Comment vendre son logement entre particuliers ?

Pour vendre votre logement, vous pouvez passer par une agence immobilière, ce qui vous simplifie la tâche, vous fait gagner du temps, mais vous coûte aussi cher. Pour faire des économies, vous pouvez envisager la vente entre particuliers. Bien que fastidieux, ce mode de vente représente encore un tiers des transactions immobilières en France. Un succès notamment dû aux coûts économisés, mais aussi au contrôle total que le propriétaire garde sur son bien et la transaction jusqu’à la finalisation de celle-ci. Voici les étapes à suivre pour vendre rapidement et au prix que vous souhaitez votre bien immobilier.

Minutes Maison Publié le 18/10/22 à 12:52
Vendre Logement Entre Particuliers
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Bien estimer votre bien

C’est la première étape et une des plus importantes lorsque vous vendez votre logement. L’estimation doit vous permettre de proposer le bien à la vente à un prix cohérent avec les prix du marché. Elle vous évite de ne pas être lésé en vendant en dessous de la valeur réelle de votre maison, mais aussi de faire fuir les éventuels acheteurs en affichant un prix trop élevé. Sachez, en outre, que si vous affichez votre maison à un prix trop bas, les acheteurs fuiront, car un prix anormalement bas est généralement perçu comme le signal d’une possible arnaque.

Vous pouvez estimer vous-même la valeur de votre bien. C’est une tâche compliquée, mais que vous pouvez réaliser en relevant les points forts et les points faibles de votre maison, en prenant en compte sa surface, ses équipements et son état général. Le comparer à des biens similaires mis en vente dans la même zone peut aussi vous aider à estimer votre logement.

L’idéal reste toutefois de faire appel à un expert immobilier. Celui-ci est un professionnel qui dispose des connaissances nécessaires pour estimer au plus juste la valeur de votre maison.

Placer une annonce immobilière efficace

Pour vendre votre bien, vous devez placer une annonce immobilière sur divers supports : sites internet spécialisés, journaux locaux et même des affiches sur les lieux où l’affichage est autorisé.

L’annonce immobilière doit être de qualité, c’est-à-dire concise, neutre et explicite. Il n’y a pas besoin de rédiger un long titre pour décrire le bien. Il faut privilégier les listes à puces pour énumérer les pièces et les équipements, la surface et les autres détails techniques.

La neutralité du ton est importante, car l’annonce immobilière n’a qu’une seule fonction, informer et c’est la qualité du bien qui doit convaincre l’acheteur et non la perception que vous avez de votre logement.

Sachez aussi que l’annonce immobilière doit comporter des informations et mentions obligatoires : le type de bien, sa situation géographique, sa superficie et sa composition (pièces, salle de bain, etc), l’état du bien, son prix de vente toute taxe comprise et le montant des honoraires du notaire ainsi que leur répartition entre l’acheteur et le vendeur. L’annonce doit aussi comporter les résultats du diagnostic des performances énergétiques (DPE) et les informations sur la copropriété.

Votre annonce doit être accompagnée de photos et celles-ci doivent être claires, nettes et lumineuses. Elles ne doivent pas être retouchées ni prises avec l’utilisation de filtres modifiant ne serait-ce qu’un peu l’aspect naturel de la maison.

Préparer les documents à fournir aux acheteurs

Les acheteurs qui voudront visiter votre bien ont le droit de consulter certains documents. Il s’agit notamment des diagnostics ou dossier technique. Celui-ci doit contenir le diagnostic des performances énergétiques ou DPE, le diagnostic plomb, assainissement, etc. La liste des diagnostics à fournir varie d’une région à une autre et vous pouvez vous renseigner en ligne à ce sujet.

Si le bien que vous vendez en copropriété, vous devez fournir les documents informant l’acheteur sur l’organisation et la situation financière de la copropriété.

Échanger avec les acheteurs intéressés et organiser les visites

Dès que vous publiez l’annonce immobilière, attendez-vous à être contacté par de nombreux acheteurs intéressés par votre bien. Vous devez donc leur laisser plusieurs canaux pour vous contacter, par appel téléphonique, SMS ou par e-mail. Gardez les échanges avec eux cordiaux et répondez aimablement à toutes les questions qu’ils peuvent poser.

Vous devez ensuite organiser des visites du bien pour les acheteurs les plus intéressés. Pour ce faire, vous devez réserver une ou deux journées par semaine, de préférence le week-end pour accommoder les acheteurs.

Avant d’entamer les visites, essayez de rendre votre maison aussi neutre que possible pour permettre aux visiteurs de s’y projeter. Diminuez donc autant que possible le nombre de bibelots, de portraits de famille et d’objets décalés ou extravagants.

À chaque visite, laissez au visiteur tout le temps qu’il souhaite pour examiner la maison, le presser pourrait, en effet, lui faire croire qu’il y a des détails et des vices que vous cachez et que vous avez peur qu’il découvre si la visite se prolonge.

Recevoir des offres d’achat et négocier le prix de vente

Après les visites, les acheteurs désireux d'acquérir votre bien peuvent vous faire des offres d’achat. Si celle-ci est inférieure à l’estimation ou au prix auquel vous désirez vendre, vous pouvez négocier et faire une contre-offre. Lors de la négociation, n’hésitez pas à poser des questions sur les motivations et les capacités financières de l’acheteur, ainsi, vous ne perdez pas de temps avec des candidats peu sérieux.

Si vous arrivez à un compromis sur le prix avec un acheteur, vous pouvez conclure l’affaire avec le candidat. Veillez toutefois à vérifier, avant de conclure tout accord, les capacités financières du candidat, son mode de financement, l’existence d’un prêt bancaire. L’acheteur a, en effet, un délai de dix jours après la signature du compromis de vente pour se rétracter de son offre d’achat sans aucune justification. Un droit que n’a pas le vendeur qui s’engage donc à vendre la maison au prix fixé dans le compromis.

Lorsque vous rédigez le compromis de vente, veillez à ce qu’il contienne les mentions obligatoires sans lesquelles le document n’est pas valable. L’avant contrat de vente doit mentionner les identités du vendeur et de l’acquéreur, la localisation, la description, la superficie et les caractéristiques techniques du bien. Il doit aussi mentionner le prix de vente, la date de signature du compromis et la date de libération du bien.

Le compromis de vente peut être rédigé et signé en seing privé, car il ne nécessite pas l’intervention d’un notaire.

Notez qu’avant la signature de l’acte définitif de vente, l’acquéreur a le droit de demander à visiter une nouvelle fois le logement pour s’assurer qu’il n’a pas été dégradé et qu’il correspond bien au logement qu’il s’est engagé à acheter.

Signer l’acte authentique de vente devant un notaire

Deux à trois mois après la signature de la promesse de vente, un délai dont l’acheteur a besoin pour finaliser son crédit immobilier et les autres démarches, vous devez vous présenter avec lui devant un notaire. Ce dernier prépare un contrat ou acte authentique de vente qui mentionne tous les détails techniques ainsi que le prix de vente et ses honoraires. Après la signature de l’acte par les deux parties, vous devez remettre les clés à l’acquéreur qui devient dès lors le nouveau propriétaire officiel du logement.

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