Qui ne s’est jamais entendu dire qu’il avait tort de planter ceci ou cela à ce moment parce que les Saints de glace n’étaient pas encore passés ? Mais cette rengaine est-elle toujours d’actualité et est-ce vraiment utile de patienter jusqu’à la fin des Saints de glace 2024, soit le 13 mai ?
Lorsque l’on parle de plantations, il est courant d’entendre que ce n’est pas le moment parce qu’il faut attendre que les Saints de glace soient passés. Cette croyance populaire européenne, qui date du Moyen-Âge, couvre une période climatologique de 3 jours, du 11 au 13 mai, avec Saint Mamert qui ouvre le bal en avertissant d’un possible retour du froid, suivi de Saint Pancrace et pour finir, de Saint Servais.
Dans la tradition, on prêtait à ces saints un pouvoir sur le climat et on les estimait capables de pouvoir engendrer des gelées nocturnes. Il fallait d’ailleurs implorer leur clémence pour éviter les derniers assauts du froid. Et la tradition, bien ancrée dans les esprits, a ainsi perduré siècle après siècle même si les noms de ces 3 saints ont disparu des calendriers.
À l’heure actuelle, il est difficile de se fier à cette ancienne croyance populaire, qui ne tient pas compte des différents climats régionaux et qui n’a pas évolué au fil des siècles. D’après Météo France, les dernières gelées relevées en mai remontent à 2010. Néanmoins, d’autres données plus fiables incitent à la méfiance jusqu’au 15 mai.
En effet, la période des Saints de glace couvre une période de transition climatique pendant laquelle la Terre, dans son orbite autour du soleil, se trouve à un point ou l’hémisphère nord commence à sortir de l’hiver, mais peut être perturbé par des courants d’air froid venant des pôles avant de basculer vers l’été.
C’est de ces courants d’air froid dont il faut se méfier. Ajoutons à cela que cette année, la première quinzaine de mai correspond à une période de lune rousse, une période pendant laquelle les risques de gelée sont encore élevés. Pour savoir à quel moment planter dans leur jardin et dans leur potager, certains jardiniers préfèrent se fier aux conditions météorologiques des années précédentes.
Mais là encore, il n’y a aucune garantie, car il peut y avoir des écarts importants entre les années. Il n’y a donc pas de recette miracle, la seule certitude est que la patience est de mise, notamment dans les régions au climat plus rigoureux.
Ne plantez pas ni ne semez sans avoir consulté la météo au préalable. Cela vous permettra de vérifier si des gelées tardives ne risquent pas de réduire vos efforts et vos jeunes plants à néant. De même, si vous avez déjà planté, surveillez la météo de manière à pouvoir anticiper en protégeant vos plantations.
Si on s'inquiète essentiellement des gelées tardives, il faut savoir que certaines plantes, comme les tomates, par exemple, ne supportent pas des températures trop basses. En effet, si vous plantez vos tomates et que les températures sont inférieures à 5 °C, elles risquent de mourir ou d’avoir beaucoup de difficulté à démarrer. Là encore, il est recommandé de surveiller la météo pour procéder aux plantations dès que les températures seront suffisamment élevées.
Si vous avez procédé à vos premières plantations et que des risques de gelées sont annoncés ou que les températures baissent sérieusement, ne négligez pas de protéger vos plantations. Plusieurs solutions sont possibles :
Pour les plantes que vous aviez mises à l’abri à l’arrivée des mauvais jours, la précipitation n’est pas de mise. Ne les sortez pas dès les premiers rayons de soleil. Gardez un œil sur la météo pour savoir quand le faire. Et surtout, faites-le progressivement : d’abord la journée en les rentrant le soir, puis en permanence.
Que vous ayez acheté vos plants ou effectué vous-même vos semis, la mise en terre peut être source d’inquiétude. Avec une surveillance des températures et des solutions de protection, il n’y a aucune raison de vous inquiéter. Dans tous les cas, patientez jusqu’à la mi-mai, ce qui marque généralement un retour à une météo plus stable, pour procéder à la plantation des végétaux plus sensibles au froid.
En attendant, vous pouvez planter des arbres, des arbustes et des vivaces rustiques, qui sont non gélifs.
Zoé, rédactrice passionnée par le jardinage et l'aménagement extérieur. À travers mes mots, je tente de transformer chaque coin de verdure en une histoire. Écrire, pour moi, c'est semer des graines d'inspiration.
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