Véritable atout, le compost permet non seulement de réduire le poids de nos déchets, mais aussi de les valoriser. Si vous observez ce qu’il se passe dans votre bac ou tas de compostage, vous pouvez voir grouiller toute une faune. Cela ne doit pas vous dégoûter, car tous ces habitants, visibles ou invisibles, contribuent à la transformation des végétaux en humus. Nous vous proposons de découvrir ceux et celles qui composent cette faune.
Votre compost, qu’il soit en bac ou en tas, accueille toute une faune visible et invisible qui compte des micro-organismes, des larves, des insectes, des vers, des rongeurs, des orvets, etc..
La présence de cette faune est tout à fait légitime, voire indispensable à la santé et à l’efficacité de votre compost, et vous ne devez surtout pas chercher à la chasser, même si certaines de ces petites bêtes peuvent, au premier abord, vous sembler gênantes, que ce soit parce que vous en avez peur ou qu’elles vous dégoûtent.
Si elles sont nécessaires à votre compost et un gage de sa bonne santé, c’est parce qu’en se nourrissant des matières organiques qui s’y trouvent, elles vont contribuer à leur transformation en un humus riche en minéraux. Sans elles, pas de transformation de vos déchets organiques !
Cette faune participe à la première étape de la transformation des matières organiques. Il s’agit d’une foule de micro-organismes, tels que des bactéries, des levures, des protozoaires, etc., qui attaquent les cellules des matières organiques fraîches et humides pour en puiser le sucre. Cela entraîne un réchauffement de la masse dont l’eau s’évapore sous l’effet de la chaleur. Le volume des déchets commence à diminuer.
En remuant les déchets qui se trouvent dans votre composteur, vous pouvez observer de nombreuses petites bêtes qui s’avèrent très utiles à cet endroit.
D’une part, les vers rouges, de la famille des Eisenia, se nourrissent des déchets et favorisent leur décomposition, et, pour leur part, les vers de terre communs aèrent la terre en creusant des galeries souterraines qui seront empruntées par les autres insectes du compost. Un certain type de composteur, appelé lombricomposteur, héberge essentiellement des vers. Il peut être utilisé lorsque l’on ne possède pas d’espace extérieur, comme un jardin, pour installer un composteur.
Les mille-pattes apprécient de se cacher dans les composts à l’abri de la lumière. Eux aussi favorisent le processus de décomposition en creusant des tunnels dans lesquels ils filent se cacher à toutes pattes et en fragmentant les déchets organiques. Dans le compost, leur aliment de prédilection est le bois qu’ils se plaisent à grignoter, accélérant ainsi sa décomposition, mais aussi les feuilles mortes, les fruits, etc..
Ils ne font que passer dans votre compost pour venir se délecter des aliments en décomposition, comme les feuilles de salades, etc.. Une fois rassasiés, ils repartent à leurs occupations, mais vous pouvez les voir dans les coins de votre composteur ou sur le compost, ou vous pouvez repérer les traces baveuses qu’ils ont laissées sur leur passage.
Si, dans votre compost, vous repérez des animaux à carapace jaune et brune, ou grise et transparente, il s’agit de cloportes. Ils appartiennent à la famille des crustacés et se nourrissent, de préférence, du bois en décomposition. Si vous avez des branches dans votre compost, vous pourrez les observer.
Aussi appelés perce-oreilles, ils sont souvent présents dans le compost, car les femelles pondent leurs œufs dans des endroits humides et riches en débris végétaux. Si on a tendance à craindre cet insecte du fait de son nom commun, il faut savoir qu’il ne perce ni ne pince les oreilles.
Les coléoptères comme les cétoines, les staphylins, etc. se trouvent souvent dans le compost où il aiment venir pondre. Certains consomment les déchets végétaux, ils sont détritivores.
Si vous avez de très bons yeux ou une loupe, vous pourrez observer cet insecte incolore ou blanchâtre ne mesurant guère plus de 1 à 2 millimètres. Leur présence est un signe de bonne santé de votre compost. Vous pouvez avoir l’impression qu’ils volent, mais non, ils sont dépourvus d’ailes et, en fait, ils sautent.
Votre compost peut être le nid de larves, comme les larves de cétoine, de grosses larves blanches, ou les larves de mouches-soldats, des espèces de cocons d’une couleur allant du marron au noir. Ces larves favorisent une accélération de la décomposition.
Votre compost peut également accueillir des souris, des campagnols, des mulots, des musaraignes, etc., qui sont attirés par la chaleur et la présence de nourriture. Ils sont loin d’être appréciés par tout le monde, mais, au niveau de votre compost, ils ont également leur rôle à jouer en le brassant, sans oublier qu’ils peuvent ronger les déchets organiques les plus durs. Techniquement, leur présence n’est pas problématique.
Eh oui, eux aussi apprécient de nicher dans le compost. S’ils peuvent être redoutés par certains du fait de leur ressemblance avec les serpents, ils n’en sont pas ! Il s’agit en réalité de lézards sans pattes, qui sont très utiles au jardin puisqu’ils se nourrissent de nombreux invertébrés. Par ailleurs, il faut bien se mettre en tête qu’ils ne sont absolument pas dangereux ni venimeux.
Nous avons vu les mal-aimés du bac ou du tas de compostage, mais il y a d’autres animaux qui, eux, sont appréciés. Parmi ceux-ci, le hérisson ! Il est attiré par la chaleur du compost et par les insectes ou les vers qu’il lui fournit à volonté. Lorsque vous remuez votre tas de compost, attention à ne pas en blesser un !
Si l’on crée un espace fermé ou ouvert de compostage pour valoriser certains déchets, il offre également un refuge idéal à de nombreux animaux. En contribuant à la transformation du compost, ils vont pouvoir s’y nourrir et profiter de la chaleur qu’il dégage. Les herbivores vont pouvoir consommer les déchets de cuisine et les carnivores se nourrir des invertébrés présents dans le compost pour réguler leur présence.
Ainsi, votre tas de compost est à l’origine d’un véritable écosystème qui va s’autoréguler. Chaque animal y est légitime et y apporte sa contribution.
Zoé, rédactrice passionnée par le jardinage et l'aménagement extérieur. À travers mes mots, je tente de transformer chaque coin de verdure en une histoire. Écrire, pour moi, c'est semer des graines d'inspiration.
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