvent s’accommoder de peu d’eau.
On estime que 50 % de l’eau que nous utilisons dans les taches quotidiennes n’a pas besoin d’être potable. C’est le cas :
L’eau du récupérateur d’eau de pluie pourra satisfaire tous ces besoins.
Le fait de rendre l’eau du robinet potable représente un coût, notamment par rapport à l’énergie utilisée pour obtenir une eau de qualité. A titre d’exemple, le coût moyen de l’eau potable en janvier 2021 était compris entre 1,60 et 2,72 euros/m³ selon le fournisseur (public ou privé).
L’inflation et la baisse du pouvoir d’achat sont passés par là et les Français font de plus en plus attention à leurs factures d’énergie, qu’il s’agisse de l’électricité ou de la consommation d’eau.
A savoir : La consommation d’une chasse d’eau représente, en moyenne, selon le type de toilettes, entre 8 et 10 litres d’eau potable ! En fin de journée, si vous avez une famille nombreuse, imaginez la quantité d’eau consommée ! Utiliser un récupérateur d’eau de pluie pour les toilettes représenterait déjà des économies considérables sur la facture d’eau !
Il existe trois modèles de récupérateurs d’eau de pluie : aérien, enterré ou souple.
Ce modèle est le plus simple des trois mais il offre une plus petite contenance qui est comprise en moyenne entre 200 et 500 litres, un peu plus pour les grand modèles, sans dépasser toutefois les 2 000 litres. Le récupérateur d’eau aérien est conseillé pour des besoins ponctuels en nettoyage ou pour le jardinage d’une petite ou moyenne surface.
Le récupérateur d’eau aérien se présente en différentes couleurs et son matériau (résine de synthèse) est prévu pour résister aux chocs et aux ultra-violets. D’un point de vue esthétique, certains se laisseront tenter par un modèle en forme d’amphore ou de vase car le récupérateur aérien peut prendre différentes formes. Il présente aussi un robinet de puisage (en plastique ou en laiton) près de la base de la cuve. D’autres modèles ont un aspect plus standard avec un look « citerne » que l’on pourra éventuellement camoufler derrière des arbustes ou une palissade.
Économique, facile à installer et peu volumineux, le récupérateur d’eau de pluie aérien a deux inconvénients : il faut lui prévoir une place dans le jardin et vider la cuve en hiver.
Enterrer un récupérateur d’eau de pluie, lorsque c’est possible, permet un gain de place en surface, ce qui n’est pas négligeable lorsque l’on a un petit jardin.
Ce type de récupérateur peut aller jusqu’à une contenance de 2 000 litres et est fabriqué à partir de matériaux parmi les plus solides et rigides comme, par exemple, l’acier ou encore le béton.
Le fait d’enterrer une cuve permet de conserver l’eau en hiver mais aussi de la garder à une température constante. C’est un choix à conseiller si l’on souhaite utiliser l’eau de pluie pour un usage régulier.
Il s’agit de modèles de citerne en tissu polyester enduit ressemblant à de grandes poches pouvant stocker 500 litres d’eau de pluie. Certains peuvent aller jusqu’à 30 000 litres. Ces réservoirs souples sont faciles à installer et peuvent être placés dans un sous-sol d’habitation ou un vide sanitaire.
Les deux inconvénients sont un manque d’esthétisme flagrant et une durée de vie assez courte (10 à 15 ans en moyenne).
Ces grandes poches sont faciles à installer rapidement.
Le récupérateur d’eau de pluie souple est souvent utilisé par les pompiers pour constituer des réserves d’eau aux abords des forêts et autres zones à risque incendie.
Les trois modèles d’eau de pluie offrent des contenances plus ou moins volumineuses, mais quel que soit le type de récupérateur choisi, le choix de la contenance doit tenir compte essentiellement de :
Pour un récupérateur hors-sol, il faut tenir compte de la surface de prise au sol et savoir où l’on souhaite installer son équipement en fonction de la place disponible au jardin.
Chaque modèle de récupérateur d’eau de pluie répond à des critères d’installation spécifiques.
Pour procéder à l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie hors sol, il faut s’assurer que le sol soit parfaitement plan et solide et que l’emplacement choisi soit loin des rayons directs du soleil. Il doit être près de la descente d’une gouttière à laquelle on le relie au moyen d’un collecteur filtrant.
Le collecteur filtrant permet de stopper le passage des débris (feuilles mortes ou insectes). Il est indispensable pour tous les types de récupérateurs d’eau de pluie et on lui ajoutera également une crapaudine, ce petit grillage à placer à l’entrée de la gouttière descendante pour empêcher le passage des débris. Pensez aussi à vérifier régulièrement l’état de votre gouttière et à éliminer les débris.
Si vous décidez un jour que la capacité de votre récupérateur d’eau aérien n’est pas suffisante et qu’il vous faut un volume de stockage en plus, rien ne vous empêche de relier un deuxième récupérateur aérien. Il faudra juste utiliser un kit de raccordement et de couplage.
Lors de l’installation, il est recommandé d’installer un dispositif de trop-plein pour que l’excédent d’eau soit dirigé vers les eaux usées et éviter ainsi le débordement de votre cuve.
Un peu plus compliqué à installer, le récupérateur d’eau de pluie enterré est, par conséquent, plus cher à installer.
L’installation nécessite de creuser une fosse pour enterrer le récupérateur d’eau et d’ajouter des tranchées pour faire passer les canalisations pour permettre d’installer les distributions aux points de puisages.
L’installation est encore plus complexe si le terrain de votre jardin est humide car il faudra veiller à ajouter un radier en béton. Une fois celui-ci installé au fond de la fosse, on pourra y sangler la cuve.
Veillez aussi à la qualité du sol car s’il est argileux et imperméable il sera nécessaire de prévoir un dispositif de drainage afin d’éviter l’accumulation d’eau autour de la cuve. Cette dernière sera nécessairement reliée au réseau des eaux usées. On ajoutera un clapet anti-retour au niveau de la sortie de trop-plein de l’équipement.
Ce type d’équipement est le plus facile à installer et se raccorde à la descente de la gouttière avec un collecteur filtrant. On les trouve sous deux formes :
Faciles à déplacer et à réinstaller ailleurs si l’on souhaite les changer de place, ils conviennent parfaitement pour l’arrosage au jardin et l’entretien extérieur.
L’installation peut se faire sur une surface plane ou un lit de sable si on souhaite le mettre dans le jardin, mais le récupérateur d’eau de pluie souple peut également être installé dans un sous-sol.
Voici quelques gestes responsables à adopter pour la récupération de l’eau de pluie :
De plus en plus de foyers font le choix d’installer un récupérateur d’eau de pluie dans leur jardin. Ces dispositifs permettent d’économiser l’eau mais aussi de préserver cette ressource naturelle qui peut parfois faire défaut (restrictions dues à la sécheresse). De plus, il est inutile et coûteux d’utiliser une eau potable pour arroser son jardin ou faire l’entretien de sa maison.
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